La Presse Pontissalienne 113 - Mars 2009
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 113 - Mars 2009
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Levier L’économie coûte
LEVIER
Machinisme agricole L’entreprise Garnier quitte Éternoz pour Levier
cher à la C.C.A. 800 La zone économique des Champs Bégaud à Levier est quasi- ment pleine. Bonne nouvelle, sauf que les rentrées fiscales tardent à arriver et que d’autres zones économiques plom- bent le budget. En attendant les éclaircies.
L’entreprise de machinisme agricole Garnier, basée à Éternoz (canton d’Amancey), s’installe à Levier. Jean- Baptiste Garnier, qui dirige l’entreprise avec son petit- cousin Jean-François Garnier, revient sur cette mutation.
L.P.P. : Est-ce que cela signifie qu’ils ne pénè- trent plus dans l’atelier ? J.-B.G. : Exactement. Suite à l’accident mortel survenu à Éternoz, on tenait à respecter scrupuleusement les règles de sécurité désormais en vigueur. Le bâtiment est conçu dans ce sens et plus aucun client ne rentre dans l’atelier. En opérant ainsi, on privilégie non seu- lement la sécurité de tous mais on opti- mise aussi les conditions de travail des mécaniciens. De cette façon, on gagne beaucoup en efficacité. L’inauguration du site de Levier se fera les 23 et 24 avril. Propos recueillispar F.C.
A vec l’arrivée récente de l’entreprise Garnier (voir ci- contre), d’un charpentier, puis l’installation prochaine des établis- sementsBôle-Richard (maisons ossa- ture bois), de l’entreprise B.C.F.C. (Bois connexes de Franche-Comté), les6,5hectaresde cette zoned’activité sont presque entièrement occupés. Ne restent que deux places pour des entreprises dans le bâtiment-relais et une petite bande de terrain de quelques ares au bord de la route en face de B.C.F.C. Un vrai succès pour laCommunauté deCommunesAlti- tude800(C.C.A.800),maîtred’ouvrage de l’opération. Oui, mais… Tout cela a un coût, plusieurs mil- lions d’euros pour cette seule zone, et si la C.C.A. 800 investit dans l’économie, elle en attend aussi des retours,tantensubventionspubliques qu’en taxeprofessionnelle. Et là,pour l’instant, ça coince un peu. “Nous attendons encore trois subventions publiques qui ne sont pas encore tom- bées pour des questions de paperasses et nous n’avons pas encore touché le solde de la D.D.R., dotation de déve- loppement rural,que nous attendons dans le cadre du pôle d’excellence rurale, justifie Jean-Pierre Gurtner, le président de laC.C.A. 800. Et nous
L a Presse Pontissalienne : Pourquoi avoir quitté Éternoz ? Jean-Baptiste Garnier : On cumulait plu- sieurs handicaps : localisation, accès, manque de place notamment en fabri- cation, problèmes de mise aux normes et de sécurité au travail. On souhaitait se rapprocher de la zone des plateaux où se trouve une bonne partie de notre clientèle. L.P.P. : Le chantier de construction s’est dérou- lé dans les délais ? J.-B.G. : Oui, cela a pris 9 mois. Les tra- vaux ont débuté après deux ans consa- crés au règlement des formalités admi- nistratives. L’entreprise a acheté la plateforme viabilisée par la commu- nauté de communes Altitude 800. L.P.P. : De quelle surface disposez-vous aujour- d’hui ? J.-B.G. : Le nouveau bâtiment couvre 1 100 m 2 . Il abrite l’atelier de répara- tion, la zone dédiée à la fabrication, les bureaux, le local de stockage des pièces et une chose qui n’existait pas à Éter- noz, le magasin libre-service. L.P.P. : C’est une manière d’étoffer l’offre de services ? J.-B.G. : Cet espace commercial s’étend sur 200 m 2 . On y trouve de l’outillage
agricole et forestier, des sièges, de l’habillement, des produits pneuma- tiques, des pièces d’attelage, un rayon électricité, jardinage, aliments pour chiens, animaux de basse-cour… Les clients accèdent à l’intérieur de la base par le magasin qui est équipé d’un show-room avec vidéo-projection.
attendons aussi les premiers retours en termes de taxe professionnelle.” Un autre dossier économique plom- be momentanément les finances de la C.C.A. 800, c’est l’acquisition des terrains de la future zone d’activités de La Vrine. La C.C.A. 800 a déjà déboursé les 475 000 euros néces- saires à l’achat du fonciermais le hic, c’est qu’aucune entreprise désireu- se de s’y implanter ne s’est manifes- tée pour l’instant. Et la conjoncture actuelle ne joue pas forcément en faveur des installations. “Nous avons immobilisé de l’argent et en face,nous n’avons pas encore de rentrées” recon- naît M. Gurtner. Ce dossier souligne le paradoxe ren- contré par la plupart des commu- nautésdecommunesquis’investissent dans le développement économique. Lesdossiers coûtent cher,et les retom- bées ne sont pas immédiates. “En général, il y a deux années de tran- sition difficiles” note un expert de cette question. Pour laC.C.A. 800qui a misé à fond sur l’investissement, il s’agit de bien faire passer ce mes- sage. “On y verra plus clair en 2011” juge M. Gurtner. Problème supplé- mentaire : le législateur aura peut- être supprimé d’ici là la taxe profes- sionnelle… J.-F.H.
L’équipe de 8 mécaniciens dispose d’un atelier de réparation et d’un espace de fabrication de blindages forestiers adaptés à l’évolution d’engins agri- coles de plus en plus imposants.
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