La Presse Pontissalienne 137 - Mars 2011

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

La Presse Pontissalienne n° 137 - Mars 2011

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GILLEY Une des plus grandes centrales de l’Est Mourot s’offre une autonomie en béton La polyvalence et l’innovation caractérisent cette entreprise spécialisée dans les travaux publics et le bâtiment. Aucun doute, Mourot, c’est du costaud.

Devant la cadreuse façonneuse, Georges, Bernard et Jimmy Mourot. Trois générations portées par

L es intempéries chez Mourot, connaît pas…ou plus, depuis que l’entreprise a décidé de se mettre au chaud dans un bâtiment cou- vert et isolé qui s’étend désormais sur près de 5 500 m 2 . Le vaste hangar ne passe pas inaperçu sur la zone artisa- nale à la sortie du bourg en direction des Combes. “On bénéficie désormais des conditions nous permettant de tra- vailler toute l’année” , confie Bernard Mourot qui a repris en 1996 avec son frère Gérard les rênes de l’entreprise familiale. Leur père Georges Mourot

s’était lancé dans la maçonnerie en 1963. Histoire de gagner en autono- mie, il avait déjà investi dans une pel- leteuse un peu avant de transmettre l’affaire à ses garçons. L’entreprise comptait alors quatre salariés. Bernard et Gérard choisissent d’abord de se diversifier dans le terrassement puis ils investissent en 2000 dans une première centrale à béton. Désir d’autonomie toujours. Le parc de véhi- cules, avec notamment les camions- toupies, s’étoffe progressivement. De quoi intervenir dans les travaux les plus variés : viabilisation de lotisse- ment, concassage, broyage, déneige- ment, aménagement de terrains et chemins, construction, bâtiments agri- coles…La polyvalence se précise. “On utilise la centrale à béton pour nos propres chantiers ou pour du travail à façon. On intervient pour des pro- fessionnels comme pour les particu- liers” , poursuit Bernard Mourot. Les deux frères sont bosseurs. La réus- site est au rendez-vous. “C’est vrai qu’on traverse une période assez faste depuis 1996. On a peut-être manqué de bras mais jamais de travail.” L’année 2010 est marquée par une extension de 2 500 m 2 du bâtiment existant.Assez de place pour abriter la nouvelle cen- trale à béton et l’espace dédié à la pré-

la même passion : le béton.

fabrication. “On s’oriente en effet de plus en plus vers la préfabrication d’armatures et d’éléments en béton stan- dard ou sur-mesure.” Pour ce faire,Mou- rot a acquis une impressionnante cadreuse façonneuse. Cette machine unique dans la région permet de réa- liser les armatures les plus complexes à partie de couronnes d’acier de 6 à 16 mm de diamètre. Spectaculaire. Autre engin “monstrueux” capable de lever des charges de 20 tonnes, ce mani- tou géant dont les roues font la taille d’un homme. “Cet engin est indispen- sable pour déplacer les pièces de béton de plus en plus lourdes.” À l’image des constructeurs de maisons ossatures bois, l’entreprise Mourot fait le pari de la préfabrication en atelier. “Pourquoi la préfa ? Le béton reste l’un des maté- riaux de construction les plus écono- miques et durables. Il permet de réali- ser des constructions sûres, personnalisées, esthétiques et variées.

L’effectif s’élève maintenant à une quinzaine de salariés. Parmi eux, Jim- my, le fils de Bernard qui se perfec- tionne dans la perspective d’une futu- re succession. Les trois générations sont là. Le pari de l’autonomie est rem- porté haut la main. “On gagne forcé- ment en réactivité et en rapidité. Cela évite aussi au client d’avoir à chercher plusieurs entreprises.” Évidemment, c’est plus pratique. Mais ça, les Mou- rot l’ont compris depuis fort long- temps.

On va développer cette méthode de tra- vail dans un atelier de 1 000 m 2 équi- pé de nouveaux moules et tables et dis- posant de moyens de levages adaptés” , justifie Bernard. Un jeu de Lego en quelque sorte qui permet de réaliser ici un ensemble de caveaux, là des garages. “Nos techniques permettent de résoudre des problèmes techniques assez complexes. C’est aussi une maniè- re de pallier les problèmes de main- d’œuvre qui sont récurrents dans notre profession.”

MONTFLOVIN Yannick Noah sourit à Julie Grâce à l’association Rêves, la petite Julie a pu rencontrer Yannick Noah avant son concert. Fanny Darsin, bénévole, l’accompagnait. J ulie n’est pas prête d’oublier sa rencontre avec le chanteur Yan- nick Noah. Elle a eu lieu au Zénith de Nancy le 27 janvier. “Il est super-sympa. C’est quelqu’un de très gentil et de généreux. Il est mon idole depuis au moins quatre ans. Je suis très heureuse.” La peti- te fille savoure encore ce moment partagé avec l’artiste. C’est grâce à l’association Rêves qui réalise le rêve des enfants malade qu’elle a pu le rencontrer. À huit ans, Julie est infirme moteur cérébrale. C’est accompagnée de son père, Frédéric Bill, et de Fanny Darsin, une béné- vole de l’association de Montflovin qu’elle s’est rendue à ce rendez-vous unique. “C’était extra de voir Julie aussi heureuse. Yannick Noah a pris le temps de parler avec elle. C’était impressionnant de simplicité” racon- te Fanny Darcin. “C’est un instant inoubliable. Ce qui est magnifique, c’est quand vous voyez les yeux de votre enfant regarder son idole. J’étais au bord des larmes” confie Frédéric Bill. L’association Rêves mobilise tous ses moyens pour parve- nir à concrétiser le souhait des enfants malades. Dans le Doubs, où cet organisme est présent depuis dix-huit mois, six enfants attendent que leur rêve soit exaucé. Visiter le Futuroscope, monter dans un char d’assaut, passer du temps avec un soigneur du zoo de Bâle, aller aux 24 heures duMans, rencontrer Mimi Mathy ou Zaz, bref Rêves a du pain sur la planche. “J’étais au bord des larmes.”

La nouvelle centrale qui fonctionne du lundi au samedi peut produire 150 m 3 de béton par heure.

ARC-SOUS-CICON Les travaux en septembre Un abri spectaculaire pour couvrir la mairie Après l’incendie du

L e bâtiment cossu est sur- monté d’une impres- sionnante charpente métallique couverte de bâches. Elle est visible de loin. “On appelle cela un para- pluie” précise d’emblée Gil- bert Billot, le maire d’Arc- sous-Cicon. Cette solution technique mise en œuvre par l’entreprise Pateu Robert de Besançon a été adoptée pour mettre à l’abri des précipi- tations l’édifice embléma- tique du village qui a été ravagé par les flammes le 31 mai dernier. La munici- palité n’avait pas d’autre choix que celui-là. “Nous 31 mai 2010 qui a ravagé le bâtiment emblématique du village, la municipalité a opté pour une solution technique originale pour mettre hors d’eau cet édifice en attendant de le rénover.

C’est à l’abri de cette structure

couverte de bâches que se fera la rénovation de la toiture.

Yannick Noah a reçu Julie et Fanny Darsin, bénévole de l’association Rêves pendant 45 minutes

rent dès lemois de septembre. Une fois que le bâtiment ins- crit au titre des monuments historiques sera mis hors d’eau et hors d’air, le chan- tier se poursuivra en 2012 par la rénovation intérieu- re. Pour l’instant, Gilbert Billot ne souhaite pas com- muniquer sur le montant de l’opération car le chiffrage est en cours. À terme, il est prévu que les écoles et lamai- rie retrouvent leur place dans ce lieu. T.C.

avions envisagé de monter une charpente provisoire com- me Pontarlier en a installé une après le feu des casernes Marguet. Le problème est que

extérieurs. C’est notre Beau- bourg à nous !” poursuit l’élu. Cette structure est prévue pour rester montée pendant toute la durée de rénovation de la toiture. C’est donc sous cet abri qui s’ouvre et se refer- me que les techniciens tra- vailleront. Une opération qui promet d’être spectaculaire. Le permis de construire a été déposé pour le remplacement des pierres et la pose de la charpente définitive. La municipalité espère que les travaux de couverture démar-

nous devons changer le der- nier rang de pierre du bâti- ment. Nous avons donc dû opter pour cet- te charpente métallique qui repose sur les échafaudages

“C’est notre Beaubourg à nous !”

avant son concert à Nancy.

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