La Presse Pontissalienne 133 - Novembre 2010

LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n° 133 - Novembre 2010

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COMMERCE Deux fois moins cher Le grand retour des consommateurs suisses La force du franc suisse permet à nos voisins de remplir leurs caddies à moindre frais. De Pontarlier aux Hôpitaux-Neufs, les supermarchés en profitent. Jusqu’à quand ?

U n jour, le Suisse fran- chira la frontière pour acheter une tablette de chocolat. Ce serait le monde à l’envers ! “Et bien détrompez-vous, ils viennent déjà acheter les “Pyrénéens” que nous avons mis pour Noël car ils n’ont pas ce genre de produit chez eux” ironise Arnaud Bru- let, directeur du magasin Atac à Jougne qui constate un retour en force des clients helvètes. Le franc suisse plus fort que l’euro (1 C.H.F. = 0,73325 euro) y est pour beaucoup. “On le ressent au passage en caisse avec plus de paiement par devises et au niveau du parking, plus souvent rempli” dit-il. La force du franc suisse per- mettant à nos voisins de béné- ficier de davantage de pouvoir d’achat n’est pas la seule rai- son poussant les Helvètes à fai- re des emplettes à Pontarlier. L’autre raison, c’est la diversi- té de nos produits : “Si je viens, c’est parce que je ne trouve pas d’aliments préparés pour bébés” dit Corinne, jeunemaman venue avec ses trois enfants faire des

courses à Hyper U à Doubs depuis Fribourg. “Pour ce qui est du conditionnement des pro- duits ménagers, on trouve en grosse quantité alors que cela n’existe pas dans nos Migros” poursuit de son côté Jean, 44 ans, du canton de Neuchâtel. “Nous, c’est pour les produits cosmétiques” confirment Anna- belle et Clara, également neu- châteloises.

David Gagnepain, le P.D.G. Chez Atac à Jougne où le rayon “marée” fonctionne bien, c’est 30 % avec des pics le week-end. À Intermarché aux Hôpitaux- Neufs, le directeur Ludovic Cha- bod fait le même constat. Il fait d’ailleurs de la publicité en Suis- se “en distribuant 14 000 exem- plaires dans les villages d’Orbe, Vallorbe et Yverdon, dit-il. Ce n’est pas donné car nous avons des taxes supplémentaires mais je m’y retrouve” souligne le direc- teur. Ce retour en force de la clien- tèle étrangère est marqué depuis la fin de l’été. Cette euphorie, les professionnels la redoutent au cas où le franc dégringole- rait. Un chariot plein d’une cen- taine d’euros en France (à peu près 134 francs) reviendrait à 300 francs en Suisse. Plus du double ! Alléchés par la diversité de nos produits, nos voisins le sont éga- lement pour les économies qu’ils peuvent réaliser. Tout le mon- de y trouve son compte. Pour- vu que ça dure. E.Ch.

À Pontarlier, les Neuchâtelois sont les plus nombreux. Particularité : ils mettent plus de temps pour faire leurs courses que les Français.

Pour satisfaire sa clientèle étrangère, Hyper U a déci- dé depuis quelques semaines d’importer des saucisses blanches gene- voises dont nos voisins seraient visiblement friands. Preuve que la demande est là. “Disons que les Suisses représentent 10 à 15 % de notre clientèle” admet

Alléchés par la diversité de nos produits.

People Delarue en “désintox” en Suisse

J ean-Luc Delarue, le célèbre animateur de France 2 arrêté à son domicile en septembre dernier en possession de 16 grammes de cocaïne, était en Suisse jusqu’à fin octobre, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière, pour un séjour pas comme les autres. C’est à Nyon, entre Lausanne et Genève, que l’animateur a suivi une cure de

désintoxication dans une célèbre clinique privée pour vaincre sa dépendance. Aucune information n’a filtré sur la durée de son séjour. Le quartier est soi-disant célèbre pour les personnalités qui y passent, généralement des sportifs. Dans ce secteur, le tennis-club accueille Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils pour leurs entraînements. Tout ceci à moins de 90 km de Pontarlier…

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