La Presse Pontissalienne 133 - Novembre 2010

DOSSIER

DO SIER

La Presse Pontissalienne n° 133 - Novembre 2010

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TÉMOIGNAGE

Hier frontalière, aujourd’hui en recherche d’emploi Louise : célibataire, un enfant, en galère

À quarante ans, cette Pontissalienne a quitté brutalement la Suisse après avoir été licenciée. Six mois plus tard, elle n’espère qu’une chose : y retourner pour travailler. En attendant, elle galère, confrontée à la vie chère du Haut- Doubs, une réalité qu’elle découvre au quotidien.

de loyer qu’elle paie pour un F4 au centre-ville, il ne lui reste que 230 euros. “Comme j’ai un temps partiel, les Asse- dic me versent un complément de salai- re. J’ai aussi une aide au logement d’environ 200 euros.Au bout du comp- te, je perçois 1 300 euros. Mais quand je paie la voiture, l’essence, la Sécu, la mutuelle, les charges comme l’électricité et le téléphone en début de mois, je suis déjà dans le négatif. Là, je vais devoir payer des impôts sur mes salaires suisses, je ne sais pas comment je vais faire.” Pourtant, Louise affirme ne faire aucu- ne dépense superflue. Elle se serre la

ceinture et peine à joindre les deux bouts. “Quand je vais en course, j’en suis à dix centimes sur les produits. Je ne fais plus d’extras alors qu’avant je sortais une à deux fois par mois. Mon fils ne fait plus d’activité en dehors de l’école car je ne peux plus les payer. Je m’en moque de me priver. Mais je ne veux pas priver mon gamin de tout.” Par la force des choses, Louise a pur- gé son budget des dépenses inutiles. Son statut est précaire. Elle l’espère, plus pour longtemps, attendant beau- coup d’une Suisse décidément provi- dentielle.

sible de s’en sortir quand on vit dans le Haut-Doubs. Devenir propriétaire, je n’en parle même pas. Il faut être au moins deux.” Lorsqu’elle travaillait en Suisse, cet- te “quadra” gagnait 2 000 euros nets par mois. Un revenu confortable pour sa qualification, incomparable avec ce qu’elle perçoit aujourd’hui. Par le bouche à oreille, elle a trouvé un travail de nounou à 30 kilomètres de Pontarlier qui l’occupe à temps partiel, 109 heures par mois pour un salaire de 800 euros. “C’est peu, mais au moins je me sens utile. Je ne suis pas chez moi à glan- der.” Quand elle a déduit les 570 euros

L ouise, Pontissalienne, célibatai- re, 40 ans, un enfant. Au prin- temps dernier, elle travaillait encore dans un home médicali- sé en Suisse. C’était juste avant d’être licenciée après trois années de servi- ce. Virée du jour au lendemain. “Ça fout un coup au moral” dit-elle, inca- pable de se résoudre à l’idée de com- mencer une vie de chômeuse. “C’est encore pire de se dire qu’on ne sert à

En dehors de ses démarches person- nelles, Louise compte aussi sur Pôle Emploi pour espérer trouver un tra- vail. En vain. Son téléphone n’a pas encore sonné. “Je n’ai reçu aucune pro- position de la part de Pôle Emploi. Quand j’y vais, je ne rencontre jamais le même conseiller, j’ai l’impression de repartir de zéro en racontant à chaque fois mon histoire.” Dans sa voix, de la lassitude, mais pas d’amertume. Malgré l’attente interminable, Louise n’est pas résignée. “Je vais persévérer” dit-elle, encouragée par la demande qu’elle a lancée auprès des services de l’État pour que son expérience pro- fessionnelle soit reconnue afin qu’elle puisse obtenir la qualification d’aide- soignante. Si elle aboutit, la recon- naissance de ses acquis va l’aider dans sa quête. Louise a toujours travaillé, il n’y a donc pas de raison que le des- tin ne lui sourie pas à nouveau. Son espoir : retrouver un poste, là-bas, de l’autre côté de la frontière. “Si la vie n’était pas aussi chère ici, peut-être que nous n’éprouverions pas le besoin de partir en Suisse.” Mère célibataire, quand Louise fait ses comptes, son ver- dict est sans appel : “Avec un salaire de base en France, c’est juste impos-

T.C.

rien. Au chômage, il y a de quoi péter un plomb.” Cela fait six mois que Louise se démène pour retrouver un job dans son domaine. Elle a envoyé des C.V. par dizaines. Tous sont res- tés lettres mortes, pas un seul n’a débouché sur un entretien. Elle a poussé la porte des agences d’intérim, lais- sé son curriculum vitæ sur Internet. Rien. “Le problème, c’est que j’ai l’expérience mais je n’ai pas de diplôme” avoue- t-elle, lucide sur sa situa- tion.

“Je ne veux pas priver mon gamin de tout.”

À quarante ans, Louise espère que son expé- rience lui permettra de valider une qualification d’aide-soi- gnante.

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