La Presse Pontissalienne 134 - Décembre 2010

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 134 - Décembre 2010

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EN BREF

PONTARLIER Transport à la demande Ticto arrive à saturation Le service de transport à la demande Ticto est victime de son succès. Bientôt le minibus qui véhicule surtout des personnes âgées ou à mobilité réduite ne suffira plus pour répondre aux sollicitations des usagers.

Chapelle-d’Huin Après la démission en bloc de 7 conseillers municipaux qui avaient eux-mêmes réclamé la démission du maire Dominique Mamet, qui a refusé d’obtempérer, la commune de Chapelle- d’Huin procédera à de nouvelles élections municipales. Premier tour le 12 décembre, second tour éventuel le 19. Frontaliers Dernières statistiques du nombre de frontaliers français par cantons suisses : Neuchâtel : 7 788, Jura : 5 260, Berne : 1 672, Genève : 54 088, Vaud : 17 370, Valais : 1 924 frontaliers, Bâle- Ville : 16 469 frontaliers et Bâle-Campagne : 10 496 frontaliers. Concert Le collectif inter associatif de Pontarlier organise un concert de bienfaisance de Noël dimanche 12 décembre à 16 h 45 en l’église Saint-Pierre de Pontarlier au profit des associations caritatives pontissaliennes “Apach’évasion” et “Vivre ensemble” de l’E.H.P.A.D.

T icto, le service de transport à la demande, est de plus en plus uti- lisé par les Pontissaliens. Les sta- tistiques parlent d’elles-mêmes. En 2009, le minibus de 9 places a effec- tué 3 927 voyages, soit une progression de 141 % par rapport à 2008. “En octobre 2010, nous étions déjà à 3 151 voyages, ce qui correspond à une aug- mentation de 25 % comparée à l’année précédente à la même période” observe Carole Janier-Dubry, responsable mar- keting de Kéolis qui gère le réseau Pon- tabus. Les usagers de ce service sont principa- lement des personnes âgées et des per- sonnes à mobilité réduites. Pour elles seulement, ce dispositif est sur-mesure, puisque le chauffeur vient chercher le client à son domicile pour le conduire à l’adresse souhaitée. Les autres utilisa- teurs de Ticto qui peuvent être des sco- laires, sont invités à se rendre sur une des 39 stations réparties sur la ville. “Sur un mois, on atteint jusqu’à 360 personnes transportées. 75 % d’entre elles ont plus de 75 ans” précise Gilbert Balaguer, adjoint en charge des transports à la mai- rie de Pontarlier. Les améliorations apportées au service (une nouvelle desserte a été mise en pla- ce pour l’E.H.P.A.D. par exemple), ainsi qu’un prix du ticket attractif de 0,60 euro

(il est inférieur à la moyenne nationale du transport urbain qui est de 1 euro) expliquent son succès. Résultat, Ticto est saturé. Des difficul- tés surviennent pour faire face à la deman- de à certains moments-clés de la journée comme la fin d’après-midi. Des aména- gements sont donc à prévoir à l’avenir pour éviter les couacs. Mais les change- ments tels que la mise en circulation d’un autre minibus, n’interviendront pas avant septembre 2011, date à laquelle la muni- cipalité renouvellera le marché de délé-

La ligne de bus régulière, et Ticto, le transport à la

demande, sont deux

gation du service trans- port à un prestataire extérieur. À l’inverse de Ticto, la seule ligne régulière de bus pontissalienne, sur laquelle circulent sept véhicules en moyenne de 100 places debout, est moins prisée des usa- gers. Gilbert Balaguer l’explique. “Entre le départ et l’arrivée, un bus transporte entre 30 et 40 personnes. Il faut dire que cette ville est telle- ment facile d’accès que les gens viennent au plus près de l’endroit où ils se rendent avec leur voitu-

services com- plémentaires.

Un budget de 600 000 euros par an.

d’offres. Car aujourd’hui, la ville verse une attribution forfaitaire annuelle de 600 000 euros à Kéolis pour gérer le trans- port urbain. Une somme ! La collectivi- té n’est pas disposée à dépenser plus d’autant que le montant des recettes lié à la vente des tickets de bus et aux abon- nements ne dépasse pas les 72 000 euros en 2009. “Il faudra peut-être que le futur prestataire revoie le réseau et la fréquence des passages pour que ce service coûte moins cher” poursuit Gilbert Balaguer. En clair, la ville veut optimiser son réseau, l’adapter à la demande des Pontissaliens, tout en veillant à ce qu’il soit moins coû- teux. T.C.

re. Nous avons en plus 2 000 places de parking gratuites” constate l’élu. Des élé- ments extérieurs qui encouragent les citoyens à préférer la voiture au bus. Le circuit mériterait peut-être aussi d’être modifié pour renforcer l’attractivité du transport en commun. Par exemple, il n’y a pas d’arrêt à la gare, et le quartier du Toulombief n’est pas desservi. Kéolis avait fait la proposition à la mairie de créer une seconde ligne de bus en ville pour élargir le nombre de secteurs à des- servir. Elle l’a rejetée au bénéfice d’un renforcement de Ticto. L’optimisation du réseau devrait faire partie des exigences que la municipali- té pourrait formuler dans le futur appel

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