La Presse Pontissalienne 138 - Avril 2011

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 138 - Avril 2011

17

Équipement de confort par excellence, la piscine est un investissement qui s’est démocratisé. La gamme des bassins s’est élargie ces dernières années, il en existe à tous les prix et pour tous les budgets. Nombreux sont ceux à réaliser ce rêve accessible. Mais une piscine, ce n’est pas seulement un agrément de bien-être. Investir dans un bassin, c’est tout d’abord choisir le produit le mieux adapté à ses besoins. C’est aussi l’inscrire dans un paysage et respecter un certain nombre de conditions en matière de législation. Marché, prix, travaux, concepts en vogue, petit tour d’horizon de certains des plus beaux projets du Haut-Doubs. PISCINES : PLONGEZ DANS LE RÊVE

TENDANCE

Un achat impulsif

316 : c’est le nombre de piscines recensées dans Haut-Doubs. Un chiffre largement inférieur à la région de Besançon. La différence s’explique moins par une question de pouvoir d’achat que de météo. Le Haut-Doubs dans le grand bain des piscines

L es maisons avec piscine sont rares dans le Haut- Doubs. De Mouthe à Maîche, le Pôle Topogra- phique de Gestion Cadastrale en recense 316, sans compter les piscines hors sol qui ne sont pas soumises à déclaration. Un chiffre bien inférieur à celui de la région bisontine où les ser- vices de l’État en dénombrent 1 986 sur les 59 communes de la communauté d’agglomération, dont 396 à Besançon même ! C’est moins une question de pou- voir d’achat que de dureté du climat qui explique cette nette différence. Des hivers plus longs, des étés plus frais, la météo est un facteur défavorable au déve- loppement du marché de la pis- cine sur la bande frontalière. À moins d’investir dans un bas- sin couvert pour en profiter tou-

te l’année, beaucoup de parti- culiers ne voient pas l’intérêt de s’équiper. “En plus, fin juillet début août, qui est une des meilleures périodes pour se bai- gner dans le Haut-Doubs, nous partons en vacances. Un bassin extérieur représenterait trop d’entretien pour une utilisation réduite” explique un proprié-

de France. Sans avancer de statistiques précises, des distributeurs confir- ment que les piscines hors sol sont beaucoup plus répandues dans le Haut-Doubs que leurs grandes sœurs car elles sont moins coûteuses et plus faciles à mettre en œuvre. “C’est un achat plus impulsif” note un professionnel. Mais c’est aussi le signe que la piscine est un produit qui se démocratise compte tenu de la diversité des modèles présents sur le marché. Elle n’est plus réservée aux ménages les plus aisés, ce qui pouvait encore être le cas il y a une vingtaine d’années. Une gamme de bas- sins élargie et des prix plus accessibles, sont deux arguments qui encouragent aujourd’hui des particuliers à se jeter à l’eau en

intégrant cet élément de confort dans leur projet de construction ou de rénovation. “Le spectre de la clientèle est désormais beaucoup plus large qu’à une époque” observe Chris- tine Bouché de la société Cas- tor Bleu à Thise. Elle ajoute : “Il y a aussi le phénomène de la crise qui fait que les gens sont contents de cocooner chez eux.” Une piscine pour se sentir bien chez soi et passer du bon temps avec des proches est un élément qui favoriserait l’acte d’achat.

Il faudrait donc voir cet équi- pement comme un outil accen- tuant le plaisir de vivre en famil- le. Toutefois, la demande ne porte plus systématiquement sur des bassins ludiques. “Nous réali- sons de plus en plus de couloirs de nage. Il nous arrive de créer des piscines de 3,5 m de large par 12 ou 13 m de long pour des personnes qui aiment nager” précise Christine Bouché. “La piscine est toujours un signe exté- rieur d’aisance et de niveau socio- économique supérieur” tempè- rent les services de l’État après avoir observé la répartition des bassins privés sur le territoire. Selon eux, le nombre de piscines par commune fait souvent écho au profil socio-professionnel des

ménages qui y vivent. C’est d’ailleurs pour éviter de stig- matiser telle ou telle commune et ses habitants que le PôleTopo- graphique de Gestion Cadas- trale ne souhaite pas divulguer le nombre précis de piscines dans chacune d’elles. L’obligation pour les particu- liers de déclarer à l’administration fiscale sa pis- cine au titre de la taxe fonciè- re sur la propriété bâtie et de la taxe d’habitation permet en effet aux services de l’État de connaître avec précision le nombre de bassins construits sur un territoire. Ne pas décla- rer sa piscine relève de la frau- de fiscale. T.C.

taire du Val de Morteau qui a finalement préfé- ré acquérir un spa. Curieuse- ment, l’Est de la France est un des secteurs géogra- phiques où le marché de la pis- cine est un des plus dynamiques comparé à d’autres régions

“Un signe extérieur d’aisance.”

Repères 316 piscines dans le Haut-Doubs Canton de Morteau 39 Canton du Russey 21 Canton de Maîche 46 Canton de Montbenoît 24 Canton de Vercel 61 Canton de Pontarlier 70 Canton de Mouthe 8 Canton de Levier 29 Canton de Pierrefontaine-les-Varans 18 (Source Cadastre. Ces chiffres ne tiennent pas compte des piscines hors sol)

Les particuliers conçoivent la piscine comme un élément de confort pour

toute la famille.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker