La Presse Pontissalienne 136 - Février 2011

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La Presse Pontissalienne n° 136 - Février 2011

MONTBENOÎT Dans l’abbaye Et pourquoi pas un musée de la République du Saugeais ? Ce n’est qu’une idée en cours de réflexion. Seule certitude, il serait vite rempli vu l’abondance de cadeaux et de distinctions honorifiques attribuées à la république saugette et à ses représentants.

B on sang ne saurait men- tir. Comme sa maman Gabrielle à laquelle elle a succédé le 26 janvier 2006, Georgette Bertin- Pourchet se fait fort d’honorer elle- même toutes les invitations où elle est conviée. “C’est vrai que je pour- rais me faire représenter mais je ne voudrais pas décevoir les gens qui s’attendent à voir la présidente en personne.” Cette attitude lui vaut d’avoir à répondre à des montagnes de courrier et d’effectuer de nom- breux déplacements. Sans compter les arrêts à la douane de La Lon- geville, jusqu’à quatre par jour. La petite République du Saugeais fait partie intégrante des circuits touristiques dans le Haut-Doubs. Georgette Bertin-Pourchet s’autorise quand même quelques absences. Histoire peut-être de ne pas trop se lasser du caractère répétitif que revêtent ces rendez-vous. Avec ces multiples sollicitations, elle est par- fois contrainte de commencer un repas à un endroit et de le finir à un autre. Madame la Présidente est très

demandée, c’est une évidence.Quand elle décline une invitation, elle pré- vient toujours par courrier. Mieux vaut d’ailleurs aimer l’écriture vu les piles de lettres qui lui sont adres- sées. Janvier bat tous les records avec les vœux. Mais Georgette Ber- tin-Pourchet s’accommode de cet- te vie somme toute assez trépidante.

quinquennat. La valise à souvenirs est copieusement remplie. En fait de valise, c’est tout bonnement une caisse qui déborde de multiples objets remis par ses hôtes. La lis- te des cadeaux de la République est longue et très hétéroclite. Elle a récemment reçu, par exemple, un petit vase de Soissons remis par la confrérie Saint-Sébastien. “Mais le vrai vase, ce n’est pas moi qui l’ai cassé” , indique-t-elle en souriant. Les fanions de clubs, de ligues spor- tives, de divisions militaires font partie des incontournables. Au même titre que les innombrables insignes et médailles d’intronisation dans diverses confréries qui s’investissent dans la défense des traditions et spécialités régionales. Si la République du Saugeais fête chaque année ses citoyens d’honneur, on sait lui renvoyer la pareille dans toutes les instances. Des régiments militaires à l’Assemblée nationale en passant par le Département du Doubs, sans oublier le monde associatif. “Je suis marraine de Semons l’espoir” dit- elle par exemple. Georgette Ber-

“Comme j’ai grandi dans l’ambiance d’un restaurant, j’ai toujours été en contact avec les autres. Et ça me plaît” , confie cel- le qui y voit aus- si une motiva- tion tout en admettant, “même si parfois ça m’oblige.” La présidente éprouve aussi le besoin de souf- fler de temps en temps. Elle n’a pas vu passer son premier

Innombrables insignes et médailles d’intronisation.

La présidente du Saugeais a déjà reçu pas mal de cadeaux en seulement 5 ans.

tin-Pourchet n’oublie pas de signa- ler la médaille papale remise par Benoît XVI àMonseigneur Lacram- pe, lequel lui a offert à son tour ce beau présent. L’inventaire est beaucoup plus lar- ge si l’on prend en compte l’ancienne présidente qui a officié de 1968 à 2005. “C’est au moins deux vitrines complètes à ajouter” , souligne Geor-

gette Bertin-Pourchet. De quoi sug- gérer l’idée de présenter au public une bonne partie de tous ces cadeaux. “Un projet de musée est en cours de réflexion. Il pourrait être aménagé dans l’une des salles de l’abbaye” , annonce la présiden- te sans vouloir pour autant vendre la peau de l’ours. Elle sait trop bien la valeur des engagements…

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