La Presse Pontissalienne 133 - Novembre 2010

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 133 - Novembre 2010

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CULTURE Rodrigue Simon Théâtr’Ouvert : au service d’un théâtre éclairé et accessible À quelques jours du 16 ème festival Paroles en marge, le président de Théâtr’Ouvert fait le point sur la vie de l’association et ce rendez-vous culturel qui se tient du 16 au 21 novembre.

L a Presse Pontissalienne :Ce fes- tival commence à faire preuve d’une certaine longévité ? Rodrigue Simon : À raison de 8 spectacles programmés en moyenne à chaque édition,Théa- tr’Ouvert a donc proposé près

R.S. : Disons qu’il s’inscrit dans la durée. Ce festival est connu et reconnu. Il est ouvert à tous les genres à la seule exception peut-être du théâtre de Boule- vard. Paroles en marge sert de vitrine à Théatr’Ouvert et per- met aussi de présenter des troupes professionnelles de gran- de qualité. L.P.P. : L’édition 2010 s’inscrit aussi dans cette démarche ? R.S. : Tout à fait. Pendant six jours, on transforme le théâtre Blier en maison de la culture. Le public aura droit à du théâtre, des lectures, de la danse mais aussi une exposition. La pro- grammation 2010 est très axée sur les clowns. L.P.P. : Comment se porte aujourd’hui l’association ? R.S. : Elle va mieux depuis que la Ville nous a mis à disposition des locaux à l’intérieur de l’ancienne S.E.G.P.A. On béné- ficie de très bonnes conditions pour travailler. Cela nous per-

met par exemple d’accueillir des artistes en résidence. Si on nous laisse comme ça, on sera heu- reux. L.P.P. : Et au niveau des ateliers de Théatr’Ouvert ? R.S. : Cette année, l’atelier enfant est malheureusement en stand- by faute de participants. J’en profite pour lancer un appel aux candidats. Les séances s’adressent aux enfants de 7 à 12 ans. Elles se déroulent le mercredi après-midi. L’autre sujet de préoccupation concer- ne l’atelier Erebus qui offre aux personnes handicapées la pos- sibilité de faire du théâtre. On est toujours en proie à des sou- cis de financement du poste d’encadrant. Si on ne trouve pas de solution, cela peut remettre en cause l’avenir d’Erebus. On ne partage pas tous la même vision de cet atelier, mais on a tous envie qu’il vive. L.P.P. : Théatr’Ouvert a-t-il trouvé sa place dans le paysage culturel local ?

de 130 rendez- vous au public. Au final, c’est plutôt satisfai- sant, surtout quand on a la volonté d’encourager la pratique et l’accès aux spec- tacles à des prix très abordables. Le théâtre doit être considéré comme un art global et son accès est un moyen d’émancipation du citoyen. L.P.P. :Un beau suc- cès donc ?

Le président de Théâtr’Ouvert estime qu’il y a matière à faire de la création artistique à Pontarlier.

R.S. : Il y a matière à faire de la création artistique à Pontarlier. Notre action s’inscrit sur le fond, dans la durée. On travaille avec l’envie d’une qualité artistique.

Festival Paroles en marge Du 16 au 21 novembre Théâtre Blier et Théâtre du Lavoir Programme : 03 81 39 64 51

“L’atelier enfant est en stand-by.”

Propos recueillis par F.C.

SOCIÉTÉ

Famille, travail et sport

Les mamans du hand Si la force d’un club réside dans la fidélité de ses adhé- rents, alors le C.A.P. hand a beaucoup de chance, lui qui parvient à conserver même ses jeunes mamans.

V anessa, Anne-Catherine, Véro- nique ou encore “Katchou”,“Chou- pette” et “Chonchon” partagent pas mal de points communs. Le hand- ball bien sûr. La passion du sport ne se commande pas. Au point qu’elles ont presque oublié quand elles ont empoigné leur premier ballon. Une affaire d’adolescence souvent. Ces filles qui ont entre 25 et 30 ans ont parfois été scolarisées en sport-études de hand- ball. Le trio joue en équipe première : Katchou est arrière, Choupette pivot et Chonchon évolue à l’aile. Elles défen- dent les couleurs du C.A.P. depuis au moins 10 ans. Et comptent bien rem- piler encore quelques années. Le jeu, l’ambiance, les copines, ça comp- te quand on est handballeuse. Pas question de lâcher des entraîneurs, des coéquipières sans une bonne rai- son. Et apparemment la maternité ne figure pas au menu des excuses plau- sibles. Vanessa est maman d’une peti- te Lilou de 2 ans et demi. Elle s’est quand même accordé une trêve de 5 semaines avant de reprendre l’entraînement. Le hand est d’ailleurs une passion conjugale puisque son ami joue aussi au club. “On pratique l’alternance entre

l’entraînement et lesmatches en sachant qu’on sollicite aussi la famille” , préci- se Vanessa qui ne semble pas trop dépassée par les événements. “Chou- pette” est dans une situation assez semblable.Maman de la petite Emma, la jeune infirmière ne lâcherait pour rien au monde son sport de prédilec- tion. “Le hand a toujours été la prio- rité.” Le papa partage la même pas- sion. La parité est de mise pour les gardes comme pour les entraînements. “On arrête parfois de s’entraîner 10 minutes avant les autres. Le temps de rentrer et de prendre le relais pour per- mettre au papa d’aller lui aussi s’entraîner.” Question d’organisation.Avec ses deux enfants Lucas et Camille, Chonchon fait également preuve d’une belle déter- mination quand il s’agit de retrouver l’ambiance du gymnase Malraux. Elle s’est fixée comme règle d’assister au moins à un entraînement collectif par semaine. “J’en fais un second entre 12 heures et 14 heures avec “Zon- zon”, le préparateur physique du club.” Comme quoi au hand à Pontarlier, on aime autant les bébés que les sur- noms. F.C.

Choupette, Chonchon et Katchou en compagnie des enfants.

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