La Presse Pontissalienne 134 - Décembre 2010

VALDAHON - VERCEL

29 La Presse Pontissalienne n° 134 - Décembre 2010

VIEILLISSEMENT Pour éviter la précarité “La vieillesse n’est pas un thème de gauche ou de droite” Fédérer et créer une

VERCEL

Économie Vercel, des emplois à la clé Spécialisée dans la fabrication de charpentes et constructions bois, l’entreprise A.C.D.F. industries s’installe à Vercel. Trois emplois sont créés dans un premier temps, huit sont prévus.

L’ accroissement de la durée de la vie, l’éloignement familial, le retour d’une paupérisation des personnes âgées, mais aussi et surtout le potentiel d’engagement que représentent les jeunes retrai- tés incitent les Centres Com- munaux d’Action Sociale (C.C.A.S.) duDoubs à imaginer dans la proximité, de nouvelles stratégies d’accompagnement du vieillissement qui vont de la logique de voisinage, à celle de la gestion de services en pas- sant par de lamise en lien avec les intervenants à domicile sur le territoire.Lamisère n’épargne personne. C’est dans ce contexte que l’Union Départementale des centres Communaux et Inter- communaux d’Action Sociale du Doubs (U.D.C.C.A.S.) a invi- té le 27 novembre tous les ser- vices communaux à réfléchir à réunie à Valdahon. Le point sur les enjeux. dynamique autour de la vieillesse dans le Doubs est l’objectif de l’Union des centres d’actions sociales

des actions concrètes qui peu- vent être menées sur notre ter- ritoire, de Valdahon à Besan- çon, en passant parMontbéliard et le Haut-Doubs. Présidente de l’U.D.C.C.A.S., Marie Noëlle Schoeller, répond à nos questions. La Presse Pontissalienne : Le débat du cinquième risque et l’accompagnement de nos“anciens” deviennent des sujets et problèmes de société. Ce genre de réunion peut- elle apporter de vraies réponses ? Marie-Noëlle Schoeller : C’est l’objectif ! Il faut créer une dyna- mique entre les C.C.A.S. du Doubs, qu’ils soient de Besan- çon,Valdahon ou d’ailleurs.Cha- cun a des idées, il faut échan- ger ! Il faut se poser certaines questions, savoir où vieillissent les personnes : vieillissent-elles dans des établissements ? Chez elles ? Ont-elles un réseau de voisinage ?, etc. L.P.P. : Échanger c’est bien,mais res- te la question des financements et subventions toujours moindres. Les C.C.A.S. devront-ils à l’avenir faire des choix ? M.-N.S. : De l’argent, c’est bien mais il faut se demander pour quoi faire ? Avant de deman- der des rallonges, nous devons

avant tout savoir de quoi on dis- pose en réalisant une analyse des besoins. Je le dis, la vieilles- se n’est pas un thème de gauche ou de droite. L.P.P. : Concrètement, que faut-il fai- re pour rompre ce fossé qui s’est creu- sé entre nos seniors et les jeunes ? M.-N.S. : Il faut absolument rétablir la citoyenneté.Je prends l’exemple de Besançon où un dispositif a été mis en place : des bénévoles vont visiter les personnes âgées à leur domi- cile. On peut également penser que les fichiers “canicule” réper- toriant nos anciens peuvent être utilisés pour aller au contact de ces dernières. L.P.P. :Problème,l’action sociale n’est pas la priorité de toutes les com- munes. Les plus petites sont souvent bloquées financièrement. Que faire ? M.-N.S. : Nous sommes là pour montrer qu’un C.C.A.S. peut se mettre en place sans qu’il ne coûte la peau des fesses à une petite commune.Rappelons que c’est obligatoire. L’Union n’est pas là pour récolter des cotisa- tions : elle est là pour donner des orientations et permettre à des petites communes de régler des problèmes. Propos recueillis par E.Ch.

L es entreprises spécialisées dans la construction de maisons à ossature bois et de charpentes fleurissent entre Éta- lans et Valdahon. La dernière en date s’installe à la zone d’activité de la Grâce Dieu à Vercel, portant à quatre le nombre de ces enseignes sur le Plateau.

A.C.D.F. Industrie devrait ouvrir ses portes au 1 er février. Est-ce une nouvelle concurren- ce pour les autres sociétés déjà implantées ? “Pas vraiment répond SébastienMeyer, le direc- teur de cette société membre du groupe Delau- nay. Nous ne faisons pas de pose, contraire- ment aux autres mais seulement de la construction. Nous travaillerons avec des sous- traitants et nos réalisations sont à destination des chantiers publics, notamment en région parisienne” dit-il. Ensuite, l’entreprise pros- pectera le marché franc-comtois mais ne répon- dra pas aux demandes d’individuels désirant créer leur habitation. Au total, trois personnes ont été embauchées. À terme, elles pourraient être huit dans des locaux de 1 850 m 2 . L’implantation d’A.C.D.F. industrie a été moti- vée par Bertrand Delaunay, le président-direc- teur général de la société “Aux charpentiers de France” installée en région parisienne qui a souhaité “se rapprocher de ses fournisseurs en bois tout en profitant de la présence de cer- tains de ses salariés demeurant dans le Doubs pour lancer cette activité.” E.Ch. Sébastien Meyer, directeur d’A.C.D.F. Industrie et Alain Denouveaux, vont penser et fabriquer des charpentes et maisons à ossature bois à Vercel.

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