La Presse Pontissalienne 127 - Mai 2010

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 127 - Mai 2010

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PHOTO

autodidacte Chasseur de books Passionné par l’image, Laurent

SPORT

Un Haut-Doubiste à la Coupe du Monde François voit la vie en Bleu Journaliste à France-Football, le Malbuissonnais François Verdenet suivra l’équipe de France de foot lors de la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Sa plume dévoilera les secrets de nos Bleus.

Saillard en a fait son métier. Il intervient dans plusieurs

R aymond Domenech a voulu sa tête. Pas de chance pour le sélec- tionneur, FrançoisVerdenet sera bien du voyage enAfrique du Sud pour suivre l’équipe de France de football lors de la Coupe du Monde de football qui débute le 11 juin. Premier à avoir dénoncé la prime de 862 222 euros que devait percevoir le sélectionneur à l’issue du parcours de qualifications dans les colonnes de France-Football, le jour- naliste - qui emmène chaque matin ses enfants à l’école de Malbuisson - est le poil à gratter du sélectionneur. Et il le revendique : “Je suis le journaliste fran- çais qui l’a côtoyé le plus… Je connais L’équipe de France vue par le journaliste Les chances françaises. “Elles sont infimes mais tout peut se passer. L’équipe de France n’a plus un lea- der mais des mini-leaders et n’a sur- tout pas de fond de jeu.” Son meilleur souvenir. La victoire de lʼéquipe de France face à lʼEspagne (3-1) en 1/8 èmes de finale de la Cou- pe du Monde 2006. Son plus mauvais. “L’euro en Suis- se et la lamentable image véhiculée par l’équipe de France qui s’était reti- rée dans un hôtel suisse surveillé par des dizaines de policiers.”

À l’instar du C.V pour la recherche d’un emploi, le “book photos” est le support indispensable pour qui souhaite postuler à un concours, un casting, un défilé de mode. Internet n’a fait que banaliser ce besoin ou cette envie de se présenter aux autres. Lau- rent Saillard est tombé dans la marmite de l’image vers l’âge de 10 ans. Il a commencé par la vidéo. Il se forme et se perfectionne sur le tas sans chercher à suivre une formation spécifique. De la vidéo à Internet, il n’y a qu’un pas qu’il franchit allègrement en créant des sites pour les ados. Son champ d’action s’élargit ensuite à la photographie. “Je m’y suis mis véritablement il y a trois ans” , ajoute celui qui a choisi de vivre de ses passions en s’installant à son comp- te. Il se positionne aujourd’hui plutôt sur le créneau de la photo de mode en proposant ses services à des filles ou des garçons titillés par l’idée de se constituer un book photos. Certains le font dans l’espoir de mettre un pied dans le monde de la photo. Pour d’autres, c’est une démarche plus personnelle. Une envie de s’exposer autre- ment à travers soi-même ou le regard des autres. Lau- rent a investi dans l’aménagement d’un petit studio aux Granges-Narboz. Il propose à ses “sujets” plusieurs for- mules allant de la simple séquence de prises de vue stockées sur D.V.D. jusqu’à l’option tout compris inté- domaines et notamment celui de la photographie de mode. Zoom.

ses méthodes. Je les ai dénoncées dans un article intitulé “Domenech, l’intermittent du spectacle”. Il a deman- dé ma tête, mais France-Football m’a soutenu.” Ce sera sa quatrième Coupe du Monde en tant que journaliste. Àpartir du 17mai,il quittera son appar- tement surplombant le lac Saint-Point ainsi que sa petite famille. Le début d’un long contre-la-montre : “La sépa- ration, c’est peut-être ça le plus dur, dit- il. Je commence par me rendre àTignes (stage de l’équipe de France), ensuite je vais en Tunisie (matches amicaux), j’enchaîne avec La Réunion pour une arrivée en Afrique du Sud début juin. ” Ces deux mois n’auront rien du par- cours d’un vacancier pour celui qui a fait le choix de s’installer àMalbuisson et non à Paris “pour gagner en confort de vie.Avec le T.G.V., je suis vite à Paris et depuis Malbuisson, je suis rapide- ment à l’aéroport de Genève. C’est le top” commente le papa de Gaspard (7 ans) et Félix (4 ans). Ses batteries, François les a rechargées au maximum au cœur du Haut-Doubs et se dit “prêt” à enchaîner les confé- rences de presse à la recherche du scoop que les autres n’auront pas. “J’attends avec impatience le premier match (N.D.L.R. : Afrique du Sud-Mexique). Là, je serai vraiment dans le bain !” Bref, sa plume est prête à s’envoler avec les exploits deThierryHenry,Hugo Llo- ris… et Franck Ribéry. E.Ch.

grant le maquillage, la coiffure, le book. Les prix varient de 90 à 250 euros. “On organise toujours une séance de présenta- tion pour mieux faire connaissance mutuel- lement, affiner le projet et se préparer à la séance photo qui peut aussi se dérouler à l’extérieur” L’esprit studio fait souvent rêver quand on est spectateur. Il en va tout autrement en devenant acteur principal. Les effets sont contrastés. “Des filles qui n’étaient pas forcément à l’aise avec leur image sont com- plètement métamorphosées et vice-versa. Ce qui est le plus difficile à mon sens dans cet exercice, c’est de valoriser les modèles.” Affaire de lumière, d’angle, de fond, de mise en scène, le preneur d’images doit déployer tout son savoir-faire technique et sa créa- tivité artistique pour capter au mieux la personnalité de sesmodèles. Laurent Saillard assure sa promotion de façon assez sym- pathique. Il va organiser par exemple un concours photo au bar le “Bafalou”. Concours en forme d’exposition avec 8 portraits pré- sentés à la vue des clients qui détermine-

Les prix varient de 90 à 250 euros.

