La Presse Pontissalienne 138 - Avril 2011

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 138 - Avril 2011

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MÉTABIEF Bilan de la saison hivernale “On attend les canons” La saison touristique terminée, les commerçants de Métabief dressent

cinéma, dont les entrées ont explosé fin février. Si décembre a permis de sau- ver les meubles, combiné à un mois de mars pas si mauvais, janvier a été morose. Même les artisans qui d’ordinaire dépan- nent certains chalets en rade de chauffage ou autre petit sou- ci ont senti une baisse d’activité. “Le Tremplin”, qui a investi 30 000 euros dans une nouvel- le terrasse, espère se rattraper cet été. Et pourquoi pas dès ce printemps avec l'appui duV.T.T., véritable activité de transition. E.Ch.

Malgré des saisons en dents de scie, le restaurant le Tremplin a investi dans une terrasse pour le confort de ses clients.

un bilan à la baisse. Jusqu’à 22 % de chiffre d'affaires en moins parfois. Les canons sont prévus pour Noël 2012.

“E t dire que des stations comme Les Rousses ou La Bresse dans les Vosges faisaient le plein grâce aux canons à neige pendant que nous n’avions que deux pistes ouvertes…” Patron du bar-res- taurant “Le Tremplin” situé au pied des pistes de Métabief,Wil- frid Carré est déçu du bilan de cette saison hivernale qui avait pourtant magnifiquement com- mencé en

vacances de février grâce aux touristes parisiens qui ont répon- du présents. “Quand il y a de la neige, on travaille, ce n’est pas le problème. On espère vraiment ces canons” dit Wilfrid Carré. Ces canons tant attendus sont promis pour Noël 2012 à en croi- re le syndicat mixte du Mont- d’Or. Les services de l’État doi- vent donner le feu vert à ce projet (environ 6 millions d’euros ins- crits au budget) qui enneigerait 32 hectares de pistes (déjà 12 hectares actuellement). Dans un premier temps, les pistes de la Berche, Troupezy, la Fami- liale, la descente des Super-Lon- gevilles, sont concernées. La deuxième tranche concernera Piquemiette et Super-Longe- villes. Tous espèrent que le millésime 2010-2011 ne sera qu’un loin- tain souvenir. Cette baisse de fréquentation a également été visible à la boîte de nuit le Que- sako à Métabief mais pas au

HAUT-DOUBS

Quatre filles sponsorisées

décembre. Com- me la plupart de ses collègues commerçants, il a réalisé une sai- son terne avec une baisse d’environ 22 % de son chiffre d’affaires. C’est encore plus vrai chez les loueurs de ski qui ont toutefois limité la casse lors des

“Quand il y a de la neige, on travaille.”

La Frontalière renouvelle sa confiance aux fondeuses jurassiennes La Mutuelle des frontaliers a choisi de soutenir cette année quatre filles qui défendent les couleurs du massif jurassien en fond spécial et en biathlon. Bilans et perspectives.

OPA. “J’av ais gagné l’an dernier mais je n’ai pas pu participer à toutes les courses à cause de petits pépins phy- siques”, exp lique la fondeuse actuel- lement en équipe de France B. L’autre petite nouvelle, c’est Juliette Lazza- rotto qui défend les couleurs du club Haut-Jura Ski. Cette biathlète a rem- porté cette année le championnat de France en sprint. À ce titre s’ajoutent plusieurs victoires sur le circuit fran- çais. Se sachant encore perfectible, Juliette ne tient pas à brûler les étapes. “Je tiens surtout à être performante en senior” , indique celle qui rêve de briller un jour aux J.O. Les deux petites nouvelles ont rejoint Leslie Mercier et Marion Blondeau. Licenciée elle aussi au ski-club des Fourgs, Leslie Mercier inaugurait sa première saison senior en biathlon. Une vraie expérience que cette immer- sion dans le grand bain. “J’ai effectué un bon début de saison avant un petit coup de fatigue. Il y a des choses à revoir, c’est certain, au niveau de la planification de mes entraînements” , admet celle qui aspire à conforter son niveau en Coupe d’Europe dans l’objectif de finir dans le top 15. Marion Blondeau, la quatrième fille du team , n’a plus du tout les mêmes ambitions. Victime d’une mononu- cléose persistante, la biathlète aux 11 titres mondiaux en junior va mettre un terme à sa carrière au plus haut niveau. Elle a choisi de partir sur les longues distances et de passer le concours d’infirmière. “Comme plus personne ne la soutient, on l’accompagne dans sa reconversion. C’est à la fois un geste de solidarité et un encoura- gement” , conclut Alain Marguet.

S ans partenaire, difficile voire impossible de percer au plus haut niveau dans les disciplines nor- diques, surtout si l’on est encore dans l’antichambre de l’équipe de France senior. À la Frontalière, on a toujours eu le goût du nordique et l’envie de soutenir les jeunes pousses. “On a été sollicité par différents sports mais le choix s’est porté sur le ski car c’est fina- lement les fondeurs qui présentent le plus de similitudes avec les travailleurs frontaliers. On pourrait comparer l’effort fourni en course au courage du frontalier pour se rendre si tôt à son boulot. Autre point commun : le souci de précision du biathlète sur le pas de tir et du frontalier qui exerce dans le secteur horloger. En règle générale, on tient plutôt à accompagner les jeunes car ils sont plus exposés aux difficul- tés” , rappelle Alain Marguet qui pré- side la Mutuelle des Frontaliers. Le soutien prend cette année une tona- lité très féminine. Les 2 espoirs du team Arn aud Langel et Jarno Bou- veret ont mis un terme à leur carriè- re sportive. Le premier s’est associé avec son père dans l’entreprise fami- liale d’exploitation forestière. Le second a repris ses études. En remplacement, la Mutuelle a choisi d’accorder son soutien à 2 jeunes skieuses promet- teuses. Célia Aymonier du ski-club des Fourgs court en fond spécial. Enco- re junior, elle termine cette année à la 3ème pl ace du classement général

F.C.

Au premier plan, les quatre fondeuses jurassiennes soutenues par la Frontalière : Leslie Mercier, Célia Aymonier, Juliette Lazza- rotto et Marion Blondeau.

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