La Presse Pontissalienne 129 - Juillet 2010

MOUTHE - RÉGION DES LACS 22 La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010

MALBUISSON Prévention soleil Un maillot de bain, mais pas n’importe lequel Les dermatologues s’inquiètent que le port de combinaisons anti-U.V. soit interdit dans certaines piscines régionales extérieures. Ce serait le cas à Malbuisson. Le complexe nautique dément.

Les combi- naisons anti- U.V. sont autorisées à Malbuisson à condition qu’il s’agisse bien de vête- ments spéci- fiques.

C haque année, à l’été, l’Associa- tion des Dermatologues de Franche-Comté fait campagne sur la prévention des dangers de l’exposition au soleil. Le Haut-Doubs n’est pas la Côte d’Azur, pourtant les effets du soleil y sont aussi néfastes. Les agriculteurs qui travaillent sou- vent bras et tête nus en période de fenaison font partie des publics à risque.

gens au bord des plans d’eau, et de la négligence dont font preuve certains parents avec leurs enfants, ce spécia- liste se dit qu’il y a encore beaucoup à faire pour que la population mesure le danger qu’il y a s’exposer au soleil. “La crème solaire est inefficace, l’écran total n’existe pas !” insiste le docteur Van Landuyt. La seule véritable protection est de se couvrir d’un chapeau, de por- ter un T-shirt, bref de se vêtir. Les dermatologues préconisent égale- ment pour la baignade de porter une combinaison anti-U.V. pour les enfants et unT-shirt anti-U.V. pour les adultes. Un sujet qui fait polémique car actuel- lement ces équipements ne sont pas autorisés dans toutes les piscines publiques extérieures pour “une rai- son d’hygiène” nous dit-on. L’associa- tion de médecins affirme rencontrer des objections avec les baignades de Besançon et de Malbuisson. Du côté du complexe nautique situé

sur les hauteurs du lac Saint-Point, l’information est démentie. “Au contrai- re, indique Sébastien Donzelot, res- ponsable administratif du syndicat mixte des deux lacs, nous sommes là aussi pour faire de la prévention sur les dangers du soleil.” Le complexe n’émet donc pas d’objections à condi- tion que l’on “reste dans la limite du raisonnable. Il faut que les vêtements en question soient faits pour la bai- gnade.”

Car les surveillants se bagarrent par- fois avec de jeunes baigneurs qui se présentent à l’entrée du bassin vêtu d’un short de bain qui ressemble à un pantacourt, et qui en plus ont gardé leur slip. Bonjour l’hygiène ! Question de mode chez les ados, paraît-il, plus que de santé. Des tenues que le complexe nautique ne peut pas tolérer justement pour une raison d’hygiène compréhensible. “Nous sommes contraints par la D.D.A.S.S.

de maintenir une certaine qualité d’eau.” L’occasion de rappeler quelques règles de bon sens comme prendre une douche avant d’entrer dans la piscine et évi- ter de porter son maillot de bain tou- te la journée comme un vêtement clas- sique pour que l’eau des piscines ne soit pas un nid à bactéries. T.C.

“Il faut savoir que le can- cer de la peau est la pre- mière cause de mortali- té par cancer chez les sujets de moins de 40 ans” rappelle le docteur Hervé Van Landuyt de l’association. Il ne cesse de rabâcher lesmessages de prévention pour inci- ter le public à adopter “la solaire attitude.” Mais au regard du comporte- ment de la majorité des

“Nous sommes là pour faire de la prévention.”

Renseignements : www.asfoder.net

TOUR DE FRANCE Le programme Une première aux Rousses La station du Haut-Jura accueille une arrivée d’étape le samedi 10 juillet et lance la grande bataille des Alpes le lendemain entre Les Rousses et Avoriaz.

Responsable d’un maga- sin de sport à Besançon,

l’ancien cycliste Patrick

C’ est la première fois qu’une arrivée est jugée aux Rousses, le berceaudu ski de fond. La stationduHaut-Jura est pour- tant bien connue des coureurs puisque la côte des Rousses (1 140md’altitude), qui conduit ensuite au col de la Faucille, a été franchie à plus de 40 reprises depuis 1911. Après avoir quitté Tournus (Saône-et-Loire), les cyclistes mettront le cap sur la Franche-Comté. 165,5 km au programme : c’est de la moyen-

Perret qui a longtemps vécu à Levier aimerait créer une équipe pro de vélo.

ne montagne plus dure que Liè- ge-Bastogne-Liège, car les ascen- sions font quand même entre 6 et 12 kilomètres.À partir du km 40, c’est parti. Il n’y a pas un cen- timètre de plat. Ça monte, ça descend, ça monte, ça descend. À l’arrivée, il y aura encore peut- être une trentaine de coureurs ensemble. Ce ne sont pas des grandes difficultés, ce n’est pas forcément une étape pour un grand grimpeur, c’est plus pour unCadel Evans ou un Luis-Leon Sanchez.Mais la première gros-

se sélection va avoir lieu et ceux qui ne seront pas en jambes, qui ne verront jamais la tête de la course pourront déjà perdre le Tour. Arrivée de la caravane à 15 h 49 et du premier cycliste vers 17 h 09 (horaire calculé à 41 km/h de moyenne). Le lendemain, rendez-vous à 10 h 45 pour le départ de la cara- vane. Direction la station alpi- ne d’Avoriaz (189 km). Une éta- pe demontagne pour un peloton qui quitte Les Rousses à 12 h 30.