Laurent Saillard a transformé sa passion en métier. À plus ou moins long terme, il espère se consacrer uniquement à la photographie de mode.

ront le palmarès. La gagnante aura droit à son book gratuit. Laurent espère bien un jour se consacrer uni- quement à ce type d’activité photographique. Ce n’est pas encore le cas. Il propose donc d’autres prestations : photos de mariages, illustrations à caractère publici- taire… Il consacre également une partie de son temps au petit magazine Soda diffusé sur Pontarlier et Levier auprès des collégiens et lycéens. “C’est la transposition papier du site Internet destiné aux ados.” Originalité du concept : dans ce bimensuel, le lecteur peut très bien devenir figurant ou rédacteur. Qu’un site Internet donne nais- sance à un support papier, c’est plutôt une heureuse surprise. Le paradoxe mène à tout, y compris à la réus- site. F.C.

Le journaliste François Verdenet épiera l’équipe de France de football lors de la Coupe du Monde.

RELIGION

La campagne du denier du culte a débuté L’église ne connaît pas la crise

Résultat du denier 2009. Une pro- gression de la collecte avec 3,015 mil- lions dʼeuros soit + 153 500 euros par rapport à 2008, soit + 5,36 %. Donateurs. Le chiffre est en progres- sion. On en comptait 38 600 fin 2009 au lieu de 37 351 en 2008 soit plus 1 249 (+ 3,4 %). Le don moyen pro- gresse de 77 à 78 euros prélèvement automatique. 1 078 per- sonnes prélevées pour 215 259 euros. + 13,3 % par rapport à 2008. Cʼest 7,1 % de la collecte. Don moyen : 200 euros. Internet. Le démarrage du don en ligne fonctionne. 50 donateurs pour 7 865 euros en 3 mois. Un don moyen élevé : 157 euros. www.catholique- besancon.cef.fr

Le denier en chiffres Prêtres. Le diocèse de Besançon comp- tait au 1er janvier, 246 prêtres dont 15 de moins de 49 ans et 179 de plus de 70 ans. Casuel. Il est de 115 euros : il concer- ne mariages et enterrements. 15 euros sont versés au prêtre, 50 euros à la paroisse, 50 euros au diocèse. Traitement. Les prêtres du diocèse de Besançon perçoivent un traitement mensuel de 580 euros, auquel il convient dʼajouter 390 euros dʼoffrandes de messes qui leur sont personnelles. Tous les prêtres ont le même traite- ment, et ils sont tous logés gratuite- ment.

La campagne du denier du culte est en cours. Les catholiques donnent toujours autant, voire plus. Le Haut-Doubs serait bon élève.

cours de ces dernières années. “Par cette lettre, nous souhaitions que les donateurs ne soient pas simplement contactés pour les appeler à donner. Nous leur devons certaines informa- tions, à commencer par l’utilisation qui est faite de leurs dons, mais aussi de vraies nouvelles diocésaines : année sacerdotale, ordinations, etc. Le prin- cipe de cette lettre sera reconduit.” La force du diocèse de Besançon est que - pour l’instant - le budget du denier de l’église (qui paie le traitement des prêtres) et toujours couvert par les recettes. “Notre chance est que notre budget n’explose pas” conclut Claude Gonin qui espère que le denier du cul- te 2010 sera aussi bon que le dernier cru. E.Ch.

“L a campagne du denier, c’est une histoire d’hommes et de femmes qui parcourent le diocèse, dépo- sent les enveloppes dans les boîtes aux lettres… C’est grâce à ce maillage que notre diocèse parvient à recueillir plus de 3 millions d’euros de collecte” dit Claude Gonin, l’économe diocésain. “Et pourtant, c’est vrai, la collecte 2009 avait mal démarré ajoute le membre du clergé. Dans une période difficile pour les chrétiens, quelque peu trou- blés par des décisions et des propos de Benoît XVI mal compris ou mal inter- prétés. Les quelques réactions n’ont

cependant pas perturbé la collecte puis- qu’elle enregistre une hausse de 5,36 % par rapport à celle de 2009.” Selon Claude Gonin, la collecte dans le Haut- Doubs serait meilleure qu’en Haute- Saône. “Les gens ont peut-être plus de pouvoir d’achat, tente d’expliquer le membre du clergé. Mais parfois, ce ne sont pas les personnes les plus aisées qui donnent le plus” admet-il. Le diocèse n’a pas procédé à un deuxiè- me appel à l’automne, mais adressé, pour la première fois, une lettre d’informations à un large public com- posé de tous les donateurs recensés au

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