La Presse Pontissalienne 140 - Juin 2011

DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 140 - Juin 2011

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LES VILLEDIEU Au conseil municipal Pas “rattrait”, mais Français

Originaires de la région parisienne, Pascal et Nathalie Mettetal sont venus s’installer aux Villedieu en 2002. L’attrait de la Suisse, associé au cadre de vie pai- sible et naturel du Haut-Doubs.

dans le secrétariat avant de prendre un congé parental. “J’avais un boulot intéressant mais l’entreprise a connu des difficultés” , explique Pascal. Chômage en ligne de mire, épou- se disponible, ras-le-bol de la vie en banlieue et de l’insécurité ambiante, la famille Mettetal était mûre pour le grand départ. “On s’est décidé sur un coup de tête. C’était le 27 mai 2002, je n’oublierai jamais. On a juste hésité entre le Haut-Doubs et la Bretagne.” La famille Mettetal avait déjà séjourné dans le Haut-Doubs chez un cousin de Pascal. “C’est lui qui nous a hébergés le temps

de trouver un logement.” Sitôt arrivé, Pascal a fait le tour des boîtes intérimaires chez nos voi- sins. Deux semaines plus tard, la vallée de Joux comptait un frontalier supplémentaire. Pascal Mettetal a tenu diffé-

rents postes en tournage-fraisa- ge et décoration de pièces horlo- gères. Il s’occupe maintenant du contrôle qualité chez Blancpain. “J’aurais préféré continuer dans mon champ de compétence initial

“L e premier mot qu’on nous a appris en arrivant, c’est “rat- trait”. Mais je me sens avant tout Français.” Quand on a vécu 20 ans à Paris com- me c’est le cas de Pascal Met- tetal, on ne s’offusque plus guè- re de ces détails. D’autant plus qu’il ne regrette pour rien au

Arrivés sur un coup de tête.

monde d’avoir quitté la région parisienne avec son épouse Nathalie et ses deux fils Alex et Thomas. La familleMettetal vivait depuis 12 ans dans l’Essonne. Tour- neur-fraiseur de formation, Pas- cal travaillait dans une entre- prise spécialisée dans les chariots élévateurs et Nathalie exerçait

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“C’est une vie qui nous va bien” confient Pascal et Nathalie Mettetal originaires de la région parisienne.

mais je n’ai pas trouvé.” La famil- le n’a pas le mal du pays. “On apprécie de retourner en région parisienne mais on ne voudrait plus y vivre” , confirme Natha- lie qui est actuellement assis- tante maternelle en France. Eux qui cherchaient à se mettre au vert en quittant la grande vil- le n’ont pas été déçus. Le chan- gement est radical. Assez curieux et ouvert, Pascal a choisi de s’investir dans la vie locale. Aux dernières élections municipales, il a répondu favo- rablement à Jean-Marie Saillard qui cherchait des têtes nouvelles, “du sang neuf” à inscrire sur sa liste. “J’ai été élu au grand mal- heur de certains. La moitié du conseil est composé de “rattraits”. Cela reflète aussi la population du village.” La charge de conseiller n’est pas trop pre- nante aux Villedieu avec une séance mensuelle. Pascal par- ticipe aux commissions bois et urbanisme. Il est aussi supplé-

ment de la communauté de com- munes et référent défense natio- nale. Dans une commune frontaliè- re, il ne faut parfois pas grand- chose pour que la mayonnaise prenne entre les anciens et les nouveaux. Un bon comice par exemple. Villedieu a accueilli l’événement en 2007. “À partir de là, on a relancé le comité des fêtes. On a créé une fête cham- pêtre entre les habitants. C’est sympa et ça permet aux gens de mieux se connaître, d’échanger.” Pascal et Nathalie prennent la vie comme elle vient. Ils ne se posent pas trop de questions. Tout laisse à penser qu’ils res- teront un bon bail auxVilledieu. Peut-être un bail à vie s’ils trou- vent du terrain à bâtir. Aujour- d’hui, ils ne ressentent plus ce besoin de s’évader chaque week- end dans la nature. “C’est para- doxal, mais on faisait plus de ski quand on était sur Paris…” F.C.

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