La Presse Pontissalienne 128 - Juin 2010

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

La Presse Pontissalienne n° 128 - Juin 2010

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LES ALLIÉS

L’affaire du chat tué

Le garde-chasse n’est pas suspendu Soupçonné d’avoir tué un chat forestier, une espèce protégée, le garde-chasse particulier devrait rester en fonction jusqu’au dénouement de l’affaire qui est entre les mains du tribunal. L’association de chasse des Alliés prend sa défense.

I nterpellée par la commis- sion de protection des eaux, la Fédération Départe- mentale des Chasseurs du Doubs ne sait pas si elle portera plainte contre le gar- de-chasse particulier qui a tué semble-t-il sur la commune des Alliés une espèce de chat sau- vage protégée depuis 1976. Le tireur qui aurait reconnu les

faits a été interpellé au mois de mars après avoir abattu le chat forestier à l’aide d’une arme de calibre 22 long-rifle munie d’une lunette et d’un silencieux. “Il a été pris en flagrant délit de transport d’arme chargée dans sa voiture” rappelle l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. C’est grâce aux investigations de deux agents techniques de l’environnement de l’O.N.C.F.S. qui ont décou- vert le cadavre de l’animal, que le suspect a pu être identifié. L’affaire n’a pas échappé à la commission de protection des eaux qui a porté plainte contre X le 21 avril. Par courrier, le 5 mai, l’association a donc demandé à la Fédération des Chasseurs duDoubs si elle avait l’intention d’en faire de même ou de se constituer partie civi- le. “Nous ne savons pas encore ce que nous allons faire” indique- t-on à la fédération qui devrait néanmoins se positionner sur le dossier dans les prochaines semaines. Quoi qu’il en soit, la procédure judiciaire est engagée. Pour l’instant, le garde-chasse par- ticulier n’a pas été suspendu. “Il restera en exercice jusqu’au jugement” précise l’O.N.C.F.S. ajoutant que ce genre d’affaire est heureusement marginal. “Lorsqu’une personne tue une espèce protégée, elle peut risquer selon la loi jusqu’à 9 000 euros d’amende et 6 mois d’emprisonnement” complète la commission de protection des eaux. L’homme s’exposerait donc à une lourde peine. Cette affaire agace ClaudeMoy- se, le président de l’Association de Chasse des Alliés qui prend

la défense la défense du gar- de qu’il connaît depuis long- temps. “Pour moi, il n’est pas fautif affirme-t- il. Cet homme est un passionné, il fait bien son tra- vail pour gérer la chasse des Alliés. Il est hon- nête. Ce n’est pas un braconnier et encore moins un assassin. Mais il est jalousé car il est aussi un bon chasseur. À mon sens, cette affaire relève plus du règle- ment de compte. Je suis malade pour lui. Il est très affecté par cette histoire.”

Le chat forestier est une espèce protégée depuis 1976.

EN BREF

LIÈVREMONT Festival de musique À chacun sa “Fa Son d’Agir” La première édition du festival “Fa son d’agir” se tiendra le samedi 5 juin à partir de 18 heures à la salle des fêtes de Lièvremont. Événement à portée caritative.

Théâtre Organisé par l’association

Théâtr’Ouvert, le 3ème festival du Théâtre Amateur et Populaire de Pontarlier se déroule du 4 au 6 juin. Au programme, 7 pièces jouées par 4 compagnies sur la scène du théâtre du Lavoir. Des spectacles de qualité, accessibles et au tarif unique de 5 euros. Renseignements au 03 81 39 64 51. Dédicace Samedi 5 juin de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures, dédicace de l’écrivain Gisèle Tuaillon-Nass au magasin Plein Ciel à Pontarlier, pour son livre “Le rendez-vous des sages”. Enseignement Les épreuves du baccalauréat débuteront le 17 juin. 11 085 candidats vont passer le bac dans l'académie de Besançon (bac général, bac technologique, bac professionnel) soit une augmentation de 0,1 % par rapport à l'année dernière. Les résultats seront connus le 9 juillet. Art Floral À Ornans, l'Atelier d'Art Végétal vous invite à suivre des cours d'art floral pendant le mois de juillet. Plusieurs cours sont possibles pour apprendre à exemple ou des vases à suspendre dans les arbres. Renseignements : www.cours-art- floral.com Tél. : 06 61 40 89 59 créer un grand photophore par

“Un règlement de compte.”

Claude Moyse est d’autant plus affligé que selon lui il y a pro- bablement méprise sur l’espèce de chat tué. Il s’agirait d’un chat domestique revenu à l’état sau- vage. Pour toutes ces raisons, l’association de chasse desAlliés n’a pas l’intention de se porter partie civile dans ce dossier. Rappelons que ces gardes- chasses particuliers ne sont pas professionnels. Ce sont des béné- voles qui surveillent chacun le territoire couvert par une asso- ciation de chasse. Ils prêtent serment et sont habilités à rele- ver les infractions et à réguler la population des animaux nui- sibles. T.C.

C omment ça naît un festival ? Tout dépend du profil des orga- nisateurs et de leurs motiva- tions. On est en présence ici d’une ban- de de jeunes étudiants originaires du Haut-Doubs. “La plupart d’entre nous sont à l’I.U.T. communication à Besan- çon. On nous a appris à créer de l’événementiel. Il ne restait plus qu’à mettre la théorie en application” , explique Lucie Troutet qui a déjà eu l’occasion de participer à l’organisation d’un festival lors d’un stage au Cana- da. L’expérience lui a plu, elle a déci- dé de s’y mettre elle aussi. Avec d’autres étudiants, ils ont créé l’association Envie d’Art et D’Agir. Lucie en est la présidente. Proposer une distraction aux jeunes du secteur, c’est bien. Mais pourquoi ne pas aller un peu plus loin dans la réflexion et

soutenir une œuvre caritative ? “On a décidé de reverser au minimum 50 % des bénéfices de la soirée au profit de la Ligue contre le cancer” ajoute Lucie Troutet. Il faudrait déplacer 300 per- sonnes à la salle de Lièvremont pour rentrer dans ses frais. Objectif large- ment accessible à la lecture d’une pro- grammation variée et de qualité.Quatre groupes viendront au festival. Watt Else : les jeunes jazzmen de l’harmonie municipale à Pontarlier, les Grenouilles de Salem, Skaperpipopette et Slide on Vénus. Du jazz mais aussi du rock, du reggae, du Hip-hop. Ce festival n’est pas seulement musi- cal puisqu’il intègre des démonstra- tions de danse de trois groupes bison- tins. La soirée s’achève en bal animé par D.J. Discopower. F.C.

Les jeunes étudiants en I.U.T communication mettent en application leur apprentissage. De gauche à droite : Nicolas Galan, Sandrine Pauget, Florian Bougaud, Lucie Troutet, Céline Ecarnot, Joanne Pinel et Romain Girard.