La Presse Pontissalienne 111 - Janvier 2009
Montbenoît et le Saugeais
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“Le bœuf fermier du Haut-Doubs, j’adore” G ILLEY 50 à 60 bêtes par an Deux fermes à la Montagne de Gilley et à Flangebouche approvisionnent en viande bovine le point de vente col- lectif situé à Châtillon-le-Duc, vers Besançon. Diversifica- tion en bœuf couronnée de succès.
E ntre subir et se plaindre ou s’adapter et rebondir, Emmanuel Marguet, son frère Sébastien et Julien Jouille, le troisième associé du G.A.E.C. de la Grange Faure basé à la Montagne de Gilley ont préféré opter pour la secon- de solution. Question de tem- pérament, de volonté et d’audace aussi. “On s’est lan- cé dans la diversification en 2002” , rappelle Emmanuel Marguet. Avec cinq autres agriculteurs du cru, ils montent Viande Directe Service (V.D.S.). Cette société produit et commercia- lise de la viande bovine en cais- settes au domicile des clients. L’affaire tourne plus ou moins bien. “On passait environ une bête par mois. Le souci princi- pal, c’était d’être compétitif au niveau prix” , reconnaît l’agriculteur. Cette rentabilité toute relative finit par décou- rager trois des six associés qui
plus une génisse par mois mais par semaine. On change car- rément de dimension. L’entrée au G.I.E. implique également de se plier à la règle des “per- manences égalitaires entre asso- ciés.” Les éleveurs endossent alors la casquette de vendeur une ou deux ½ journées par semaine. Ces changements d’échelle et d’habitude
se retirent de V.D.S. au bout de 3 ans. On pouvait craindre le pire. Que nenni. La chance sourit parfois aux audacieux doublés, le cas présent, d’une bonne dose de curiosité. Président de la Fédération Régionale des Groupes d’Étude et de Développement Agrico-
La crise du veau semble épargner Julien Jouille et Emmanuel Marguet, deux des trois associés du G.A.E.C. de la Grange Faure où l’on privilégie la valorisation en vente directe depuis 2002.
le, Emmanuel Mar- guet adhère pleine- ment à cette démarche basée sur l’échange d’expériences. “Au cours d’un voyage d’étude, on a rencon- tré un des agriculteurs du G.I.E. Saveurs de
Ils livrent 55 à 60 bêtes
Un comble au pays du comté. Emmanuel espère bien aller plus loin. D’accord pour se déve- lopper mais en restant dans le même schéma d’élevage qu’on pourrait qualifier d’écologique. “Comme il n’est pas question de faire du hors-sol par exemple, la solution passe alors par l’intégration de nouveaux asso- ciés” , conclut l’éleveur de la Montagne de Gilley, ravi d’avoir trouvé sa place au sein d’un groupe optimiste et accueillant. F.C.
sur Besançon. “Ce n’est pas si évident que ça. Il y a déjà deux magasins de vente de produits fermiers sur la place bisonti- ne. À mon avis, c’est nous qui provoquons la vente grâce à la qualité du rayon, de la viande et de la prestation offerte aux clients.” Les trois associés du G.A.E.C. de la Grange Faure n’arrivent pas toujours à suivre la caden- ce. “On a parfois dumal à four- nir assez de bêtes. C’est presque l’activité lait qui freine le déve- loppement de l’atelier viande.”
de lait élevés le plus naturel- lement possible à l’herbe et au fourrage” , précise Emmanuel. Le souci de qualité devait se prolonger jusqu’à la découpe. Opération qui nécessite aux yeux des éleveurs l’intervention d’un professionnel, en l’occurrence le boucher bison- tin Patrice Carquille. “Il fait des merveilles et nous a beau- coup aidés à progresser.” Pour Emmanuel, il n’y a pas de hasard dans cette réussite. Beaucoup la justifient dans le fait d’avoir un point de vente
n’empêchent pas les trois rescapés de V.D.S. de saisir l’aubaine qui se pré- sente à eux. Quatre ans plus tard, le
chaque année.
moral est toujours au beau fixe. Le G.A.E.C. de la Grange Fau- re et le G.A.E.C.Vivot des Laves (Gilles, Sylvie et Christophe Vivot, agriculteurs à Flange- bouche) livrent ainsi 55 à 60 bêtes chaque année à la ferme de Cayenne. “Des bœufs, des génisses et depuis peu les veaux
la ferme qui commercialise des produits fermiers à la ferme de Cayenne, à Châtillon-le-Duc. Cette personne nous a indiqué qu’il leur manquait un pro- ducteur de viande bovine.” La perche tendue mérite néan- moins réflexion car elle sup- pose de pouvoir fournir non
Le stade d’Arçon a une longueur d’avance B IATHLON Des animations l’été ? Après la réussite des championnats de France de biathlon, le stade d’Arçon prend de l’avance sur le projet défendu par la région de Métabief qui n’existe que sur le papier.
