La Presse Pontissalienne 128 - Juin 2010

LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n° 128 - Juin 2010

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EN BREF

ÉCONOMIE L’argent du frontalier À taux exceptionnel, salaire exceptionnel Jamais le taux de change n’a été aussi avantageux. La dégringolade de l’euro est favorable aux frontaliers. Certains en profitent pour souscrire auprès de leur banque à une garantie de taux.

Manifestation “Comment jardiner ?” “Pourquoi la biodiversité est-elle si importante ?” “Quelle est mon empreinte écologique ?” “Les produits que j'utilise sont-ils inoffensifs ? Le 19 juin, place d'Arçon à Pontarlier, se déroule La Journée de l'Environnement. De 13 h 30 à 18 heures, les visiteurs sont invités à découvrir les richesses de la nature et comment les protéger. Renseignements : 03 81 38 81 84 demandeurs d'emplois inscrits à Pôle Emploi de catégories A, B, C s'établit à 71 922 en Franche-Comté fin avril. Ce nombre augmente de 0,5 % (soit +340) par rapport au mois de mars. Sur un an il progresse de 10,4 %. En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégories A, B, C, augmente de 0,9 % par rapport à la fin mars 2010 (+10,5 % sur un an). Chômage Le nombre de

C’ est un des paradoxes de cette crise.Avec la dégrin- golade de l’euro, le taux de change n’a jamais été aussi favorable aux tra- vailleurs frontaliers depuis vingt ans. Fin mai, un euro s’échangeait encore 1,44 F.C.H. ! La situation a inspiré Jean-François Besson, secrétaire géné- ral du Groupement Transfrontalier Européen. Il a évalué l’impact de la fluctuation du change sur le salaire d’un travailleur frontalier. “Un salai- re de 5 000 francs suisses ramené en

connaissent toujours le montant de leur salaire en francs suisses, ils ne savent pas forcément à quoi il corres- pondra une fois converti en euro. Tout dépend du taux de change qui a ten- dance à faire le yo-yo. “Le phénomène auquel on assiste aujourd’hui illustre bien le problème des frontaliers.Actuel- lement, le franc suisse est fort et l’euro est faible. En 2007, c’était l’inverse, les frontaliers étaient perdants. Il y a donc toujours une part de risque” explique Jean-François Besson. Justement, les banques disposent d’outils destinés à ces salariés pour limiter les risques liés aux fluctuations monétaires. Elles leur proposent par exemple de garantir le taux de chan- ge pour une durée de 3, 6 ou 11 mois comme c’est le cas au Crédit Agricole. Beaucoup de frontaliers auraient sous- crit à cette assurance ces derniers jours pour profiter de ce taux change excep- tionnel. Ils se mettent ainsi à l’abri d’un retournement de situation pour quelques mois au moins. À l’échelle des travailleurs frontaliers, le contexte actuel est favorable. Il l’est moins pour les entreprises qui expor-

euros correspondait à 2 680 euros en 1990 et à 3 435 euros en avril 2010. Soit tout de même une diffé- rence de 755 euros” observe-t-il. Le bénéfice est net. Mais le résultat est tempéré par la fragi- lité de la situation. Ce qui est vrai aujour- d’hui ne le sera peut- être plus demain. Si les frontaliers

“C’est bon pour les frontaliers.”

Le taux de change euro-franc suisse n’a jamais été aussi favorable à la monnaie helvète.

tent principalement en Europe. La for- ce du franc suisse a tendance à péna- liser le commerce extérieur helvétique qui a connu toutefois une embellie significative au premier trimestre 2010. “C’est bon pour les frontaliers mais à

court terme. Si la conséquence de cet- te situation est la suppression d’emplois dans des entreprises qui ne peuvent plus exporter, alors il n’y a pas de gain.” T.C.

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