La Presse Pontissalienne 128 - Juin 2010

VALDAHON - VERCEL 28

La Presse Pontissalienne n° 128 - Juin 2010

Valdahon a son caviar L’étang de la Lièze est le paradis des pêcheurs où les esturgeons mordent à l’hameçon. Visite. LOISIRS Ils mordent à l’hameçon à l’étang de la Lièze

L’Amicale de la Lièze avec le président Jean-Charles Calais (au centre) gère le plan d’eau et le patrimoine halieutique.

À Valdahon, les disciples de Saint- Pierre ont un endroit de pro- cession : l’étang de la Lièze. Situé à l’entrée de la ville (prendre la deuxième à droite après le garage Renault), le plan d’eau de 3 600 m 2 créé en 1897 est le paradis des pêcheurs venus taquiner la carpe, le gardon, le brochet et même l’esturgeon. Si les amateurs de la gaule ne vien- nent pas chercher le caviar de ce pois- son mythique, ils viennent trouver un endroit calme et reposant. Au bord de la digue : un barbecue attend saucisses et merguez. Quelques mètres plus loin, des tables en bois vous permettront de poser votre verre de rosé bien frais tan- dis qu’un chalet vous protège en cas d’orage : “C’est un lieu de pêche mais aussi un lieu de promenade pour tous les Valdahonnais. Il y a même l’eau cou- rante et potable ainsi qu’unW.-C.” résu- me Jean-Pierre Moreau - secrétaire de

l’Amicale de la Lièze. Sur le plateau karstique, Valdahon est avec Laviron la seule commune à pos- séder un étang ouvert à la pêche tous les jours jusqu’en octobre. Les plus gros spécimens atteignent les 15 kg (pour les carpes) et environ le mètre pour le brochet. Les jeunes adorent : “Nous

avons de plus en plus d’enfants” , concède le garde-pêche Jean- Jacques Bessot, qui vend des cartes (sur place) à la journée, au mois, ou à la semaine. Certains mercredis, les membres de l’Amicale organisent des après-midi “école de pêche” et prêtent des cannes, des lignes, des flotteurs. Pour tremper la ligne : comptez 5 euros la jour- née, 30 euros à l’année

Près de 500 signatures sont recueillies.

et 15 euros pour les vacances. “Nous ne sommes pas là pour faire de l’argent, résume le secrétaire. L’amicale a été créée pour gérer le patrimoine halieu- tique, environnemental et les espaces du bord de l’étang.” C’est la mairie - propriétaire - qui met gratuitement à disposition ce site, jadis utilisé comme retenue d’eau pour des trains à vapeur reliant Besançon au Locle. E.Ch.

HISTOIRE Il y a 70 ans Juin 1940, Vercel est pris dans les combats Pendant quatre jours, des Spahis algériens ont tenu en échec l’armée allemande avant de se rendre. Deux collectionneurs leur rendent hommage en organisant une exposition exceptionnelle à Vercel du 10 au 13 juin. D e la guerre dans le Haut-Doubs, on garde d’abord des images de l’Occupation et de la Résistance. Curieusement, les combats menés par les soldats français en 1940 sur la bande frontaliè- re sont passés dans l’oubli. Pourtant, les chocs avec l’armée allemande ont été nombreux. Mont-de-Laval, Aïssey, Pierrefontaine-les-Varans, tous ces villages ont été le théâtre de violentes attaques pour tenter de freiner l’avancée de l’envahisseur et permettre surtout la fuite d’un corps d’armée complète de 50 000 hommes en Suisse. Ce fut le cas aussi à Vercel où le 9 ème régiment de Spahis Algériens a tenu en échec les militaires allemands du 17 au 19 juin. “Les com- bats ont eu lieu sur le mont de Vercel. Quatre escadrons étaient déta- chés là, le cinquième était au Trou-au-Loup près de Besançon. Pen- dant quatre jours, ils ont creusé entre 200 et 300 mètres de tranchées et fortifié les positions” raconte Dominique Mainier, un passionné d’histoire et collectionneur de matériel militaire. Finalement, faute de canons, les hommes du 9 ème régiment finiront par se rendre. “Le 20 juin 1940, ils ont défilé à cheval devant les Alle- mands” ajoute l’intéressé en précisant que 200 soldats français sont morts dans ces villages du Haut-Doubs. Rares sont les monuments qui rappellent ces épisodes. À croire qu’après avoir capitulé, la France fut frappée d’amnésie au point d’oublier les actes de bravoure menés par les soldats français. “Les combats de 1940 ont souvent été mal rapportés et mal exploités” esti- me Dominique Mainier. C’est la raison pour laquelle, à sa manière, il veut réhabiliter la mémoire de ces soldats dont certains ont laissé leur vie à Vercel. Du 10 au 13 juin, avec Daniel Grobet, également collectionneur, ils organisent une exposition au gymnase du village. Il y aura une qua- rantaine de mannequins, des véhicules, des armes d’époque, des docu- ments, la projection d’un film dans lequel des témoins locaux racon- tent leur histoire, et une série de photos qui montrent les assauts de 1940 dans le Haut-Doubs. “Sur le mont de Vercel, nous allons égale- ment reconstruire un poste de combat, avec une tranchée, des sacs de sable et des personnes habillées en soldat.” Une manifestation crian- te de réalisme qui participe au devoir de mémoire. T.C.

Un joli esturgeon qui n’a pu résister au grain de maïs

accroché par Serge Genevois.

VALDAHON Sécurité routière Ils freinent pour “de rire”

Le panneau par la municipalité fait ralentir les conducteurs.

L e constat est à la fois établi par les riverains et la gendarmerie de Valdahon. Depuis l’installation du panneau signalant votre vitesse, les conducteurs appuient… sur le frein à l’entrée de Valda- hon. Le but du jeu est simple : en dessous de 50 km/h, le bonhomme fait un grand sou- rire. Au-delà, c’est la grima- ce. Ce dispositif qui n’est pas répressif se veut préventif si bien que le lieutenant Daniel Vialet de la communauté de brigades de Valdahon confir- me que les usagers ralentis-

Là, le “smiley” n’est pas content… Le conducteur roule

à plus de 50 km/h.

Les soldats français se sont rendus après quatre

sent. Pour autant, ce dispo- sitif mis en place par lamuni- cipalité ne supplante pas les contrôles inopinés. “Nous res- tons toujours vigilants” dit le lieutenant. Les contrôles

ne seront pas plus impor- tants ni moins importants mais ciblés. Exemple sur la 2 x 2 voies entre Valdahon ou Étalans ou à l’entrée de Vercel. Concernant les

contrôles alcoolémie, la bri- gade de Valdahon a inter- pellé récemment trois auto- mobilistes conduisant avec plus de 3 grammes d’alcool par litre de sang.

jours de combat.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online