La Presse Pontissalienne 129 - Juillet 2010

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010

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EN BREF

INTERVIEW Après la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud “Domenech peut s’exiler au Zimbabwe”

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Envoyé spécial pour le bi-hebdomadaire France-Football en Afrique du Sud, le Pontissalien François Verdenet a vécu en direct le “fiasco” des Bleus. Quasiment “du reportage de guerre” image le journaliste.

L a Presse Pontissalienne : Comment l’équipe de France a-t-elle pu arriver à une telle déchéance au point d’être la risée du monde entier ? François Verdenet : C’est à force d’être ren- fermée sur elle-même. C’est un peu l’image d’une meute d’animaux où les joueurs ont commencé à se bouffer entre eux puis ont fini par bouffer Domenech. L’ambiance a été pourrie par certains. L.P.P. : Est-ce Ribéry le caïd à l’origine de la fron- de ? F.V. : Ribéry comme caïd, le raccourci est bien trop facile. Le responsable, c’est Domenech et ça fait plus de six ans que nous le disons à France Football. Com- me quoi nous ne nous sommes pas trom- pés…même si j’aurais préféré le contrai- re. Pour l’anecdote, lorsqu’il est arrivé à la première conférence du Mondial, sa première phrase devant plus de 300 jour- nalistes fut la suivante : “On se dépêche, car j’ai faim et je pense que vous aussi.” Pire, il envoyait des textos en pleine confé- rence. La presse étrangère n’en croyait pas ses yeux ! L.P.P. : Domenech, c’est le fautif selon vous. Expli- quez-nous. F.V. : C’est lui qui a choisi de couper l’équipe de l’extérieur, de choisir des camps retran- chés, de multiplier les allers-retours en bus, en avion. Nous les journalistes, nous avons passé 35 heures en avion en 3 semaines ! C’est lui qui a donné le bras- sard à Évra et non à Gallas, premier motif de tension. C’est lui qui a mis à l’écart Henry, le doyen de l’équipe de France et mis Valbuena à la place. La préparation physique n’était pas bonne et les joueurs réclamaient un contact avec l’extérieur, comme Évra. Domene- ch, c’est une coquille vide qui a toujours

fait écran de fumée grâce à sa commu- nication mais derrière, il n’y a rien du tout. Si en 2006 nous sommes allés en finale, c’est grâce à Zidane,Vieira, Make- lele. Ils avaient dit à Domenech comment il fallait jouer : en 4-2-3-1. Ce sont eux qui avaient pris les clés. L.P.P. : Avez-vous parlé avec le sélectionneur durant la préparation ou durant le Mondial. Ces 23, sont-ils des enfants gâtés comme on a pu le lire, l’entendre ? F.V. : Je n’ai jamais parlé avec Domene- ch. Je ne crois pas que les Français soient plus gâtés que les joueurs italiens. L.P.P. : Quels éléments ont lancé la mutinerie ? Gourcuff cristallisait-il les rancœurs ? F.V. : Gallas, Abidal et Malouda sont les premiers frondeurs. Évra et Ribéry ont suivi. Ces joueurs n’ont plus rien à perdre, alors ils ont parlé. Pour Yohann Gour- cuff, il a été jalousé mais c’est aussi à lui de tenter de s’intégrer. L.P.P. : Les propos d’Anelka sont terribles… F.V. : Il n’aurait jamais eu de tels propos envers Ancelotti - manager de Chelsea - mais je suis heureux que cette phrase soit sortie car elle justifie ce que l’on a écrit depuis longtemps. Domenech n’a jamais été respecté. L.P.P. : Comment avez-vous vécu les rebondis- sements (phrase d’Anelka, pétage de plomb de Duverne, démissions) ? F.V. : En exagérant, c’était du “reportage de guerre” car les infos arrivaient de par- tout. Gérard Houllier et des agents de joueurs m’appelaient pour savoir ce qui se passait au sein même de l’équipe ! Ils n’avaient aucune info.

François Verdenet (ici en Afrique du Sud) a été contacté par des personnes de la fédération pour livrer des infos sur le “drame” des Bleus.

L.P.P. : Et Domenech dans tout ça ? F.V. : Je n’irai pas pleurer sur son sort. Qu’il aille trouver l’asile sportif au Zim- babwe. L.P.P. : Que penser de l’intervention des politiques, Roselyne Bachelot en tête ? F.V. : C’est lamentable. Roselyne Bache- lot a dû apprendre pendant la coupe du Monde que le ballon était rond. C’est faci- le de demander un audit maintenant alors que ça fait plusieurs années que nous pointions les erreurs. Propos recueillis par E.Ch.

confrères de la presse étrangère ? F.V. : Un Italien m’a dit : “ S’il se passait chez nous la même chose, les joueurs ne pourraient plus rentrer au pays.” C’est la honte. L.P.B. : Comment l’équipe peut-elle se recons- truire ? F.V. : C’est l’année 0 du foot français. La grande chance de Laurent Blanc (le futur sélectionneur) est qu’il va pouvoir tout raser et tout reconstruire. Il faudra du temps.

DU 30 JUIN AU 3 AOUT 2010

L.P.P. : Quels furent les commentaires de vos

Les perles du conseil

Petit florilège des phrases-clés des élus pontissaliens Conseil municipal du 23 juin 2010

“Le rond-point des infirmières” Dans la présentation du projet de gestion plus écologique des espaces verts pontissaliens, le jeune stagiaire explique le travail mené au rond-point des infirmières qu’il semblait être le seul à connaître sous ce vocable…Tout sim- plement le rond-point près de l’école d’infirmière. Accueil périscolaire en maternelle Liliane Lucchesi regrette l’absence d’un projet pédagogique dans les écoles maternelles de Pontarlier. Liliane Lucchesi : “Oui c’est ça, c’est une garderie !” Patrick Genre : “C’est une garderie et j’en suis fier. Proximité, simplicité, disponibilité, accueil et plaisir. Voilà, je vous l’ai écrit le projet pédagogique !” Jardins familiaux Jean-Yves Bouveret : “Les cabanons, il est prévu que la ville en rachète plus ?” Patrick Genre : “5 000 ! Pardon… on investit 5 000 euros par an.” Charte des associations Karine Grosjean : “Un bête règlement intérieur, utile certes, mais ça ne va pas plus loin…”

4, rue Edgar Faure - Les Grands Planchants 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 47 03

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