La Presse Pontissalienne 141 - Juillet 2011

PONTARLIER ET ENVIRONS

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La Presse Pontissalienne n° 141 - Juillet 2011

EMPLOI

Schrader a ouvert ses portes le 18 juin aux familles du personnel et aux anciens salariés. Retrouvailles.

En plein recrutement Schrader gonflé à bloc Le fabricant de valves pontissalien respire la bonne santé économique. Croissance d’activité, projets prometteurs, recrutement : tous les indicateurs sont au vert.

L’ ambiance était au beau fixe samedi 18 juin sur le site de Schrader ouvert aux familles du personnel et aux anciens sala- riés. On sentait les uns et les autres visiblement ravis d’échanger autour des produits et des innovations. Côté pro- duits, Schrader reste le leader mondial avec son capteur de pressionT.P.M.S. fabriqué à plus de 50 millions d’unités par an dans les ateliers pontissaliens. “On contrôle 70 à 80 % de ce marché sur la partie mécanique” ,

annonce Lionel de Chalain, le responsable des ressources humaines. De quoi se réjouir, sachant que cet équipement sera obligatoire en 2013 sur tous les véhicules neufs. Si le cœur de marché reste l’automobile, le fabricant de valves diversifie son savoir-fai- re dans d’autres domaines de l’industrie comme l’aéronautique, la réfrigération et les applica- tions électriques. Autre inno- vation, le M.A.P.T. où une puce électronique à l’intérieur d’une valve remplace la pile et le fil

utilisé pour la transmission de mesure de pression. “Ce projet labellisé “Véhicules du futur” sera mis en marché en 2013 sur des petites séries.” Les évolutions concernent éga- lement le fonctionnement du site pontissalien. Depuis avril der- nier, Schrader est certifié O.H.S.A.S. 18 001. Ce label vali-

de tous les aspects liés à la sécu- rité. Sur le plan environnemental, l’entreprise dispose aussi d’une nouvelle station de traitement depuis 2010. “Toutes les eaux sont recyclées en interne.” Au plus fort de la crise en 2009, l’effectif global était de 420 per- sonnes. Il ne cesse de progres- ser pour atteindre 464 salariés,

dont 62 intérimaires. Le sala- rié-type de Schrader a 42,67 ans, ce qui est dans la moyen- ne nationale. Il affiche 17,48 ans d’ancienneté. “On est au-dessus de lamoyenne. C’est un bon indi- cateur de fidélité” , apprécie le responsable des ressources humaines. Les nouveaux projets et les évo-

lutions législatives à venir dyna- misent les besoins en main- d’œuvre. Schrader recrute actuel- lement sur des postes de tous niveaux, de l’opérateur à l’ingénieur, dans tous les domaines. Ce dynamisme lais- se espérer le franchissement de la barre des 500 salariés en 2013.

LA RIVIÈRE-DRUGEON

Une bande dessinée

Pauline et Robin enquêtent sur les alpages Le C.P.I.E. du Haut-Doubs sort une B.D. “Le secret

En 2010, Schrader Pontarlier a réalisé 64 millions de chiffre d’affaire dont 64 % uniquement à l’export.

des alpages” qui nous invite à parcourir ces milieux jurassiens. Textes : Olivier Blanchard. Illustrations : André Sapolin.

P auline vit dans le Haut-Doubs. Son cousin Robin ressemble à ces petits citadins qui igno- rent tout ou presque de la vie à la campagne. Les deux adolescents se retrouvent sur une randonnée. Ils partent à la recherche d’une poya, tableau naïf sur la vie en alpage, réa- lisée par leur arrière-grand-père qui était jadis berger du côté du Crêt de la neige. Au fil de leur périple qui dure plusieurs jours, ils découvrent les hommes, la nature, la flore, les paysages de ces milieux grandioses. À l’exception de l’intrigue et des héros, tout est véridique dans cette bande dessinée. “L’idée, c’est de donner envie aux lecteurs de partir sur les traces de Pauline et Robin d’aller à la ren- contre des bergers, des lieux présen- tés dans la B.D.” , souligne Olivier Blanchard, l’auteur des textes qui travaille au C.P.I.E. du Haut-Doubs. L’association basée à La Rivière- Drugeon avait déjà publié une B.D. en 1996. “On souhaitait renouveler l’expérience. La thématique des alpages nous semblait pertinente pour être évoquée en bande dessinée. Ce sup- port offre l’avantage d’être hyper- réaliste dans la reproduction des hommes et des sites.”

Le choix de l’illustrateur s’est fait par le biais de l’éditeur Néo éditions. André Sapolin apporte non seule- ment son talent de dessinateur mais aussi une belle expérience de scé- nariste. Le binôme a réalisé ensemble le scénario. Ce projet a une valeur pédagogique. Il aborde l’alpage sans passer à côté des enjeux économiques, environnementaux et sociaux qui caractérisent ce bel exemple de déve- loppement durable. La B.D. se veut pédagogique. Elle intègre aussi une touche d’humour qui donne un peu de légèreté. “Cette poya a une valeur sentimentale aux yeux des deux héros qui découvrent qu’elle cachent aussi un secret.” A lire.

André Sapolin et Olivier Blanchard ont uni leur talent de des- sinateur et d’auteur dans la réalisation de cette B.D.