La Presse Pontissalienne 133 - Novembre 2010

FRASNE - LEVIER - AMANCEY

La Presse Pontissalienne n° 133 - Novembre 2010

29

ÉTERNOZ Le procureur Daims empoisonnés : le mystère s’épaissit L’affaire des daims empoisonnés a pris une tournure dramatique après le décès en garde à vue d’un habitant d’Éternoz convoqué en juin dernier à la gendarmerie d’Amancey dans le cadre de l’enquête.

VILLERS-SOUS-CHALAMONT Fin du feuilleton “Les tilleuls sont sauvés” Jamais des arbres n’auront déchaîné autant de passion. Depuis deux ans, Villers-sous-Chalamont était divisé autour de ses tilleuls plusieurs fois centenaires. Fin de la partie.

U ne partie des habitants voulait l’abattage, l’autre la conservation. Même le conseil municipal était divisé. La direction régio- nale des affaires culturelles de Franche-Com-

té (D.R.A.C.) a finalement tranché en inscri- vant le site de la Chapelle Notre-Dame des Bois àVillers-sous-Chalamont aux monuments historiques de France, assurant du même coup la survie des tilleuls. “La nouvelle est officielle depuis fin octobre et la parution au bulletin officiel. La mairie ne pourra plus y toucher !” lâche Yann Chabod, membre de l’association “Sauvons les tilleuls”. Comme un clin d’œil, cette nouvelle arrive au cœur de l’automne, période où les arbres défeuillent : “C’est une victoire, mais à quel prix ! , souffle le bénévole. Ici au village, les relations étaient tendues, je ne sais pas si il y a un lien mais mon père a fait un A.V.C.” rela- te-t-il, fatigué mais heureux. Après l’abattage médiatique où télés, radios et presse natio- nale se sont succédé, l’heure est à l’apaisement. Rappelons que la base des mastodontes trô- nant à proximité du cimetière avait été tailla- dée par des âmes peu scrupuleuses. L’association avait pu les soigner et les sauver. Après avoir reçu 3 000 euros de dons,“Sauvons les tilleuls” va poursuivre son action en chan- geant de nom. “Nous allons fonder une asso- ciation de protection dumassif jurassien. Notre expérience pourra servir à d’autres. Notre affai- re a fait jurisprudence” conclut le bénévole. E.Ch.

A ncien commerçant ins- tallé aux Fins, Jean-Paul Guillaume a choisi de déménager en 2005 à Éternoz où il poursuit son élevage de daims, une passion amorcée dans le Haut-Doubs. Les ani- maux sont élevés à des fins bou- chères. La première anomalie survient le 21 décembre 2006 quand un daim est retrouvé mort sans raison apparente. Pas de quoi s’affoler cependant. L’incident est classé sans sui- te. L’affaire se complique quelques mois plus tard quand trois autres daims succombent

le 16 mars 2007. Les décès deviennent suspects. La série se poursuit le 28 août 2009 et frappe cette fois-ci Ran- ka, le Saint-Bernard de l’éleveur. Aujourd’hui, 11 daims ont été empoisonnés sans qu’on puis- se identifier le ou les coupables. Le mystère alimente les rumeurs les plus contradic- toires. Deux habitants d’Éternoz : Joseph Petithugue- nin et Dominique Blanc ont été convoqués le 22 juin dernier par la gendarmerie d’Amancey dans le cadre de l’enquête. Ils ont été placés en garde à vue.

Après son audition à 13 heures, Joseph Petithuguenin a été remis en cellule où il a été retrou- vé allongé sur le sol et incons- cient à 13 h 30. Immédiatement dépêché sur les lieux,le S.M.U.R. a tenté de le ranimer. En vain. “Le décès pourrait provenir d’un accident cardiaque” , a précisé Alain Saffar, procureur de la République duT.G.I. de Besan- çon. En août dernier, la famille de la victime a déposé plainte contre X pour “homicide invo- lontaire”, reprochant notam- ment aux gendarmes d’avoir laissé seul le gardé à vue, sans le présenter à un médecin. Le parquet du tribunal de gran- de instance de Besançon, qui confirme le dépôt de plainte, a indiqué attendre les conclu- sions d’une enquête de l’Inspection générale de la gen- darmerie pour décider des suites à donner. Jean-Paul Guillau- me, lui, n’a pas souhaité se pro- noncer sur l’affaire tant que le mystère n’est pas élucidé. F.C.