CYCLISME L’ancien pro Patrick Perret repense au Tour Ancien cycliste professionnel qui a vécu à Levier, Patrick Perret veut créer une équipe professionnelle représentant la région sur le Tour de France.

P.P. : C’est après ma carrière de coureur cycliste que j’ai compris que le vélo avait un attrait éco- nomique. Mais plus que le vélo, c’est le Tour de France qui fait rêver. Si des gens utilisent leTour, c’est parce qu’ils peuvent y faire du business ! Lorsque l’équipe Jean-Delatour est arrivée, per- sonne ne la connaissait. Après avoir fait le Tour de France, son taux de pénétration avait explo- sé. Et les travers d’argent qu’il y a avec d’autres sports n’existent pas avec le vélo car l’U.C.I.(Union cycliste internationale) oblige que l’on caution- ne le budget que l’on engage. C’est pour cela que c’est aussi dur créer une équipe pro. C’est unmal pour un bien, car on n’a jamais vu une équipe de vélo déposer le bilan. La collectivité aurait tout intérêt d’utiliser le vélo, car le Tour de France reste une fenêtre sur le monde. L.P.P. : À quoi ressemblerait votre équipe ? P.P. : Elle aurait une identité franc-comtoise com- me a pu l’avoir Vendée-U. Ce serait une superbe vitrine touristique pour la Franche-Comté. Il y aurait 18 coureurs, 2 directeurs sportifs, un club affaire, un site Internet…J’aimerais faire quelque chose d’originale car en France, nous avons pris un train de retard dans le management. Il faut davantage de professionnalisme. Il faut un pré- sident manager qui irait chercher les sponsors

car ce n’est pas au directeur sportif d’aller démar- cher et responsabiliser les coureurs. Il faut éga- lement plus vivre avec ses coureurs. On se rend compte que les directeurs sportifs en vont plus sur les petites courses. C’est une erreur. L.P.P. : Utiliserez-vous les compétences des clubs régio- naux ? P.P. : C’est l’objectif car nous avons des compé- tences en Franche-Comté. On ne peut pas créer une équipe pro sans avoir un vivier et je m’ap- puierai par exemple sur le club de l’Amicale Bison- tine qui a fait ses preuves en matière de forma- tion. Dans le budget, il y aurait entre 200 000 et 300 000 euros rien que pour la formation des jeunes. L.P.P. : Vous appellerez Christophe Moreau en renfort… P.P. : Pourquoi pas ! Il ne serait pas coureur mais pourrait encadrer. J’aimerais créer une équipe originale. L.P.P. : Et concernant le dopage. Quelles garanties appor- terez-vous ? P.P. : Dire que l’on peut tout garantir est faux. En revanche, il y aurait un strict suivi et de nom- breux contrôles. Propos recueillis par E.Ch.

C’ est avec leTour qu’il a vécu les plus beaux moments de sa carrière de cycliste pro- fessionnel. D’abord sous les couleurs de l’équipe Jean De Gribaldy, puis Mercier et enfin Peugeot de 1975 à 1984. Son meilleur résultat sur la petite reine est une 29 ème place en 1978 pour 6 participations. C’est aussi avec le Tour de France que Patrick Perret a appris le métier de directeur sportif avec l’ex-formation Jean-Dela- tour et Vendée-U aux côtés de Jean-Marie Ber- naudeau. Mais c’est surtout grâce à la Grande Boucle que cet ancien d’habitant de Levier a compris le for- midable outil de communication qu’était le ren- dez-vous de juillet. Aujourd’hui, le chef d’entre- prise de deux magasins de sport (Mégasport à Besançon et Pouilley-les-Vignes) n’a pas raccro- ché la bicyclette et espère créer une équipe pro- fessionnelle à consonance régionale qui partici-

perait auTour de France. Pourquoi pas dès 2011. Rêve ou réalité ? La Presse Pontissalienne :Vous dites vouloir bâtir une équi- pe professionnelle de cyclisme en Franche-Comté. Pour- rait-elle voir le jour dès 2011 ? Patrick Perret : Ça peut aller vite. Il est plus facile de monter une équipe professionnelle de vélo qu’une équipe pro de football…Avec ce qui s’est passé avec les Bleus au Mondial, on peut espé- rer plus de sponsoring . L.P.P. : Avez-vous les sponsors nécessaires ? Et quel bud- get ? P.P. : J’ai des contacts. L’idéal serait d’avoir un voi- re deux sponsors. Pour bâtir une équipe pro, il faut un budget de 4,5 millions d’euros.

L.P.P. : Le vélo fait-il encore rêver les investisseurs ?

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