La Presse Bisontine 99 - Mai 2009

LE GRAND BESANÇON 24

La Presse Bisontine n°99 - Mai 2009

EN BREF

SAINT-VIT

La bretelle d’autoroute

Système U, et après ? Les immenses entrepôts de la centrale de distribution du réseau U sont opérationnels. Ils marquent le démarrage officiel de la nouvelle zone économique de la Foulottière.

Patinage (bis) Championnats de France de danse sur glace samedi 25 et dimanche 25 avril à la patinoire Lafayette de Besançon. Renseignements au 03 81 41 63 30. souffrent de polyarthrite rhumatoïde en France, environ 6 000 en Franche-Comté. L’A.N.D.A.R. Franche- Comté et le Lions Club Besançon Granvelle se mobilisent et invitent le public au : “Polyar’Trottons, à chacun son rythme”, une course-marche à pied ouverte à tous, longue de 4 km seulement, le samedi 16 mai à Besançon au parking Chamars, côté pont Canot, à partir de 13 heures. Renseignements au 03 81 56 94 31. Gare Jeudi 30 avril sera posée à Auxon la première pierre de la future gare T.G.V. Besançon-Franche- Comté-T.G.V. Bouge ! “Bouge, une priorité pour ta santé”. une opération mise en place par la Mutualité Française Doubs et la ville de Besançon à la Malcombe mardi 21 avril à partir de 10 heures. Avec de nombreux sportifs de haut niveau présents. Pour agir contre l’inactivité physique. Polyarthrite 300 000 personnes

De Saint-Vit partent chaque jour 1 150 palettes en moyenne.

Les entrepôts de Système U occupent 16 des 25 hectares de la nouvelle d’activités de la Foulottière.

D ans le casque, une voix synthé- tique indique le numéro de l’allée. Adresse G-49-3. “Confir- mation.” Dans cette vraie four- milière où s’activent 110 salariés du matin au soir, 16 millions de colis sont manipulés tous les ans, soit 60 000 par jour. Dans ces entrepôts de 46 000 m 2 , on pourrait loger 50 000 palettes de pro- duits. Tous les jours, entre 50 et 70 camions quittent Saint-Vit pour des-

servir les 250 enseignes U réparties entre les Ardennes et l’Isère. Système U a investi 28 millions d’euros dans ce nouvel entrepôt baptisé “Saint-Vit 2”. Avec ces nouvelles installations qui vien- nent compléter l’ancien entrepôt saint- vitois, une quinzaine d’emplois nouveaux doivent être créés cette année. Avec cette nouvelle réalisation inaugu- rée début avril, la zone économique de la Foulottière est effectivement opéra-

tionnelle. 16 des 25 hectares de cette zone gérée par la communauté de com- munes du Val Saint-Vitois sont occupés par Système U, reste donc 6 hectares à commercialiser. Sur ce point, actuelle- ment, les dossiers sont au point mort.

La crise est passée par là. “Nous avons eu de la demande mais cette demande a cessé d’exister” déplore Pascal Routhier, le président de la communauté de com- munes. Pourtant, la collectivité locale n’a pas hésité à mettre les moyens pour créer cette zone et répondre aux besoins de Système U, finançant même la construc- tion du pont qui enjambe désormais la ligne de chemin de fer. Saint-Vit a vu dans la création de cette zone un autre intérêt : la liaison avec l’autoroute. Le projet actuellement en discussion avec A.P.R.R. (Autoroutes Paris-Rhin-Rhô- ne) est de créer une nouvelle sortie auto- routière à proximité de cette zone, dis- tante à vol d’oiseau d’à peine 1 km. “On commence les discussions avec le grou- pe Eiffage, propriétaire d’A.P.R.R., confie M. Routhier. J’espère que cette fois, pour ce dossier, le Conseil général acceptera de mettre la main à la poche pour finan- cer cette future bretelle.” Un appel du pied sans ambiguïté. J.-F.H. Repères Système U en chiffres - 196 enseignes dans le 1/4 Nord-Est de la France, dont : - 4 Hyper U, 158 Super U, 32 Marché U et 2 UʼExpress - Chiffre dʼaffaires 2008 : 2,889 milliards dʼeuros (hors carburants) - 14 000 salariés - Part de marché de lʼenseigne U dans le Grand Est : 10,02% - Seul le format Hyper a connu un recul de 4,4% par rapport à 2007. “Lʼattrait pour les hypermarchés semble être en déperdition dans lʼHexagone” confirme la centrale U.