11 daims appartenant à Jean-Paul Guillaume ont été empoisonnés.

L’inscription aux monuments de France des tilleuls et du site de la Chapelle est officielle. Les arbres sont sauvés.

PUBLI-INFORMATION Au Doubs Gourmet s’agrandit

nouveau bâtiment de 500m 2 construit sur la zone artisanale de Doubs. Le laboratoire répond bien sûr aux normes sanitaires en vigueur. Il abri- te cinq chambres froides, une piè- ce congélateur et des locaux desti-

vé les locaux et procédé à l'exten- sion de la partie stockage en 2005” , précise Céline Magnin-Feysot. Le succès est au rendez-vous. Le boucher et son épouse s'investissent énormément dans l'activité traiteur.

Le boucher-charcutier-traiteur a pris possession de son laboratoire flambant neuf construit dans la zone artisanale de Doubs. Un bel outil prêt pour les fêtes.

nés aux préparations chaudes, froides et aux pâtisseries. “Tout est séparé” , souligneDidier. Le laboratoire a été mis en service début octobre. L'espace libéré rue de la Valpré permettra de multiplier par quatre la

Ils répondent à toutes les sollicitations, du repas de famille au souper dansant “made in Haut-Doubs”. “On est en capacité de pré- parer jusqu'à 1 000 repas ou d'intervenir sur quatre mariages

En capacité de préparer jusqu'à 1 000 repas.

n reprenant la petite bou- cherie de la rue de la Val- pré en 2001, Didier et Céline Magnin-Feysot étaient loin de se douter de la suite des événements. Le jeune couple relance rapidement le magasin. Il met également en place le service E

traiteur et développe l'activité salai- sonnier. Au Doubs Gourmet transforme et expédie dans toute la France des saucisses de Morteau, de Montbé- liard, du lard fumé, sans oublier la spécialité maison, à savoir le jam- bon fumé cuit à l'os. “On avait réno-

surface du magasin. “On propose- ra des rayons fromages et épice- rie.” À l'approche des fêtes, tou- te l'équipe est prête à répondre à vos envies de repas livrés chez vous ou proposés à emporter. Vous n'aurez que l'embar- ras du choix, de l'entrée ou dessert. Au Doubs Gourmet 1, rue de la Valpré 25300 DOUBS Tél. : 03 81 39 10 23 Fax : 03 81 46 34 95 E-mail : audoubsgourmet2@orange.fr Site : www.pontarlier-traiteur.fr

dans le même week-end.” Rares sont les fêtes villageoises ou les grands événements locaux qui ne soient pas “couverts” parAu Doubs Gourmet. La prestation se décline dans la réa- lisation de plateaux-repas livrés ensuite aux particuliers, aux entre- prises, auxcollectivités…Au Doubs Gourmet ne tolère aucune approxi- mation. “On est très exigeant sur la présentation et la qualité des pro- duits.” Le travail ne manque pas. Il devient vite nécessaire de renforcer l'équi- pe qui compte désormais 12 per- sonnes dont 4 apprentis. Le souci de formation fait aussi partie des préoccupations de Didier et Céline. On finit par manquer de place Au Doubs Gourmet, notamment au magasin. La file de clients s'allon- ge parfois à l'extérieur. “On voulait agrandir la boucherie-charcuterie et disposer de locaux plus fonc- tionnels pour le service traiteur.” Didier et Céline décident de décen- traliser l'activité traiteur dans un

Le nouveau laboratoire abrite un local dédié exclusivement aux préparations pâtisseries.

“On esttrès exigeant sur la présentation etla qualité

des produits”, confie Céline Magnin-Feysot.

L'équipe “traiteur” au complet avec Didier etCéline Magnin-Feysotà droite.

L'espace réservé aux préparations chaudes.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online