La Presse Pontissalienne 139 - Mai 2011

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 139 - Mai 2011

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ENVIRONNEMENT Alimentation en eau La nappe phréatique de l’Arlier continue de baisser L’hiver sans neige et la faible pluviométrie constatée depuis le mois de janvier sont deux raisons pour expliquer la baisse de la nappe phréatique qui alimente en eau potable le bassin pontissalien. Fin avril, le niveau avait chuté de 10 centimètres en cinq jours.

Si la météo ne change pas, la cote de désamorçage de certains puits sera

atteinte mi-juin.

L e niveau de la nappe phréatique de l’Arlier continue de baisser. Fin avril, il a chuté de dix centimètres en cinq jours ! “La situation que l’on connaît aujour- d’hui est celle que l’on observe en général au mois de juin. Il y a deux mois d’avance” constate Jean-Luc Cordereix, directeur des services techniques de la communauté de communes du Larmont. La collectivité qui a

À ce rythme, c’est un scénario de sécheresse qui se dessine pour le Haut-Doubs. L’hiver sans neige et la faible pluviométrie constatée depuis le mois de jan- vier sont deux explications à cette situation qui, en l’état, n’est pas comparable à 2003, année de sécheresse. “À l’époque, l’hiver avait été enneigé et les nappes phréatiques étaient régé- nérées. Nous sommes actuelle- ment dans une situation plus délicate. Il faudrait plusieurs semaines de pluie intensive pour compenser le déficit” précise Jean-Luc Cordereix. Ajoutons qu’à cette saison, la végétation qui s’éveille consomme l’eau qui n’a pas le temps de s’infiltrer dans le sol pour alimenter la nappe. Si le phénomène devait s’aggraver, il n’est pas impos- sible que Patrick Genre, le mai- re de Pontarlier, prenne un arrê- té de restriction d’usage de l’eau.

Si la météo ne change pas, la cote de désamorçage de certains puits sera atteinte à la mi-juin. En cas de pénurie, pour com- pléter la ressource, Pontarlier serait alimenté grâce à l’interconnexion avec le réseau du Syndicat des Eaux de Joux qui pompe l’eau dans le lac de

Saint-Point pour la distribuer à une quinzaine de communes. Là-bas, contrairement à ce qui passe pour la nappe phréatique de l’Arlier, ce sont moins de pro- blèmes de quantité d’eau que de qualité qu’il faut gérer. “Nous

avons la chance d’être en pré- sence d’eaux de surface. Le Doubs continue d’alimenter le lac même en période d’étiage. On pompe toujours moins que les volumes qui arrivent dans le lac. On peut fournir Pontarlier le cas échéant.

En revanche, nous sommes sur- tout confrontés à des problèmes de traitement de l’eau” observe Jean-François Jodon, le maire des Verrières-de-Joux, et prési- dent du Syndicat des eaux de Joux.

QUARTIERS 24 parcelles

la compétence “pro- duction et protec- tion de l’eau” sur l’Arlier contrôle désormais quoti- diennement le niveau de la nap- pe phréatique qui alimente en eau potable la popula- tion du bassin pon- tissalien grâce à huit puits de cap- tage.

“Fournir Pontarlier le cas échéant.”

Premiers coups de pioche aux jardins de la ferme Tissot La volonté municipale de restructurer tous les jardins familiaux se concrétise avec l’ouverture d’un nouveau “potager” au pied des C.R.L.

L e soleil brille, le fond de l’air est frais en ce mercredi 13 avril dans la cour de l’école Joliot-Curie où sont réunis tous les acteurs concernés par ces nouveaux jardins. Le projet est porté par la Ville et le Centre Com- munal d’Action Sociale qui travaille en concertation avec l’association Saint- Vincent de Paul. Nathalie Bertin, adjointe aux affaires sociales, en pro- fite pour rappeler l’importance de ces espaces “Il y a toujours eu beaucoup de jardins à Pontarlier avec des infra- structures un peu faites de bric et de broc. Nous avions envie de pérenniser ces jardins ouvriers.” D’où le principe de restructurer l’ensemble en dépla- çant certaines parcelles ou en en créant d’autres avec des aménagements plus sympathiques et fonctionnels. De quoi chambouler quelque peu des habitudes. Au départ, l’association Saint-Vincent de Paul n’était pas très chaude à l’idée de continuer à gérer ces jardins sui- vant les nouvelles règles établies par la collectivité. La convention impose en effet au gestionnaire le prélève- ment d’une cotisation auprès des béné- ficiaires des jardins, le suivi comptable et administratif. Face à toutes ces responsabilités, l’association s’était d’abord rétractée. La concertation et les échanges aidant, les choses sont ensuite rentrées dans l’ordre. C’est même Saint-Vincent de Paul qui a suggéré de baptiser le nou- veau site “les jardins de la ferme Tis- sot”. En référence à l’ancienne exploi- tation agricole tenue ici par la Famille Tissot jusqu’en 1985. Le dernier exploi-

tant, Henri Tissot, 91 ans était d’ailleurs présent. L’adjointe n’a pas oublié de mentionner l’aide des compagnons duTéléthon qui se sont occupés de la construction des petits chalets servant d’abri et dont la toiture permet également de collecter l’eau de pluie. 50 000 à 55 000 euros étaient prévus dans le financement de ces jar-

La facture approche plutôt 80 000 euros.

dins. Au final, la facture approche plu- tôt les 80 000 euros. Les jardins de la fermeTissot comprennent 24 parcelles de 80 à 108 m 2 dont l’une est réservée à laM.P.T. des Longs-Traits et à l’école Joliot-Curie. Le potager est toujours unmerveilleux support d’activités ludiques et péda- gogiques. Maurice Cordier, le prési- dent de l’association, ne cache pas sa satisfaction et se félicite même de ce partenariat. “À nous de le faire fructi- fier, souligne-t-il en rappelant que, la solitude, grande cause nationale en 2011, touche 30 % des Français.” Les jardins de la ferme Tissot rem- placent des parcelles qui étaient situées sur la future zone des Gravilliers. “La seconde tranche concerne les jardins au-dessus de la Rotonde qui seront transférés sur Doubs en face de l’E.H.P.A.D. Ceux des pareuses, de la Chapelle de l’Espérance et de la rue des Lavaux feront également l’objet d’une rénovation par tranches” , annon- ce Patrick Genre.

Des jardins familiaux au pied des C.R.L. : du lien social qu’on espère durable.

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