La Presse Bisontine 99 - Mai 2009

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°99 - Mai 2009

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ENVIRONNEMENT Les résultats de l’expertise attendus

FORÊT Baisse d’activité de 25 à 30 % La crise s’abat sur la filière bois B ûcherons, scieurs et transporteurs subissent de plein fouet le ralentissement du marché de la construction.Vu la conjoncture, la filière bois allait tôt ou tard être impactée par le fléchissement du bâti- ment qui, à quelques exceptions près, reste le princi- pal débouché des scieries du Haut-Doubs. “Comme elles ne sont pas en prise directe avec le consommateur, les entreprises du bois subissent les effets de la crise avec un léger décalage. Le phénomène s’est amorcé entre fin novembre et début janvier. Aujourd’hui, des scieries enregistrent des chutes d’activité pouvant aller jusqu’à - 50 %. En moyenne lissée sur les trois derniers mois, la baisse globale varie entre 25 et 30 %” , indique Chris- tian Dubois, le délégué général de l’Association pour le Développement des Industries du Bois (A.D.I.B.). Aucune branche n’échappe à la récession. Le secteur de la construction bois semble l’un des moins touchés. Globalement, les entreprises axées sur ces marchés ont la chance d’éponger encore des carnets de com- mandes assez bien remplis. Il n’empêche, le nombre de

Corcelles-Ferrières :

une mise en garde Un nouveau sinistre affecterait le centre

d’enfouissement des déchets de Corcelles-Ferrières L’association B.I.E.N.-Vivre met en garde la population. La société s’explique.

Selon la société, aucun écoulement ne rejoint directement l’environnement. (Photo archive L.P.B.)

A près le glissement de ter- rain survenu en 2006, le centre d’enfouissement des déchets de Corcelles-Ferrières (C.E.T.) fait à nouveau parler de lui. Pas en bien à en croire l’association B.I.E.N-Vivre qui dénonce les dérives environne- mentales du site.La préfecture du Doubs a d’ailleurs pris un arrêté préfectoral après que des inspec- teurs de la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement deFranche-Com- té (D.R.I.R.E.) ont constaté “un écoulement suspect dont les carac- téristiques olfactives et visuelles” leur ont “laissé à penser qu’il s’agissait de lixiviats.” Les résul- tats ne sont pas encore connus. Cet écoulement “ferait suite à ce glissement de terrain intervenu en 2006” dit Christian Demouge, de l’associationB.I.E.N-Vivre.Il rap- pelle que les lixiviats sont les “jus” provenant de la décomposition et de la fermentation des déchets. “Ils sont hautement toxiques aux plans chimiques et microbiens, et dont très dangereux pour la santé si une quantitémême infime venait

se trimes- triellement des analyses.

à être absorbée par une personne ou un animal. Nous avons voulu attendre avant de prévenir tout le monde.” Sur la base du rapport de la D.R.I.R.E., le préfet du Doubs demande à la société Nicollin de rechercher “les faits et causes à l’origine de l’écoulement d’effluents pollués constaté le 15octobre 2008 enpiedde digue.” La société devra “mettre enœuvre sans attendre les moyens nécessaires pour éviter que pareils écoulements ne puissent rejoindre lemilieu,(…) évaluer les conséquences environnementales etmettre enœuvredesmoyens pour éviter le renouvellement de pareils faits.” La société dit qu’elle réali-

logne, de ne pas consommer l’eau des deux cours d’eau, mais aussi de “veiller à ce que les animaux domestiques, en particulier les bovins ne s’y abreuvent pas, et d’éviter que les enfants jouent à proximité.” Une étude complé- mentaire est demandée par l’association. Le canton d’Audeux avec le “contrat de rivière Ognon” et le Conseil général du Doubs pourraient la financer. Ainsi, les vrais risques pourront être mesu- rés. E.Ch.

“Rien ne rejoint le milieu naturel comme ça car il existe un fossé péri- phérique. L’eau va ensuite dans un bassin de stockage et des prélève- ments sont réalisés. Il n’y a pas de risques”, expliqueGuillaumeChar- pentier, responsable Environne- ment à la société Nicollin. L’association considère “que les mesures de précaution n’ont pas été prises concernant le risque sani- taire.” Ainsi,cette dernière deman- de à la population riveraine du ruisseau de Cottier et du Breuil, aux habitants de Corcelles-Fer- rières, Lavernay, Franey et Reco-

devis tend à diminuer, les conditions d’accès aux prêts bancaires sont plus complexes. “Un ralentissement est à craindre courant 2009” , poursuit Christian Dubois. Les scieurs ne sont pas les seuls acteurs de la filière touchés par la crise. La situa- tion est tout aussi grave chez les entre- preneurs de travaux forestiers. Faute de lisibilité dans l’avenir, les scieries ont d’abord tenu à écluser leurs stocks, à l’image des constructeurs automobiles. Ce qui signifie forcément moins de travail chez les bûcherons. L’interprofession se mobilise. Elle se pré- pare à mettre en place des dispositifs d’accompagnement sur les démarches à l’export. F.C.

L’interprof- ession se mobilise.

AUXON-DESSUS Vie scolaire Le chemin n’est pas suffisamment sécurisé Des parents d’élèves ont signé une pétition pour obtenir des élus d’Auxon-Dessus et d’Auxon-Dessous que le chemin piétonnier d’accès à l’école soit réaménagé.

L e petit chemin piétonnier a été aménagé en même temps que le groupe sco- laire d’Auxon-Dessus. Il lon- ge sur quelques centaines de mètres la route des Sablières (D. 287) dépourvue de trot- toir, et évite ainsi aux enfants d’Auxon-Dessous qui se ren- dent à pied à l’école d’avoir à marcher sur la chaussée. Le problème est que ce che- min en dévers n’est pas entre- tenu, et la circulation pié- tonnière est gênée par la construction d’un bâtiment à deux pas du groupe scolai- re. Résultat, quand les enfants sortent de l’école, ils sont tentés d’emprunter la départementale plutôt que le sentier. Le constat inquiè- te les parents d’élèves et les

nounous, qui redoutent que se produise un jour un acci- dent. “Le vendredi, il y a des enfants partout. On craint qu’un jour un automobiliste se trouve ici comme dans un jeu de quilles” observe Joset- te Gallet, nounou qui hésite

soixantaine de signataires qui attendent que le chemin soit remis en état et sécuri- sé. En janvier, Serge Rut- kowski, maire d’Auxon-Des- sus, et Jacques Thiébaut, maire d’Auxon-Dessous, ont indiqué, par courrier, “être sensibles à ce problème” pour le premier, et qu’une “étude technique et financière a été demandée afin de trouver une solution” pour le second. Cependant, aucune des deux municipalités ne veut sup- porter la charge des travaux. Pour les élus, cet aménage- ment doit être porté par le syndicat intercommunal à vocation scolaire (S.I.V.O.S.) qui devrait l’inscrire au bud- get 2009. T.C.

maintenant à accompagner les enfants à pied. Une pétition a été lancée en novembre der- nier afin d’attirer l’attention des élus des deux villages sur le risque qu’il y a à laisser perdu- rer la situation. Elle a réuni une

“Comme dans un jeu de quilles.”

Les mamans et les nounous ne peuvent pas circuler sur le chemin (à droi- te) en pousset- te. Elles mar- chent donc sur la route.

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