La Presse Pontissalienne 128 - Juin 2010

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 128 - Juin 2010

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INSOLITE Le service des objets trouvés Qui a perdu son fauteuil roulant ?

F in mai (le 26 pour être précis), le secrétariat de la Ville de Pontarlier est assailli dʼenviron 50 coups de téléphone dʼautomobilistes pestant contre les bouchons en ville. Au bout du combiné, deux agents tentent - du lundi au vendredi - de répondre et guider au mieux les administrés qui ont parfois des demandes cocasses. Florilège des dernières en date : “J’ai raté mon bus, vous devez trouver quelqu’un qui puisse me ramener” “Ma grand- Le 03 81 38 81 38 de la mairie de Pontarlier répond à des demandes insolites de citoyens confondant service après-vente et administration. Les insolites de l’accueil téléphonique “Mamie ne va pas bien, quel prix pour un cercueil ?”

L a police municipale vient de déménager à l’angle de la rue du Bastion à Pon- tarlier et possède désor- mais une plus grande pièce pour recueillir les objets trouvés. Et Dieu sait qu’ils sont nombreux. Du trousseau de clés en pas- sant par une carte d’identité jusqu’à des casques de moto, ce sont en moyenne 300 objets par année qui attendent un pro- priétaire - qui ne viendra peut- être jamais.Triste sort pour des clés égarées au coin de la rue de Salins, perdues dans un égout Le service des objets trouvés de Pontarlier stocke des centaines de clés et autres papiers d’identité. Plus insolite, un fauteuil roulant.

À la police municipale, Fabienne Marceau recueille parfois des objets insolites.

mère ne va pas bien : c’est combien le prix d’une place au cimetière ? Combien le prix d’un cercueil ?” Ou encore : “Quelle direc- tion dois-je prendre pour arriver rue de Salins ?” Ces appels entendus au 03 81 38 81 38 - qui ne sont heureusement pas quotidiens - font parfois sourire les fonc- tionnaires. À la direction de la population, Jean-Yves Frelet confirme : “Un papa est venu à l’état- civil pour faire reconnaître son enfant qui venait de naître… Problème, le bébé avait déjà été reconnu par un autre père quelques heures auparavant. On lui a dit que c’était peut-être l’œuvre d’un de ses amis plaisan- tins ou sinon de demander à la maman…” Ces histoires ne font visiblement pas souri- re tout le monde. E.Ch.

“Le bébé reconnu par deux papas.”

transformés ou vendus aux domaines (c’est le cas des voi- tures, vélos). Les vêtements orphelins feront quant à eux le bonheur d’associations (Secours Catholique par exemple). Quant aux papiers d’identité (carte d’identité, passeport, permis de conduire), leur durée de vie est plus courte : 1 mois. Passé ce délai, les feuilles sont brûlées. En 2008, le bureau des objets trouvés de Pontarlier a récu- péré 330 pièces dont 110 clés, 41 pièces d’identité, 12 bijoux, 23 porte-monnaie, 18 lunettes, 7 permis de conduire, 4 sacs à main, 1 peluche… 97 pièces ont été détruites, 64 ont été resti-

tuées physiquement, 125 ont été transférées à des adminis- trations compétentes. Exemple : si un touriste perd sa pièce d’identité, celle-ci est transmi- se à l’administration référente, ce qui ne veut pas forcément dire que le propriétaire l’aura forcément en sa possession. Des objets originaux, le service en a déjà récolté : “En 2001, nous avions eu un fauteuil roulant qui n’avait jamais été réclamé. En général, ce sont plus des clés. On a eu récemment un vélo” détaille Fabienne Marceau,

tenu à jour où sont pris en pho- to les objets de grandes tailles, type vélo, quad, mobylette. Le Pontissalien n’est pas plus étourdi qu’un autre et toutes les villes ont leurs anecdotes originales en matière d’objets. Exemple à Besançon où un vibro- masseur attend son propriétaire ainsi qu’un dentier et un sono- tone. Une pièce est rarement ramenée : le billet en euros, qu’il soit de 5, 10, 50 ou 100 euros. Bref, tous les objets n’ont pas la même valeur. E.Ch.

ou laissées sur le comptoir d’un bar. Si personne ne vient les réclamer, elles seront fondues et transformées en métal après 365 jours d’attente. C’est la loi. Une fois l’année passée, les objets trou- vés non récla- més sont soit

“743 objets ont

retrouvé leur propriétaire.”

secrétaire à la policemuni- cipale. Un cahier est d’ailleurs régulièrement

Les perles du conseil

Petit florilège des phrases-clés des élus pontissaliens Conseil municipal du 5 mai 2010

- Contrat Urbain de Cohésion Sociale : Patrick Genre : “Cette contractualisation est importante…” Karine Grosjean : “Je vous rejoins dans ce souci de contractualisation…” - Tarifs du conservatoire de musique : Liliane Lucchesi : “Cette augmentation, nous avons du mal à la comprendre. Ces locaux peuvent être l’image d’une volonté politique en direction des enfants les plus “éloignés” de la culture.” Patrick Genre : “Avec un trimestre complet à 22 euros, est-ce aller à l’encontre de l’ouverture ? Il ne faut pas être démago. 10 % d’augmentation, ça fait une hausse de 2 euros par trimestre pour le plus bas quotient familial.” - Le déménagement de la Gâchette d’or à La Rivière-Drugeon : Daniel Defrasne : “On a une responsabilité : essayer d’accompagner cette association du mieux possible. Ces 50 000 euros versés par la ville sont loin de couvrir tous les frais.” Jean-Yves Bouveret : “50 000 euros pour 50 à 60 adhérents, ce n’est quand même pas rien.” Patrick Genre : “On règle le problème non pas pour 50 adhérents mais pour les 3 000 à 4 000 habitants du quartier qui se plaignent régulièrement des nui- sances du ball-trap.” - Le multiplexe Place Pergaud - entrée de ville : Patrick Genre : “On aura un bâtiment, excusez-moi, du terme qui sera chiadé.” - Le coût du déneigement : Patrick Genre : “La facture s’élève à 533 758 euros pour l’hiver 2009-2010. C’est équivalent à l’hiver 2004-2005.” - La pétition de 550 signatures contre l’installation d’une antenne-relais : Liliane Lucchesi : “C’est à traiter avec autant d’attention que la Gâchette d’or (ball-trap).” Patrick Genre : “Je n’ai pas attendu votre leçon pour le faire.”

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