La Presse Pontissalienne 140 - Juin 2011
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 140 - Juin 2011
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MÉTABIEF
CHAUX-NEUVE L’épilogue du dossier ? La communauté de communes est prête à investir dans Pays Nature L’avenir semble s’éclaircir pour ce bar-hôtel-restaurant fermé depuis plusieurs mois. Les élus de la commu- nauté de communes des Hauts du Doubs ont approu- vé le principe d’acquisition de cet établissement. “S Sur ce dossier, on s’est prononcé à bulletin secret. Je crois qu’il y a eu seulement 3 ou 4 abstentions sur les 28 délégués pré- sents. On craignait de voir disparaître encore un hébergement touristique et ce au moment même où les collectivités investissent dans la modernisation des tremplins” , souligne Jean-Marie Saillard, le pré- sident de la com com. Les élus communautaires voulaient éviter à tout prix que le bâtiment ne soit transformé en appartements. Ils ont aussi jugé opportun de se positionner sur ce dossier dans la mesure où aucun privé ne s’était manifesté. La transaction n’est pas encore conclue. “On a proposé 200 000 euros. On attend la décision du propriétaire sachant qu’on se tiendra à l’estimation des domaines.” L’établissement appartient toujours à la structure d’insertion E.P.P.I. La communauté de communes des Hauts du Doubs n’a pas vocation à gérer des structures touristiques. À Chaux-Neuve, la stratégie consis- te à acquérir un bien pour le mettre à disposition d’un repreneur sous forme d’un crédit-bail. “On a déjà un candidat en la personne d’Olivier Pointu qui occupait certaines responsabilités au sein de Pays Nature. C’est une affaire blanche pour la collectivité. On facilite l’installation d’un acteur touristique qui n’aurait pas les moyens de se lancer seul.” La collectivité a déjà procédé de façon similaire sur d’autres projets en mettant le pied à l’étrier à un garagiste et un ébéniste. Une ouvertu- re en 2012 semble bien compromise même si l’affaire aboutit rapide- ment. Le projet de réhabilitation relève des appels d’offres avec les délais de circonstance. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts.
Programme de logements L’O.R.I.L. pourrait se finir au tribunal Lasse de payer des prestations à Orgalis mais de ne pas avoir vu se mettre en place l’opération dans son ensemble, la communauté de communes Mont d’Or- Deux lacs veut solder le dossier. Un accord à l’amiable est espéré.
M ichel Morel, le président de la communauté de communesMont d’Or-Deux lacs, a longtemps payé, sans jamais rien voir venir. Ou si peu. Comme les autres élus inter- communaux, il attendait que le cabi- net d’étude Orgalis, missionné pour mener à bien l’opération de réhabili- tation de l’immobilier de loisir (O.R.I.L.) engagée il y a plus de cinq ans, appor- te les preuves concrètes sur l’avancée de l’opération. “Les responsables d’Orgalis ont changé le contenu de l’opération sans nous prévenir. Nous ne le tolérons pas. J’ai rencontré l’avocat de Philippe Lebrasseur (N.D.L.R. : le
responsable d’Orgalis) : on espère tous trouver une solution à l’amiable mais si ce n’est pas le cas, ça pourrait se ter- miner devant les tribu- naux” prévient le pré- sident. À la source du problè- me, il y a donc la mise en place de l’opération de réhabilitation de l’immobilier de loisir (O.R.I.L.) dont le but ini- tial était d’encourager les propriétaires d’un
Suspendre tous les règlements à cette société.
L’O.R.I.L., une opération chère pour un résultat quasi-nul.
logement sur la station à le rénover. En échange d’aides financières, ceux- ci s’engageaient à le louer pendant neuf ans. Problème : les phases d’études se sont prolongées et aucun appartement n’a été rénové. L’O.R.I.L. coûte aux diffé- rents partenaires (communauté de com- munes Mont d’Or-Deux Lacs, État,
Conseil général, Conseil régional) la coquette somme de 400 000 euros. Face à l’immobilisme d’Orgalis,Michel Morel avait décidé depuis plus d’un an de suspendre tous les règlements à cette société basée à Bourg-Saint-Maurice et dont une des filiales, Orex, a long- temps été le gestionnaire de la station de Métabief-Mont d’Or. J.-F.H.