temps d’avance dans cette affai- re. À une époque où les aides publiques se raréfient, et même s’ils ne seront pas insensibles à l’argument touristique, il est probable que les partenaires financiers (Conseil régional et Conseil général) préfèrent valo- riser les potentialités du site du bord du Doubs (45 hectares
démarche grand public et de loisirs” observe la Communauté de Communes du Mont d’Or et des Deux Lacs. Il n’y aurait donc pas de concurrence entre Arçon et un projet sur la région de Métabief “puisque l’équipement d’Arçon a une for- te connotation sportive” pour- suit la Communauté de Com-
l’été. Ces aménagements sont possibles” observe avec un cer- tain enthousiasme Joël Pour- chet de l’Entente Saugette de Ski, le club qui assure le fonc- tionnement de la structure dans laquelle 460 000 euros ont été investis. Selon les experts, Arçon pourrait rece- voir aussi les championnats du monde junior et évidem- ment toutes les coupes natio- nales. L’émergence cet équipement relance le débat sur l’opportunité de créer un sta- de sur le secteur de Métabief où un ambitieux projet avait été envisagé à la Seigne (com- mune des Hôpitaux-Vieux) pour accueillir une manche de la coupe du monde de biathlon. Mais Le Grand-Bornand a fina- lement été préféré au Haut- Doubs. “De toute façon, il ne faut pas rêver, nous n’aurons pas sur le massif de manche de coupe du monde” observe un spécialiste du ski. Cependant, la Communauté de Communes du Mont d’Or et des Deux Lacs n’a pas aban- donné le dossier. “Mais nous avons la volonté de voir plus large que le biathlon. L’objectif est de créer sur le secteur un site nordique sportif et de loi- sirs qui fonctionnerait l’hiver comme l’été. On pourrait y accueillir des athlètes mais éga- lement des touristes. Ce site s’inscrira davantage dans une
D es conditions météo et de neige exception- nelles, une organisa- tion au top et un public au rendez-vous (environ 6 000 personnes), les championnats de France de biathlon qui se déroulaient à Arçon les 3 et 4 janvier ont été une réussite.
cieuse. Non seulement cet équi- pement est dimensionné pour accueillir des épreuves natio- nales mais il peut évoluer. “La structure est fiable. On pour- rait réaliser 1,4 km de piste supplémentaire et une bonne bosse pour recevoir les cham- pionnats de France de ski-roue
Avec cette opération, le Sau- geais frappe fort et démontre une nouvelle fois qu’il a la capa- cité d’organiser des événements sportifs. Ce succès prouve aussi que l’idée de transformer l’ancienne aire de stockage des bois en un stade de biathlon était judi-
d’un seul tenant) qui est déjà opérationnel plutôt que d’investir dans un nouvel équi- pement. Par exemple, l’installation de canons à neige exis- te à Arçon alors que tout est à faire ou
munes dont le dossier est toujours en phase d’étude. Le choix de l’emplacement d’un stade n’est pas enco- re arrêté. Métabief, Les Hôpitaux-Vieux et Les Fourgs sont sur
“C’est une erreur
d’opposer ces deux projets.”
presque sur Métabief et la Seigne. C’est aux Fourgs que l’implantation de canons est la moins contraignante. L’implication du monde asso- ciatif dans la prise enmain des dossiers est aussi un des points forts du stade d’Arçon où l’Entente Saugette Sportive ne ménage pas ses efforts aux côtés de la Communauté de Com- munes du Canton de Montbe- noît. La région de Métabief est moins entreprenante.On attend beaucoup des collectivités locales,historiquement engluées dans des débats politiques durant lesquelles se réveillent les querelles intestines qui nui- sent à l’essor de la station en général. Et ça fait 25 ans que ça dure. T.C.
les rangs pour héberger l’équipement. “Ce sera proba- blement tranché dans les deux mois. Chaque site a ses avan- tages et ses inconvénients.” Il n’est pas question non plus pour Jean-Marc Dole, président du Comité Régional du Ski, d’opposer Arçon et le projet de cette collectivité. Le cas échéant, ces deux pôles seraient plus complémentaires que concur- rents. “C’est un fonctionnement différent. Ces projets sont dif- férents. C’est une erreur de les opposer. Le stade d’Arçon est bien monté et fonctionne bien, comme savent le faire les Sau- gets. L’autre ouvre un volet plus touristique. On ne peut que se féliciter de toutes ces initiatives” dit-il. Il n’empêche qu’Arçon a un
Le stade d’Arçon n’est pas encore exploité au maximum de son potentiel.
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