La Presse Pontissalienne 117 - Juillet 2009
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 117 - Juillet 2009
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LES LONGEVILLES-MONT D’OR 3,5 millions d’euros de chiffres d’affaires La polyvalence au cœur de la réussite d’Espace Mont d’Or Après 32 ans d’existence, cette structure associative poursuit son développement dans la production de loisirs sur le Haut-Doubs et ailleurs. Éclairages sur cette stratégie anti-spécialisation.
Éric Picot dirige une structure qui emploie aujourd’hui une cinquantaine de permanents.
E space Mont d’Or, marque géné- rique de l’association Animation rurale et touristique duMont d’or (A.R.T.M.O.) a connu bien des évo- lutions depuis la création du foyer de ski de fond dont elle s’occupait initia- lement. La structure emploie aujour- d’hui une cinquantaine de permanents à l’année. L’effectif monte jusqu’à 150 en saison. Elle réalise 3,5 millions de chiffres d’affaires. “On envisage une croissance de 10 points cette année”, évalue Éric Picot, le directeur. Espace Mont d’Or regroupe aujourd’hui six champs d’activité. Sous la marque “Sports nature”, elle met à disposition des centres de vacances une trentaine d’éducateurs sportifs avec ou sans le matériel et les véhicules de transport. Elle se positionne à travers “Différences vacances adaptées” dans les séjours à destination d’un public d’adultes han-
lisé sans un sou d’argent public, tient à souligner Éric Picot. Comme quoi on peut travailler sous forme associative en incluant une démarche profession- nelle. Il est alors nécessaire de se doter d’une force de vente en amont et de savoir bien communiquer.” Dans l’équipe de permanents, trois commerciaux se chargent ainsi de vendre les produits Espace Mont d’Or. Autre choix stratégique, l’association a pris le parti de limiter au maximum la sous-traitance. Elle privilégie la recherche d’autonomie. En offre d’hébergement, elle dispose de 260 chambres dans son auberge monta- gnarde des Longevilles et au Logis d’En haut à Jougne. “Pour autant, on ne se considère pas du tout comme un centre de vacances à part entière. C’est vrai- ment cette notion d’enseigne générique qui nous convient le mieux” , conclut le directeur.
organise des classes environnement. Ce volet développement durable attire ain- si 1 500 enfants du primaire chaque année. “On a repris en 2006 l’activité Couleurs Sports qui gérait l’accrobranches des Fourgs. Lequel perdu beaucoup de son attractivité avec la multiplication des sites. On s’en sert d’abord pour nos propres besoins.” EspaceMont d’Or, c’est des activités équestres conduites en partenariat avec les écuries et les atte- lages du Mont d’Or. L’association des Longevilles a renforcé sa capacité dans ce domaine en reprenant au 1 er janvier 2009 le centre équestre de Chaux-Neu- ve qui appartenait précédemment à la P.E.P. Enfin, elle s’est aussi engagée dans la voie ouverte par la disparition des C.R.E.P.S. en créant l’enseigne Sports nature formation. “Avec cette stratégie anti-spécialisation et cette ouverture de gamme et des cibles, on tend vers le plein- emploi.Tout ce développement a été réa-
JEUX D’EAU Une initiative privée Le spot ludique de Saint-Point Le lac diversifie ses activités avec l’arrivée de l’Aqua Saint-Point résolument tourné vers les jeux aquatiques. Pourvu que l’eau soit chaude… D avid Jeannerot qui avait déjà introduit quelques pédalos ludiques dans la flottille qu’il gère depuis quelques années sur la plage de Saint-Point n’attend pas sur les décideurs pour aller de l’avant. Conscient du manque d’activités à destination de la jeunesse, il vient de créer la société Aqua Saint-Point avec trois autres associés : Yan- nick Jeannerot et les sœurs Juliette et Fanny Hauguel. Ensemble, ils ont investi plusieurs dizaines de milliers d’euros dans l’achat de différents modules amarrés à quelques brasses de la jetée de Saint-Point à l’intérieur d’une zone de 400 m 2 . “Les installations sont opérationnelles à partir du 27 juin” , précisent-ils. Elles compren- nent deux trampolines, deux catapultes, deux toboggans, un ballon géant qui tourne sur lui-même, une balançoire et un iceberg flottant avec des prises d’escalade. Les catapultes projetteront les utilisateurs à quelques mètres de hauteur. “Pas plus” , sourit Yannick Jeannerot
dicapés mentaux. Elle a lancé en 2005 “Coureurs sans frontières”, formu- le qui s’adresse aux ama- teurs de grands mara- thons, courses nature, épreuves de ski de fond comme la Vasaloppet à la recherche d’un opéra- teur de voyages. Fidèle à ses valeurs et en phase avec les grands défis actuels, l’A.R.T.M.O.