MOUTHE
GELLIN
Hébergement, restauration C’est ouvert chez Liadet La fermeture de cette auberge de montagne s’est prolongée jusqu’en décembre dernier, date de sa reprise par Ingrid Bouveret. Un cadre unique à savourer sans modération.
Unique en Franche-Comté
Rendre les boues désirables La communauté de communes des Hauts du Doubs expérimente actuellement un système inédit de valorisation des boues de la station d’épuration de Gellin. Pour inciter l’agriculture locale à réutiliser ces déchets. P renez des boues sorties de la station d’épuration de Gellin, ajou- tez-y une bonne dose de cendres sorties de la chaufferie bois de Mouthe, une rasade de déchets verts et un soupçon de fumier agricole. Mélangez le tout et vous obtiendrez en co-compostage un engrais efficace pour l’agriculture locale. Cette expérience inédite est actuellement menée sur le territoire de la communauté de com- munes des Hauts du Doubs qui travaille d’arrache-pied en lien avec le monde agricole. Moins lessivable et donc moins sujet à pollution que des boues brutes, mais permettant aussi une meilleure fermentation, ce mélange inédit
C ertaines auberges semblent prédestinées à l’accueil touristique parce qu’elles offrent quelque chose d’unique à leurs clients. Dans le Jura, c’est souvent une affaire de paysage et d’ambiance. Ces deux critères caractérisent assez bien Chez Liadet. Cet- te porte d’entrée sur le mas- sif du Noirmont au-dessus de Mouthe attire des visi- teurs toute l’année. Les skieurs nordiques apprécient le côté sauvage et l’enneigement tardif du site. Les randonneurs avides de parcourir une belle tranche de montagne jurassienne ne s’en privent pas non plus.
“On a fait un bon démarrage grâce à ce printemps ensoleillé”, note Ingrid Bouveret qui a repris Chez Liadet.
est censé réconcilier les agriculteurs locaux avec l’épandage des boues qu’ils boudaient depuis long- temps. Avec quasiment six mois d’hiver, leur apport en lisier était largement suffisant pour qu’ils s’intéressent aux boues de station. Le suivi agronomique de cette expérience est assuré par la Chambre d’agriculture du Doubs. Une station de co-compostage en bonne et due forme va être ins- tallée sur le territoire des Hauts du Doubs. L’expérience initiée par la communauté de communes présidée par Jean-Marie Saillard est unique en Franche-Com- té. Comme les agriculteurs locaux ne souhaitaient plus des boues liquides, elles étaient déshydratées puis envoyées par camions dans la région de Dijon en co- compostière. Une aberration en terme de bilan car- bone qu’ont voulu stopper les élus locaux en lançant ce projet innovant qui est toujours en phase d’expérimentation. J.-F.H.
Bientôt une station de co- compostage.
L’établissement a été exploité par plusieurs tenanciers sans qu’aucun ne s’y installe dura- blement. Cha- cun a apporté sa touche à l’édifice. L’auberge est malheureuse- ment restée portes closes pendant plu- sieurs mois, faute de candi-
dats. La gestion de cette bou- tique n’est pas si évidente. Inutile d’y songer sans avoir unminimumde passion pour l’accueil et la cuisine. On pourrait presque y ajouter un caractère à l’image de la nature environnante. Ingrid Bouveret, ce petit bout de femme dynamique, a choi- si de se lancer dans l’aventure. “J’avais envie de changer de profession et de travailler à mon compte” , explique la nouvelle pro- priétaire des lieux qui était
auparavant préparatrice en pharmacie dans un hôpital. Reconversion majeure. Ingrid Bouveret propose une cuisine de montagne avec roëstis, fondues, salaisons et compagnie. “La carte d’été vient de sortir” , suggère cel- le qui travaille aussi en for- mule plat du jour en semai- ne. L’intérieur de l’auberge reste inchangé dans son ambiance montagne juras- sienne. C’est la partie héber- gement qui a nécessité de gros travaux d’aménagement.
Remise à neuf des trois cha- lets et du dortoir attenant à l’auberge. “On a toutes les formules de location à la nui- tée, à la semaine, avec la pos- sibilité de prendre ou pas ses repas à l’auberge.” Les ama- teurs de balades à cheval ou de sorties V.T.T. accompa- gnées trouveront leur bon- heur Chez Liadet qui tra- vaille avec différents prestataires. Ouvert tous les jours midi et soir en période de vacances et à partir du jeudi en saison creuse. F.C.
Une cuisine de montagne.
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