La Presse Pontissalienne 111 - Janvier 2009

Mouthe - Région des lacs

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L ABERGEMENT -S AINTE -M ARIE Un bilan 2008 maussade La Maison de la Réserve dans une mauvaise passe La structure bouclera l’exercice 2008 en léger déficit. Situation qui s’explique par la conjoncture et un programme d’expositions et d’animations trop spécialisé. Changement de cap vers le grand public.

S ans être catastrophique, le bilan de l’année 2008 n’incite pas franchement à l’optimisme avec une baisse globale des recettes en retrait de 9 % par rapport à 2007. La fréquentation du site a dimi- nué de 7 %. “On est à 30 000 entrées” , indique Pierre Bon- varlet. Le vice-président de l’association gestionnaire assu- mait bénévolement la direc-

mation qui n’ont rien arrangé. L’exposition pédagogique sur le loup, très porteuse à son lan- cement en 2007, a perdu de son attractivité. La poursuite des conférences axées sur le retour du loup a connu lemême essouf- flement. Trop de loup tue le loup. Ces débats prenaient un caractère de plus en plus spé- cialisé, à la limite de l’élitisme. En ayant identifié les points de dysfonctionnement, l’association peaufine sa stra- tégie de relance. Il ne faut pas s’attendre à des miracles en 2009.Avec la crise et ses incer- titudes, l’environnement ne figurera pas au centre des pré- occupations. “On s’y prépare. On va d’abord optimiser nos coûts sur les frais fixes. Il n’y aura pas d’embauche. Les per- manents devront être encore plus polyvalents.” L’équipe rattachée à la Maison de la Réserve comprend 8 per- sonnes, soit 5 à 6 équivalents temps plein. La gestion de la réserve naturelle du lac de Remoray mobilise quant à elle 3 salariés fonctionnaires. La

on constate que c’était com- plètement utopique d’espérer doubler la fréquentation”, pour- suit assez réaliste Pierre Bon- varlet qui tient aussi à préci- ser, “comme on n’est pas un établissement subventionné, on est tenu à équilibrer le bud- get de fonctionnement avec le produit des entrées, des confé- rences et des animations sco- laires. Le déficit de l’année 2008

Laurent Beschet, directeur depuis le 1er janvier (à gauche) et Pierre Bonvarlet, le vice-président de l’association gestionnaire de la Maison de la Réserve.

tion depuis le départ de Didier Pépin qui a pris un congé sans solde et exerce désormais dans l’enseignement. Après l’intérim

sera donc renfloué par la trésorerie de l’association. On n’est pas en cessation de paiement et il n’est pas question de solliciter l’aide des collectivités.” C’est dit.

“On avait une approche trop passive.”

moins être plus en phase avec son public potentiel. “On avait une approche trop passive. Aujourd’hui, je pense qu’il faut aller au-devant des gens et ne plus attendre qu’ils se dépla- cent. On doit apporter plus d’animations dans la promo- tion. Ce n’est pas forcément une question de moyens de com- munication. Onpeut par exemple encourager les visites guidées, développer les ateliers adultes” , suggère Pierre Bonvarlet, plu- tôt confiant et pour qui ce flé- chissement 2008 n’est peut-être pas si négatif que cela. F.C.

démarche induit la rationali- sation des plages d’ouverture, l’idée étant d’adapter l’outil en fonction des pics de saisonna- lité. “On limitera l’accessibilité en saison creuse à des visites sur rendez-vous par exemple.” Il est possible d’apporter de l’innovation, du ludique et de la simplicité dans les confé- rences, les expositions tempo- raires et permanentes. “On sou- haite aller davantage vers le grand public.” Illustration de la démarche depuis le 20 décembre à travers l’exposition “Destination 1802 grands prédateurs”. “On abor- dera les thèmes faune, flore, envi-

ronnement, déchets de façon plus accessible.” L’effort de démocratisation s’applique à l’association qui compte s’ouvrir davantage aux amateurs de la nature et ne pas rester confinée à un cercle d’initiés. “On a aujourd’hui envi- ron 30membres actifs.On ambi- tionne d’en trouver une ving- taine supplémentaire dans les années qui viennent. Avec plus de bénévoles, on palliera l’optimisation des coûts sala- riaux.” Toute cette logique pro- cède d’une volonté de rompre avec les habitudes. Sans avoir de vocation commerciale,laMai- son de la Réserve peut néan-

Des raisons conjoncturelles expliquent en partie ce faux pas 2008. Avec la flambée des carburants, les touristes ont levé le pied sur les déplace- ments. La crise économique à partir de l’automne n’a pas éclairci le contexte. Sur ce point, l’association n’est en rien res- ponsable. Elle amanifestement commis en revanche des erreurs d’aiguillage dans sa program-

de Pierre Bonvarlet, son pos- te a été attribué en interne à Laurent Beschet, autre sala- rié promu le 1 er janvier 2009. Après le record des 40 000 visi- teurs enregistrés il y a 6 ans à l’ouverture du nouveau bâti- ment, l’affluence a progressi- vement décliné pour se stabi- liser à 32 000 entrées. “Ce niveau correspond à notre régi- me de croisière. Avec le recul,

Pierre Grésard est heureux de vous accueillir de nouveau àson rayon. L’ensemble du personnel de la Maison Grésard vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2009

La visite du troupeau sur les hauteurs de Oye Et Pallet àFriard; les bovins dans la neige nourris exclusivement au foin. Le bio n’est pas loin !

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