La Presse Bisontine 99 - Mai 2009

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°99 - Mai 2009

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AMÉNAGEMENT 2 millions d’euros sur 3 ans L’Agglo au chevet de l’habitat privé Jusqu’en 2012, les propriétaires et les propriétaires privés peuvent bénéficier d’une aide publique pour rénover leur logement dans le cadre de l’O.P.A.H. engagée par la C.A.G.B.

Drame Le séisme italien

jusqu’à Besançon La famille Casagrande de Miserey-Salines a attendu trois jours avant d’avoir des nouvelles de ses cousins et cousines vivant à L’Aquila, région touchée par le séisme. Ils sont sains et saufs. I ls ont attendu, le visage rivé sur leur télévision et sur la chaîne italienne Rai Uno pour savoir

L a communauté d’agglomération du Grand Besançon vient d’engager une O.P.A.H. sur son territoire. Les 59 communes de la C.A.G.B. sont donc concernées par cet- te “opération programmée d’amélioration de l’habitat” qui court jusqu’en avril 2012. Avec la contribu- tion du Conseil général et l’A.N.A.H. (Agence nationale de l’habitat), la col- lectivité mobilise environ 2 millions d’euros sur trois ans dans le cadre de ce dispositif dont l’objectif est d’inciter par des aides publiques les proprié- taires et les propriétaires bailleurs à rénover leur bien immobilier. La C.A.G.B. espère ainsi favoriser la lut- te contre l’habitat indigne, résorber la vacance, encourager la création de logements économes qui intègrent les principes de développement durable et favoriser l’accessibilité aux loge- ments pour permettre par exemple le maintien à domicile des personnes âgées. Car sur les 88 380 logements que comp- te le parc immobilier de l’Agglo, le taux de vacance est de 5,4 %. Près de 21 % des logements locatifs privés sont jugés “inconfortables” au sens où ils sont dépourvus d’au moins un des trois élé- ments de confort que sont la douche, le chauffage central et les toilettes. “L’O.P.A.H. vaut pour tous les travaux

pu lui dire qu’il ne fallait pas que l’on s’inquiète, que tout allait bien” dit l’épouse d’Antonio Casagrande. Les Casagrande, c’est une famille de quatre frères et une sœur ori- ginaire de L’Aquila, la ville la plus touchée par le séisme. “Là-bas, il y a nos cousins et cousines… et nos souvenirs d’enfance. À la télé, on ne reconnaît plus rien.Tout est détruit” lâche désabusé Antonio, heureux de savoir que tous sont sains et saufs. Sûrs que les Casagrande retourneront dans leur pays.

21 % des logements du parc locatif privé du Grand

si leurs cousins et cousines demeu- rant en Italie, à L’Aquila, étaient touchés par le séisme survenu le 6 avril. Ils ont même appelé. Sans succès. “Toutes les lignes sonnaient occupées” expliquait Ottavio, deux jours après le sinistre. Mais après trois jours d’une longue attente, la famille Casagrande a reçu un coup de téléphone : “Une cousine a pu joindre Ottavio. Le télé- phone coupait un peu, mais elle a

Besançon sont jugés “inconfor- tables.”

Pour bénéficier de ces aides publiques, le demandeur doit répondre à un cer- tain nombre de critères. Tout d’abord il faut que l’habitation concernée ait plus de 15 ans. Pour les propriétaires occupant les aides sont soumises à conditions de ressources. L’intéressé peut prétendre au maximum obtenir 20 % de subvention sur une envelop- pe de 13 000 euros de travaux. T.C. Renseignements : 03 81 81 23 33 Réunions d’information : Auxon-Dessous le 21 avril, Marchaux le 23 avril, Besançon le 27 avril et le 13 mai, Saône 5 mai, Boussières le 7 mai

à l’exception des travaux d’embellissement comme la peinture, et des travaux lourds considérés com- me de la construction neuve” précise Emmanuelle Perrin chargée d’opérations à H.D.L. (habitat et déve- loppement local du Doubs). C’est cet organisme qui a été retenu pour orga- niser et suivre l’opération. Pendant toute cette période, les professionnels de H.D.L. vont guider les propriétaires dans leur projet, les conseiller, réali- ser les études de faisabilité le cas échéant et constituer les dossiers de demandes de subventions. Ce service est gratuit ! La collectivité souhaite que l’O.P.A.H. permette de réhabili- ter 139 logements locatifs et 440 rési- dences principales.

La famille Casagrande (Dante, Antonio et Ottavio de droite à gauche) a dû patienter

trois jours avant de savoir si le séisme avait ou non touché les cousins et cousines restés là-bas.