La Presse Pontissalienne 115 - Mai 2009

La Presse Pontissalienne n° 115 - Mai 2009

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COMMERCE

Manque d’informations

Les restaurateurs sont très inquiets Que ce soit Chez Franckie aux Tavins ou au Relais du Mont d’Or situé juste après la douane côté Suisse, on craint une très forte baisse d’activité.

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L

COLLECTIVITÉ

Les transporteurs de granulats habitués à se restaurer le midi chez Franckie vont déserter les lieux pendant 12 semaines.

Réfection des routes

Michel Morel pose ses conditions Le maire de Jougne défend bec et ongles sa commune et la sécurité de ses administrés. Il s’interroge aussi sur la pertinence de certains points du scénario déviation.

S’ estimant insuffisamment informés sur le calendrier des opérations, plusieurs com- merçants avaient fait circuler une pétition transmise ensuite à la pré- fecture. “À moins d’une semaine du début des travaux, personne ne nous a jamais contactés pour nous pré- senter la situation. Le seul courrier

notamment les transporteurs locaux de granulats, représentent pourtant à cette époque de l’année l’essentiel de sa clientèle. Il évalue à près de 70 % la baisse d’activité au cours des 6 premières semaines de fermeture complète du trafic. Au relais du Mont d’Or, on partage sensiblement les mêmes inquiétudes. “Je pense qu’on sera sérieusement tou- ché même s’il faudra attendre la pre- mière semaine pour se faire une idée précise du manque à gagner” , indique la patronne qui a déjà pris des dis- positions en réduisant les horaires d’une partie de son personnel. “Si ça bouchonne aux heures de pointe, les frontaliers ne prendront plus le temps de s’arrêter boire un café. L’impact de la déviation va amplifier les effets de la crise qui nous touche indirecte- ment. Et il ne faudra pas trop comp- ter sur les touristes qui n’auront qu’une idée en tête : quitter au plus vite la douane.” La restauratrice ne pourra même pas compter sur d’éventuelles compen- sations des pouvoirs publics suisses qui ne sont pas impliqués dans ces travaux français. S

reçu de la sous-préfecture nous indi- quait la marche à suivre dans la pro- cédure de compensation du préjudi- ce financier” , souligne Franck Vayer. Le patron du bar-restaurant Chez Franckie ne prévoit pas de fermer son établissement pendant l’interdiction de circulation de la R.N. 57 aux poids lourds. Les routiers, et vaille beaucoup avec les habitants du secteur du Mont d’Or. Avec ces per- turbations, on craint qu’ils réfléchis- sent à deux fois avant de venir” , modè- re Sylvie Bonnet qui exploite le site avec son mari. Elle nʼavait pas enre- gistré de hausse dʼactivité à lʼépoque de la déviation de 2005 qui coïncidait avec les fêtes de fin dʼannée souvent synonymes de bonnes affaires. Les touristes, elle nʼy croit guère. “On accueille des camping-caristes sur une aire aménagée à cet effet. Je dou- te qu’ils apprécient de dormir au bord d’une route très fréquentée.” Même si par bonheur le contraire se produisait, cette manne providentiel- le ne suffirait probablement pas à com- bler un premier trimestre 2009 parti- culièrement terne. On ne se fait guère dʼillusions aux Escargots Robbe, situés au bord de la R.N. 57 à proximité de Chez Franckie. “On avait perdu 20 % du chiffre en 2005 en sachant qu’on réalise les 3/4 de nos ventes à la pério- de de Noël. Même en prenant toutes les précautions signalétiques, on s’est rendu compte après coup que la clien- tèle suisse avait pris l’habitude de passer par Sainte-Croix” , observe Corinne Cuby qui a repris les rênes de lʼenseigne familiale. Maigre compensation, la déviation 2009 tombe en saison estivale. Le seul moyen de limiter les pertes pas- se par une signalisation appropriée. “On espère d’ailleurs que la D.D.E. se montrera compréhensive pour qu’on puisse poser nos panneaux” , conclut Corinne Cuby en estimant que la bais- se dʼactivité devrait avoisiner 30 %.

Q ui va payer l’addition de la remise en état de la déviation par la Ferrière ? “En 2005, l’État n’a pas tenu tous les engage- ments pris par le préfet de Moselle où se situe le siège de la D.I.R. Est. Le montant des travaux de réfection des routes s’élevait à 800 000 euros. On a retouché seulement 300 000 euros” , expliqueMichel Morel. Comme il ne tient pas à revivre pareille situation, l’élu a demandé toutes les garanties qui s’imposaient. Un camion spécialisé effectuera régu- lièrement des contrôles sur l’usure

notamment à proximité de l’école de la Ferrière où sera installée une “zone 30”. Les nuisances devraient dispa- raître avec le rétablissement de la circulation sur la nationale à partir du 13 juin. C’est du moins le scéna- rio envisagé. Michel Morel est plus sceptique sur la question. “Je ne suis pas sûr que les frontaliers aient la patience de se soumettre pendant au moins 6 semaines à un alternat de circula- tion sur la R.N. 57 quand ils ont la possibilité de l’éviter passant par la vallée.” Il avait d’ailleurs suggéré d’instaurer un sens unique de cir- culation aux heures de passage des frontaliers. Le principe étant d’ouvrir la R.N. 57 dans le sens de la descente et de dévier la remontée sur Jougne par la Ferrière. L’idée n’a pas été retenue. En maire soucieux de ses adminis- trés et du soutien aux activités éco- nomiques en place sur sa commune, il déplore aussi le manque d’informations communiquées vis- à-vis des usagers et des commer- çants.

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Zoom Escargots, truites…

même combat L a mise en place de la dévia- tion locale par la vallée durant la première phase de travaux semble plutôt avantager la pisci- culture de la Ferrière, idéalement placée sur cet itinéraire de déles- tage. “Tout le monde pense qu’on va bénéficier de la recrudescence de tra- fic devant chez nous. Cela va peut- être rappeler aux gens qu’il y a une pisciculture, mais sans plus. On tra-

des routes. “Les dégâts seront pris en charge immédiate- ment par l’État.” Le trafic routier dans la vallée de la Jou- gnena va bondir du jour au lendemain de 200 à près de 10 000 véhicules par jour. D’où l’importance de sécuriser la traver- sée des hameaux

“L’État n’a pas tenu tous les engagements.”

Le maire de Jougne estime que les frontaliers

privilégieront le détour par la Ferrière plutôt que de s’astreindre à l’alternat mis en place sur le R.N.57 à partir du 13 juin.

Comme en 2005, Corinne Cuby craint que la clientèle suisse privilégie pendant la durée des travaux la route de Sainte-Croix en détriment de la R.N. 57.

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