La Presse Pontissalienne 139 - Mai 2011

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 139 - Mai 2011

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FRASNE

720 000 euros d’investissement La scierie Lorin joue la carte du séchage Cette scierie moderne s’est mise au diapason des attentes des professionnels de la construction qui privilégient de plus en plus le séchage au traitement. Bois et environnement font bon ménage.

L a scierie Lorin de Fras- ne est exemplaire à plus d’un titre. Elle figurait au menu des visites de terrain organisées le 6 avril der- nier par la Mission interser- vices de l’eau (M.I.S.E.) dans le cadre de la semaine du déve- loppement durable. Pourquoi tant d’attention ?De taillemoyen- ne avec un volume de 25 000 m 3 de bois coupés chaque année, la scierie Lorin se distingue par sa sensibilité environnementale et sa volonté d’anticiper sur les normes en vigueur. Elle a inves- ti par exemple dans la réalisa- tion d’un hangar abritant la sta- tion de traitement des bois. “Ici, toutes les prescriptions sont res- pectées avec une installation par- faitement étanche équipée d’un bac de rétention pour éviter tout risque de débordement intem-

“La demande en bois séché répond au souci des professionnels de la construction de privilégier de plus en plus des matériaux naturels”, explique Jean-François Lorin.

pestif et des alarmes adéquates” , explique Thierry Meyer qui s’occupe des installations clas- sées au sein de la D.R.E.A.L., ex- D.I.R.E.N. Selon les résultats d’une enquê-

proximité immédiate et qui pré- sente l’intérêt d’utiliser la sciu- re produite sur place. Coût de l’installation : 720 000 euros, dont 83 % affectés uniquement au financement de la chaufferie. Le volume de bois traité de façon traditionnel à la scierie Lorin est passé de 7 000 m 3 en 2008 à 4 300 m 3 en 2010. Inversement, celui du bois séché suit une cour- be ascendante de 1 100 m 3 en 2010 à une prévision de 2 200m 3 cette année. “On envisage désor- mais de trouver des solutions pour optimiser la gestion de l’eau sur le site” , conclut Jean-Fran- çois Lorin.

s’en sortir aujourd’hui, on a presque l’obligation d’amener davantage de valeur ajoutée dans l’activité. L’investissement dans une raboteuse performante et l’installation de séchage nous ont permis de faire une croissance du chiffre d’affaires au détriment du bois traité qui reste néanmoins incontournable quand il s’agit du bois de charpente” , explique Jean-François Lorin qui dirige cette scierie où travaillent 9 per- sonnes. Le scieur de Frasne dispose ain- si de deux vastes cellules de sécha- ge. La soufflerie est alimentée par une chaufferie construite à

te effectuée en 2006, plus de lamoitié des scieries comtoises étaient conformes aux réglementa- tions environne- mentales. La scie- rie Lorin a pris le parti de s’orienter progressivement vers la production de bois séché. “Pour

Anticiper sur les normes en vigueur.

La scierie Lorin a réalisé un hangar qui abrite l’installation de traitement de bois.

PONTARLIER

“Espace Pro”

Emballé, c’est vendu Fournisseur en matériel et emballage pour les professionnels, Christian Henriet ouvre

une salle d’exposition de 250 m 2 dans les anciens locaux de l’usine Delacroix.

C asseroles, ustensiles, moules, assiettes, couverts, sacs d’emballage de toutes sortes, un vrai roman à la Prévert. Tout est “propre en ordre” chez Espace Pro. Un peu à l’image de Christian Henriet, le gérant de cette société qui emploie deux salariés. Cet homme de parole qui ne néglige aucun détail avait déjà 10 ans d’expérience dans l’emballage quand il s’est mis à son compte en 2005. “C’est

impératif pour se faire connaître dans ce métier assez spécifique” , estime celui qui était précédem- ment installé à l’hôtel d’entreprise La Belle Vie à Houtaud. Passage uti- le et nécessaire, le temps de conforter ses marques et de finaliser son projet. “Je commençais à man- quer de place et cela deve- nait urgent de proposer une vitrine à mes clients.”

Proposer un espace d’accueil.

Christian Henriet fournissait initia- lement en emballage et matériel les professionnels des métiers de bouche. Avec Espace Pro, il compte bien élar- gir son champ d’intervention aux com- merçants, artisans, entreprises, col- lectivités et associations. Seul secteur où il n’est pas présent : la G.M.S. (gran- de et moyenne surface). “Je n’ai pas toujours le temps de visiter ces clients potentiels, d’où l’idée de leur proposer un espace d’accueil. J’envisage par exemple de mettre en place un service d’approvisionnement à destination du milieu associatif. Cette prestation pour- ra même s’étendre à la location d’appareils.” Histoire de proposer des prix compé- titifs, Espace Pro fait partie d’un réseau de grossistes de l’emballage. Christian Henriet n’est pas du genre à brûler les étapes. Il a planifié son projet d’installation sur plusieurs années.

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