La Presse Pontissalienne 133 - Novembre 2010

La Presse Pontissalienne n° 133 - Novembre 2010

DOSSIER

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C.C.A.S. La proximité du suivi Moins de précarité dans le Haut-Doubs L’activité économique est souvent le meilleur remède à la pauvreté. La crise l’a démontré dans la capitale du Haut-

Françoise Bourliaud,

la directrice du C.C.A.S., et Nathalie Bertin, l’adjointe responsable de la structure, partagent la

Doubs, particulièrement organisée sur le plan de la prise en charge.

P lusieurs indicateurs tendent à prouver que la pauvreté est plus faible dans le Haut- Doubs qu’ailleurs et qu’elle semble moins aiguë en 2010 par rapport à la situation en 2008-2009. “Pendant la cri- se économique, on traitait une bonne quarantaine de dossiers en commission locale de coor- dination des secours sur leHaut- Doubs forestier. Cette commis- sion se réunit tous les 15 jours. La finalité consiste à attribuer des aides dont lemontant varie de 100 à 300 euros sous forme de mandats, chèques-service… Le nombre de dossiers examiné aujourd’hui varie entre 25 et 30. Dans 80 % des cas, il s’agit de famillesmonoparentales” , confie Nathalie Bertin. Aucun doute, l’adjointe respon- sable du C.C.A.S. connaît son sujet. Le volet “aides” représente seulement 20 % du budget du C.C.A.S. qui consacre une gros-

se partie de son temps et ses moyens à la Petite Enfance. Il n’empêche. “On s’efforce de prendre en compte les besoins de l’enfance jusqu’à la mort.” La gestion du R.S.A. ne relève pas des attributions du C.C.A.S. qui gère en revanche les aides dites de Noël et de rentrée scolaire. Dans la lignée des observations sur l’après-crise, il ressort que

même volonté d’une prise en charge juste et, si possible, efficace des plus démunis.

le nombre de bénéficiaires de ces aides diminue en 2009-2010 après s’être envo- lé en 2008. “L’arrivée du R.S.A. explique aussi pourquoi la situation s’améliore” , confir- me Françoise Bourliaud, la directrice du C.C.A.S. de Pon- tarlier. L’an dernier, 300

180 familles ont touché l’aide de Noël.

qu’ailleurs. C’est aussi l’avantage d’être en zone frontalière.” Ce qui ne veut pas dire qu’il faut ignorer le problème de la pau- vreté. Bien au contraire, Pon- tarlier est plutôt gâté en terme de prise en charge vis-à-vis des plus démunis. La ville dispose d’un accueil de jour, d’un accueil de nuit. Elle a la chance d’abriter un bon panel d’associations cari- tatives.

ces aides est supérieur à 180. L’attribution se fait par le biais de la C.A.F. qui identifie et trans- met la proposition d’aide du C.C.A.S. sans que celui-ci ait connaissance de la liste com- plète et nominative. Côté travailleurs pauvres, Pon- tarlier compte 426 bénéficiaires du R.S.A., dont 182 “R.S.A. acti- vité” et 288 “R.S.A. socle” (anciens Rmistes). “On est moins touché

enfants, soit 180 familles pon- tissaliennes, ont touché l’aide de Noël. “Les bénéficiaires du R.S.A. ou les personnes dans une situation très précaire ont droit à ces bons d’achat de 30 euros par enfant. Ils per- mettent d’acheter des jouets ou des vêtements” , détaille Natha- lie Bertin. Précision comptable, le nombre de familles qui pour- raient réellement prétendre à

La ville de Pontarlier, il faut aus- si le reconnaître, s’est beaucoup investie dans la mise en place de l’épicerie solidaire. “Le C.C.A.S. est contre l’assistanat systématique. On privilégie la responsabilisation” , conclut Nathalie Bertin en sachant très bien que cette manière d’appréhender le social ne plaît pas forcément à tout le monde. F.C.

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