La Presse Pontissalienne 138 - Avril 2011
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 138 - Avril 2011
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SANTÉ
Une première expérience à ce poste Nouvelle directrice, nouvelle feuille de route Gaëlle Fonlupt a pris la direction de l’hôpital le 1 er mars. Belle promotion pour cette directrice de 30 ans maman de 2 enfants qui apprécie déjà son outil de travail et les montagnes environnantes. Interview.
Gaëlle Fonlupt
apprécie tout particulière- ment de prendre ses fonctions au lancement du nouveau projet médical de l’hôpital. “C’est la configuration idéale”,
L a Presse Pontissalienne : Pontarlier relève-t-il d’un choix personnel ? Gaëlle Fonlupt : Oui, c’est moi qui ai fait ce choix. J’ai eu de la chance que Sylvie Mantion, la directrice de l’Agence Régionale de Santé (A.R.S.) et Patrick Gen- re qui préside le conseil de surveillance me donnent cette chance. Ce poste correspond à mes souhaits d’évolution de carrière aussi bien sur le plan pro- fessionnel que géographique.
L.P.P. : Où étiez-vous auparavant ? G.F. : J’étais directrice-adjointe du centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain dans les Yvelines. J’avais aussi envie d’échapper à la pollu- tion parisienne… L.P.P. : L’hôpital de Pontarlier va vous paraître bien isolé ! G.F. : Il me semble plutôt très entouré quand on asso- cie les établissements de Mouthe, Nozeroy, Levier avec lesquels il partage un périmètre de direction commune. Cette organisation est très intéressante. Elle permet de sortir de l’hôpital et de créer une dyna- mique territoriale. Le cadre juridique qui lie les quatre établissements va évoluer pour prendre la forme d’une conférence hospitalière de territoire. L’isolement est parfois relatif avec le développement de la télé- médecine et son intérêt dans la prise en charge des A.V.C. L’ex-territoire de santé de Pontarlier était déjà très précurseur dans la façon de répondre aux besoins de la population. On va formaliser toutes ces avan- cées. L.P.P. : C’est un nouveau pas vers la mutualisation des moyens ? G.F. : Oui. Même si on avait déjà développé des colla- borations enmettant en place par exemple des consul- tations avancées entre différents hôpitaux. La démarche se vérifie aussi avec le groupement de coopération sanitaire au niveau des pharmacies. L.P.P. : Est-ce aussi une source de motivation de reprendre un hôpital en pleine modernisation ? G.F. : Bien sûr, d’autant plus quand on arrive au départ d’un nouveau cycle sur le projet médical. Pour moi, c’est la configuration idéale. C’est encore plus inté- ressant car tout est à construire. De ce projet décou- lera un plan directeur qui va déterminer l’évolution de l’établissement dans les cinq ans à venir.
admet la nouvelle directrice.
“Un problème de sous- effectif en psychiatrie.”
L.P.P. : C’est une vraie responsabilité car il s’agit du plus gros employeur du Haut-Doubs… G.F. : Les orientations sont lourdes de conséquences car tous les projets autour de l’hôpital ont forcément un impact sur l’emploi local. L.P.P. : Comment va s’organiser cette nouvel- le feuille de route ? G.F. : Le prochain projet architectural s’articule autour des services de méde- cine. On va créer 18 lits supplémen- taires ainsi qu’une unité de court séjour en gériatrie. On réussit à attirer des spécialistes en pneumologie, hémato- logie, cardiologie. Il y a de vrais pro- jets en médecine. L.P.P. : Donc plus de souci de recrutement ? G.F. : Si, on a encore un gros problème de sous-effectif en psychiatrie. Avec 5 postes vacants au niveau des infir- mières, c’est beaucoup pour un si petit service. L’activité est globalement stable mais on souffre du départ des infir- mières vers la Suisse qui se met à recruter du personnel français en psy- chiatrie. L.P.P. : Qu’est-ce qui vous a surpris en décou- vrant votre nouvel outil de travail ? G.F. : J’ai été vraiment étonné par la qualité du nouvel E.H.P.A.D. qui figu- re d’ailleurs en tête des classements français. C’est vraiment un très beau projet. L.P.P. : Et les montagnes jurassiennes vont aussi séduites ? G.F. : Après l’établissement, c’était le second paramètre qui rentrait en ligne de compte dans ma candidature. En étant originaire de Savoie, j’aime la montagne et la randonnée. Propos recueillis par F.C.
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