La Presse Pontissalienne 111 - Janvier 2009

Frasne - Levier

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La plateforme fret ferroviaire réactivée en 2009 ?

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capté par la gare de Frasne, est évalué aujourd’hui à 70 camions par jour. La démarche s’inscrit aussi dans la valorisation du pôle bois de Frasne. L’ouverture prochaine de la plus grosse scierie de Franche-Comté à une dizaine kilomètres de la gare peut être un argument supplémentaire. “Aux yeux de la S.N.C.F., la réac- tivation du fret n’a de sens que si on est capable de réaliser au minimum un train complet. C’est l’unité de base.” Le Conseil général et le Conseil régional sont impliqués à plu- sieurs titres, dans l’aménagement des voies de des- serte et les études concernant la plateforme de Boujailles. “Rien n’est encore défini, si ce n’est l’ambition de pouvoir pro- poser à moindre coût et rapi- dement un site-test pour les opé- rations économiques de la filière bois ou autre” , déclare Philip- pe Alpy en suggérant que cet- te plateforme de Frasne puis- se également servir à l’acheminement des gros modules de la future centrale haute tension R.T.E. F.C.

Boujailles a vite été écartée, ou dumoins reportée à plus longue échéance. La plateforme de chargement de Frasne néces- site seulement 50 000 euros de travaux de mise aux normes des rails pour être opération- nelle. Reste à vérifier la perti- nence économique de l’affaire. “On a organisé plusieurs réunions avec les transporteurs, les scieurs, les responsables du fret S.N.C.F., les collectivités locales, le Département et la Région, sans oublier les pape- tiers alsaciens qui utilisent une partie de la ressource forestiè- re du secteur. La faisabilité du projet a évolué en fonction du prix du fioul. Au printemps, le rail prenait l’avantage sur la route et maintenant c’est l’inverse” ajoute M. Alpy. Pour l’instant, le maire se féli- cite surtout d’avoir pu réunir tous les acteurs autour d’une table, chose qui ne s’était jamais produite jusqu’à présent. Si le projet se concrétise, c’est tout bénéfice pour les élus de Fras- ne et de la C.F.D. Il conforterait en effet la pérennité de la gare T.G.V. Le trafic routier de mar- chandises, bois et connexes notamment, susceptible d’être

Les élus locaux espèrent en tout cas que les pourparlers engagés sur ce projet abou- tissent assez rapidement à un test gran- deur nature. Tout n’est qu’affaire de ren- tabilité économique.

E n 2004, ce dossier “pla- teforme fret ferroviai- re” figurait déjà à l’ordre du jour du Conseil Éco- nomique et Social de la Région qui entrevoyait ainsi la possi- bilité de réduire le trafic poids lourds sur la R.N. 57.À l’époque, Lucien Bôle, maire de Frasne, se montrait favorable à cette réactivation. Depuis, rien de nouveau sous le soleil si ce n’est l’augmentation du nombre de camions sur les routes duHaut- Doubs. Il faudra attendre l’été 2008 et l’entrée en lice de la nouvelle équipe municipale pour qu’on reparle du ferroutage. “Au départ, on songeait plutôt à remettre en service la platefor- me de chargement de la gare de Boujailles” , note Philippe Alpy, le maire et vice-président de la communauté de com-

munes Frasne-Drugeon (C.F.D.). Plusieurs raisons motivaient ce choix. Il n’y avait pas de pro- blème foncier, ni de limite d’amplitude d’activité sur le site visé. Son isolement évitait également de perturber la quié- tude des habitants de Frasne. C’était sans connaître la posi- tion de R.F.F. (Réseau Ferré de France). Dans le cadre de la modernisation de la ligneT.G.V., l’opérateur prévoyait en effet de supprimer purement et sim- plement “l’aiguille” de Bou- jailles. Son maintien impli- querait d’une part de lourds investissements, plusieurs mil- lions d’euros au bas mot. Elle supposait également d’avoir de solides garanties sur le poten- tiel commercial lié à la relan- ce du fret ferroviaire. En clair, le jeu en vaut-il la chandelle ? Dans ces circonstances, l’option

Philippe Alpy, maire de Frasne et vice-président de la C.F.D., espère que la réactivation de la plateforme fret se concrétise courant 2009.

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