La Presse Pontissalienne 133 - Novembre 2010

VALDAHON - VERCEL

33 La Presse Pontissalienne n° 133 - Novembre 2010

ÉCONOMIE

Le marché de la musique sur le plateau

Les bonnes oreilles

de Guyans-Durnes

Dans une ferme de Guyans-Durnes, Yann Morel et Sébastien Descamps ont créé leur studio d’enregistrement de musique. Les groupes de rock, pop, reggae, défilent.

M urs en pierres, plan- cher en bois et tapis- series des années soixante côtoient une immense table de mixage et une tripotée d’amplificateurs de sons et autres micros bourrés d’électronique. Drôle de contras- te expliquant en partie la renom- mée de “Studio-cube”, studio d’enregistrement implanté dans une ferme au centre de Guyans- Durnes. C’est ici, dans un lieu

resté dans son jus, que Sébastien Descamps (for- mateur en musique assistée par ordinateur) et YannMorel (tech- nicien) enregis- trent depuis cinq ans des groupes musicaux de la

plins des Eurockéennes de Bel- fort ou du Printemps de Bourges. Passer du son pourri de sa cave à celui de studio a un prix : comp- tez entre 1 000 et 3 000 euros suivant le temps que mettra le groupe pour enregistrer ses mor- ceaux (25 euros de l’heure et 210 euros par jour - dégressif ensuite). Mixage et mastering se font en plus. “Nous avons une politique de studio pas cher. Nous préférons enregistrer beau- coup : cela permet d’être meilleur techniquement et rencontrer des gens différents” évoque Sébas- tien Descamps. Le studio ne cache pas que la concurrence est devenue de plus en plus pressante, sans comp- ter que les groupes ont de moins en moins l’occasion de se pro- duire sur la scène régionale, d’où un des enregistrements remis à plus tard. E.Ch.

Comptez entre 1 000 et 3 000 euros.

Sébastien Descamps (à gauche) et Yann Morel enregistrent des albums aux styles différents, du rock jusqu’au reggae.

région et d’ailleurs. Les sons des albums de “My Lady’s hou- se”, “Generic”, “Stellardrive” - pour les plus connus - sortent de cette fameuse ferme désor- mais reconnue dans le milieu musical régional. “Un mur en brique ou en placo résonne moins bien que la pierre. Quand j’écoute un C.D., je peux dire si l’enregistrement de la batterie a été fait dans une pièce en pla- co ou non” explique Yann Morel qui a le souci du détail. Rustique et technique vont de pair à en croire le cofondateur de cette entreprise qui a notam- ment enregistré les sons des groupes sélectionnés aux trem-

Renseignements : www.cube-studio.com

TRADITION

Seul en France

Le corbillard de Vercel C’est la dernière commune en France à conduire ses morts au cimetière grâce à un corbillard noir tiré par un cheval noir.

À Vercel, on se passe volon- tiers de cette publicité, même en pleine période de la Toussaint. Franchement, pas de quoi rire avec cette ori- ginalité vercelloise qui a déjà fait la une du journal télévisé

la sorte, si bien que chaque pro- cession demeure un “événe- ment”. Le conseil municipal qui s’était interrogé en février dernier sur l’avenir de la charrette noire décorée de plumeaux noirs tirée par un cheval noir a délibéré en faveur de l’engin. Le maire Albert Grosperrin juge cet équi- pement comme une “partie inté- grante” du patrimoine du vil- lage. Du coup, Bernard Petitjean le cocher - embauché en vaca- tion par la mairie qui peut atte- ler ses chevaux pour d’autres animations et cérémonies - lustre la carriole afin que tout soit impeccable. Longue vie au corbillard.

de TF1.Alors que de nombreux cor- billards sont pas- sés de vie à tré- pas, enterrés sur l’autel de l’automobile plus pratique, Vercel a gardé le sien. C’est d’ailleurs la seule commune en France à pro- céder - encore - de

“La municipalité a décidé de le garder.”

ESPACE VALENTIN BESANÇON (Sortie valentin Nord ) 03.81.80.85.00

Bernard Petitjean, le cocher du corbillard.

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