INVESTISSEMENTS 600 000 euros de manque à gagner Saint-Vit : les terrains de tennis

ne se feront pas cette année

La municipalité a décidé se suspendre ce projet pour des raisons financières liées notamment à un déficit de taxe professionnelle.

elle risque en plus d’être pénalisée par la décision de Nicolas Sarkozy de supprimer la taxe professionnel- le à l’horizon 2010. La disparition de la T.P., longtemps demandée par les P.M.E., oxygénerait d’un côté les finances des entreprises à une pério- de où elles en ont besoin, mais de l’autre en revanche,elle pourrait bien asphyxier celles des collectivités pour qui cette taxe vieille de trente ans est la première source de revenu. Pascal Routhier est inquiet car pour l’instant lesmesures compensatoires à la suppression de la taxe profes-

et permettre à d’autres de s’étendre. Actuellement, elle dispose de 25 hec- tares de foncier proposés aux inves- tisseurs. La taxe professionnelle per- met jusque-là à la commune d’amortir ses investissements et de financer les autres infrastructures publiques. “Notre capacité à investir vient de l’essor du tissu économique. Je ne suis pas contre la suppression de la T.P. à condition qu’il y ait des mesures compensatoires adaptées à nos inves- tissements. Or actuellement, on ne nous dit pas comment nous allons pouvoir y faire face.Nous ne pouvons pas compter que sur la taxe foncière et la taxe d’habitation.J’attendsmain- tenant d’être rassuré.Lesmaires n’ont pas d’information. Ils gambergent. Il ne suffit pas de faire des effets d’annonce pour rassurer les chefs d’entreprises, il faut aussi rassurer les élus.” Si demain la T.P. était supprimée sans mesure compensatoire, la com- mune de Saint-Vit serait à coup sûr, en faillite. T.C.

L es terrains de tennis couverts ne se feront pas. En tout cas pas cette année. La mairie de Saint-Vit a décidé de mettre ce pro- jet entre parenthèses faute d’avoir les ressources financières suffisantes pour accompagner cet investissement d’environ 800 000 euros. Les travaux étaient pourtant prévus en 2009. Mais le maire, Pascal Routhier, et son conseil, ont dû se rendre à l’évidence en élaborant le budget com- munal. “Nous avons un manque à gagner de 600 000 euros” observe-t- il. La raison de cette dépression bruta- le des recettes à Saint-Vit est liée notamment “au dépôt de bilan de E.M.T. 25 dont nous payons les pots cassés” poursuit Pascal Routhier. L’industriel qui est repris par Gdec était un des plus grands pourvoyeurs

de taxe professionnelle de cette com- mune pour qui laT.P.représente envi- ron 2millions d’euros, soit près de la moitié de son budget annuel. “Il était impossible de parvenir à financer le projet de courts de tennis par un emprunt. Nous sommes donc dans l’obligation de le suspendre.” Dont acte. Saint-Vit donne priorité aux chantiers déjà engagés.Les amateurs de la discipline devront donc patien- ter au moins un an le temps que la situation s’améliore pour pratiquer leur sport favori dans de bonnes condi- tions. Si elle s’améliore ! Car non seulement cette commune (elle n’est pas la seule) doit compo- ser avec les aléas de la conjoncture économique qui pousse malheureu- sement un certain nombre d’entreprises industrielles dans l’antichambre du dépôt de bilan,mais

sionnelle n’ont pas été clairement noti- fiées. L’élu ne s’est jamais caché que le socle fort de sa poli- tique était le déve- loppement écono- mique. Saint-Vit investit 4 à 5millions d’euros par an. Elle viabilise des espaces pour accueillir de nouvelles entreprises

“Je ne suis pas contre la suppression de la T.P.”

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