La Presse Pontissalienne 133 - Novembre 2010

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 133 - Novembre 2010

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Des riverains craignent que la future

AMÉNAGEMENT

Le mur de soutènement

Voie verte : les riverains voient rouge L’enquête publique s’est terminée le 8 octobre. Le commissaire-enquêteur a reçu une salve de critiques sur ce projet que les riverains semblent seulement découvrir. Trop tard ?

voie verte soit aussi peu

entretenue que l’actuel chemin piétonnier

autour du lac.

À la mairie de Saint-Point, il aurait fallu sans doute plusieurs registres pour recevoir l’ensemble des doléances émises par les riverains du lac. LorsqueDenisMondet s’est ren- du en mairie, il est tombé sur un cahier rempli de témoignages et de réflexions, de riverains, de propriétaires, d’associations, d’agriculteurs, tous inquiets de l’impact de ce projet de voie ver- te sur leur environnement.Com- me si, d’un coup, tout le monde

avait découvert le contenu de ce projet qui a pourtant mis des années àmûrir, qui a été retou- ché, amendé, rectifié, avant sa version finale soumise à enquê- te publique du 6 septembre au 8 octobre. Après vérification, Denis Mon- det affirme qu’il n’y “a jamais eu de réunion publique sur le projet à Saint-Point-Lac” , une commune qui est pourtant au cœur du projet. Alors manque de communication de la part du

Conseil général,manque de vigi- lance de la population ? Il n’en demeure pas moins que, main- tenant ficelé, le dossier “voie verte” fait sortir du bois tous ceux qui s’y opposent. “L’association des propriétaires de maisons isolées du lac de Saint-Point” fait partie de ces opposants au projet tel qu’il a été mis à l’enquête. “On y a découvert plus d’inconvénients que d’avantages” disent les membres de l’association pré-

sidée par François Carry. Une des principales craintes de ses membres : “La construction d’un mur de soutènement en bordu- re du Doubs et du lac entre le pont d’Oye-et-Pallet et le villa- ge des Grangettes dont la hau- teur à certains endroits attein- dra les 7 à 8 mètres.” Ils dénoncent aussi pêle-mêle le manque de places de parking, l’accès pour les pêcheurs, l’acheminement des secours ren- du difficile par la circulation alternée, les difficultés du dénei- gement à cause des chicanes, l’entretien difficile du tracé et le coût annoncé de 14 millions d’euros. “Il est certain que cette estimation sera largement dépas- sée” disent-ils. “En conclusion, en l’état actuel du dossier, nous refusons ce projet” note Jean- FrançoisThirode au nomde ses collègues. Autre salve de critiques, celle envoyée par les riverains et les entreprises du chemindes Frêtes à Labergement-Sainte-Marie,

où passera la voie verte, qui veu- lent mettre l’accent sur les “risques d’accidents corporels pour nos enfants” et les diffi- cultés à prévoir pour l’accès aux entreprises locales : S.T.E.F. Loye,Auberge du Coude, entre- prise Renaud chauffagiste,salon de coiffure. “Les propriétaires du terrain qui sera transformé en zone de parking aménagée sont interloqués de n’avoir pas été informés officiellement” s’indigne l’association. D’autres riverains, tout aussi remontés parlent de “pseudo- concertation” et d’un “projet arti-

dent de l’association de chasse de Saint-Point, dénoncent de concert un dossier “qui ne cor- respond en rien à ce qui a été klaxonné par le Conseil géné- ral. Ce projet présente trop de lacunes.” Le président duConseil général ne se laisse pas inti- mider par ce feu de critiques (voir son interview en page 2). Persuadé que le temps fera son œuvre sur l’humeur massa- crante des riverains. “C’est nor- mal de réagir maintenant. Les gens ont eu dans l’enquête publique des éléments qui ne leur avaient pas été communi- qués auparavant” répondDenis Mondet. Depuis le 8 octobre, le commissaire-enquêteur dispo- se de 6 mois pour rendre ses observations (soit aumaximum le 6 avril 2011). Le préfet dis- pose, lui, d’un an pour prendre sa décision de déclaration d’utilité publique, donc le 8 octobre 2011 au plus tard.

ficiel qui porte- ra préjudice chaque jour de l’année à la vie quotidienne et à la sécurité d’une population.” De son côté, Denis Mondet, propriétaire fon- cier, et Bruno Vernerey, prési-

Des riverains parlent de “pseudo- concertation.”

Le tracé avait déjà suscité beaucoup de réactions.

J.-F.H.

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