“Une croissance
Repenser l’aménagement des zones nordiques Président de lʼAssociation Nationale des Centres et Foyers de Ski de Fond, Éric Picot estime que les zones nordiques actuelles prennent insuffisamment en comp- te les attentes de la clientèle touristique, première pourvoyeuse en terme de redevances. “Le standard des pistes à 6 m de large est dépassé. On devrait réduire le nombre de km pistes réservées aux compétiteurs et développer davan- tage les itinéraires de randonnées en alternatif, de raquettes sans oublier de créer de vrais espaces ludiques.”
de 10 points cette année.”
CHAPELLE-DES-BOIS Village de vacances Cap Vacances pratiquement complet pour cet été Depuis son ouverture en décembre 2008 en lieu
qui n’a aucun lien de parenté avec son compère David. L’accès au parc suppose de savoir nager, bien entendu. Les enfants de moins de 10 ans doivent être accompagnés d’un adulte. “On a recruté une salariée, Chloé. Titulaire du brevet de surveillant de baignade, elle assurera la sur- veillance.” Aqua Saint Point fournit les gilets obligatoires. “Cela nous permet aussi de contrôler que ceux qui profi- tent des modules ont bien pris leurs tickets.” On ne fait pas n’importe quoi sur le lac. Les quatre associés l’ont expérimenté. Ils ont dû batailler pendant près d’une année avant d’obtenir les autorisations adéquates. “Heureuse- ment qu’on a bénéficié du soutien inconditionnel de la commune de Saint-Point. Quoiqu’on fasse, il y aura tou- jours des grincheux pour s’opposer à tout changement.” Les partisans de la Voie Verte en savent quelque chose.
“Il y a toujours des grincheux.”
E n investissant 4,5 millions d’euros dans l’acquisition et la rénovation des locaux, la communauté de com- munes des Hauts du Doubs n’avait pas trop droit à l’erreur. De son côté, Cap Vacances, le seul candidat à s’être pré- senté, prenait aussi un risque en ouvrant son premier village vacances sur le massif du Jura. “On a fait une belle sai- son hivernale. On a commencé à tra- vailler sur la saison d’été à partir du mois de mars. La grande surprise, c’est de voir à quelle vitesse ça se remplit” , observe Mickaël Terrat, le directeur aussi étonné que ravi d’être déjà aux deux tiers du taux de remplissage esti- val de sa structure. Avec 15 villages vacances dont 6 en montagne, Cap Vacances arrive en ter- re jurassienne avec une expérience pro- fessionnelle éprouvée et surtout un potentiel de clientèle apparemment séduit à l’idée de séjourner dans ce Jura si propice aux activités de pleine nature. L’effet nouveauté joue à plein et place de l’ancien Accueil Montagnard, ce village vacances affiche le sourire des débuts prometteurs.
tout comme la qualité des installations et la stratégie de l’enseigne qui mise avant tout sur le tourisme vert et fami- lial. “On fonctionne uniquement en séjours à la semaine en pension com- plète.” L’équipe comprend 25 salariés dont une dizaine s’occupe uniquement de l’animation des clubs enfants, spécia- lité de Cap Vacances. “Le Cap’Club de Chapelle-des-Bois assure la prise en charge des enfants et adolescents de 3 mois à 17 ans. Cette formule plaît beau- coup aux parents” , poursuit Mickaël Terrat. Ce village vacances dispose de 51 chambres de 2 à 4 personnes, pro-
pose des repas servis en buffet et offre à sa clientèle tous les équipements de détente et de remise en forme incon- tournables aujourd’hui : sauna, pisci- ne couverte, hammam, salle aérobic… “On privilégie une politique tarifaire abordable, à partir de 250 euros la semaine pour un adulte.” Les formules de séjours thématiques proposées aux groupes et aux familles sont en adéquation avec la tranquilli- té des lieux, les paysages locaux et l’image “bio” cultivée au sens propre du terme dans ce village qui a antici- pé bien avant les autres le concept de développement durable.
David et son homonyme Yannick Jeannerot à quelques brasses de la zone qui accueille les neuf modules ludiques de l’Aqua Saint-Point.
Mickaël Terrat, le directeur, ne s’attendait pas à remplir aussi vite son village vacances pour cet été.
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