La Presse Bisontine 99 - Mai 2009

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°99 - Mai 2009

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Le groupe Simonin

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Électricité : les coupures de courant pour impayés en forte augmentation

adapte ses effectifs aux prévisions de ses clients

D epuis le mois de février, le grou- pe Simonin sʼest séparé de 46 collaborateurs dont 25 à Saô- ne sur le site dʼInodip qui employait 75 personnes, et 21 sur 150 à Beu- re où se trouve le siège de la mai- son-mère. Le groupe Simonin comp- te au total 400 salariés. “Nous avons eu quelques départs volontaires et nous avons mis en place une cellule de reclassement pendant un an. Elle est chargée de suivre les salariés licenciés dans leur recherche d’emploi” précise Bertrand Simonin. Dans le contexte actuel, la mesure de chômage partiel sʼest révélée insuf- fisante. “D’un côté nous devons fai- re face à la crise et de l’autre, nous sommes positionnés sur des mar- chés en fin de vie qui sont compen- sés par de nouveaux marchés mais qui demandent peu de main-d’œuvre.” Le sous-traitant de lʼautomobile a donc été contraint dʼalléger sa mas- se salariale. “Lorsque vous avez une baisse d’activité importante qui dure, vous n’avez pas le choix, il faut prendre des mesures impopulaires mais néces- saires à la survie de l’entreprise et des emplois restants” ajoute le res-

ponsable qui a adapté les effectifs de la société à son carnet de commandes et “aux prévisions de nos clients. Si l’activité se maintient, il n’y a pas de raison de devoir supprimer d’autres postes.” Bertrand Simonin semble confirmer la tendance observée par lʼU.I.M.M. (union des industries et des métiers de la métallurgie) pour qui le secteur industriel perçoit les premiers signes

de reprise. “Effectivement, on sent une reprise dans l’automobile mais est-ce l’effet de la prime à la casse ? De toute façon, le problème dans l’industrie n’est pas résolu, car beau- coup de grands donneurs d’ordres sont en train de se restructurer, ce qui va certainement entraîner enco- re une baisse de la consommation.” Nous ne sommes pas encore au bout du tunnel.

L a crise, toujours la crise… Dans le Doubs, E.D.F. révèle un chiffre élo- quent : au premier trimestre 2009, com- paré au premier trimestre de lʼannée pré- cédente, les suppressions de fourniture dʼélectricité suite à des factures impayées ont fait un bond de 40 %. 351 clients E.D.F. se sont vus couper le courant début 2008, ils ont été 487 dans cette situation en ce début dʼannée. “Il faut relativiser par rap- port à nos 228 000 abonnés dans le Doubs. Mais il est vrai que le volume des factures impayées n’a jamais été aussi important” reconnaît le responsable des facturations et du recouvrement pour E.D.F. Grand Est.

Pour tenter de limiter ces solutions extrêmes, lʼopérateur dʼélectricité a mis en place deux dispositifs de prévention, dont un à desti- nation des personnes confrontées aux plus grandes difficultés. “Pour eux, les délais de relance sont allongés. Quand il n’y a aucu- ne réaction de leur part, on les recontacte pour trouver avec eux des modalités de règle- ment plus adaptées à leurs difficultés, ou on active notre conseil d’orientation vers les services sociaux.” La coupe de courant serait donc la solution ultime qui cache les innom- brables dossiers dʼabonnés qui se résolvent à payer leur facture mais qui ont de plus en plus de difficultés à le faire.

Fortifications : le grand rêve de Jean Rosselot est en marche A ux yeux du leader de lʼopposition municipale bisontine, lʼinscription des

tion. La quasi-totalité de ces fortifi- cations appartient aux com- munes qui les abritent. Mais trois restent militaires : le fort neuf de Montfaucon ainsi que les forts des Justices et des Montboucons). Tandis que quatre autres ont été achetés par des propriétaires privés res- pectueux de leurs sites. “Si la moitié d’entre eux est en bon état de conservation, d’autres sont en ruine, la natu- re ayant repris ses droits, les buissons et arbres ont investi les ouvrages abandonnés et le gel a délité les parements pour- suit M. Ducros. Les eaux de ruissellement dégradent les casemates (comme à Franois, Rosemont ou aux Buis). Cer- tains ouvrages servent de car- rière de pierres. Ce n’est pas admissible. Ces forts sont enco- re visibles, mais pour combien de temps ?” Lʼobjectif de cette toute nouvelle association est donc de préserver ce patrimoi- ne méconnu, plus discret que les célèbres constructions de Vauban. “Il serait incongru que la collectivité ne s’intéresse pas à son patrimoine fortifié plus récent, preuve de son passé militaire important, forgeant l’âme des grands bisontins” ter- mine le responsable de cette nouvelle association de sau- vegarde.

tillon, ils sont une trentaine au total ces édifices construits pour la plupart dans les années 1870. “Sur tous les points hauts à plus de dix kilomètres de la boucle, ont été érigés des forts, créant le camp retranché de Besan- çon, complété encore par des ouvrages secondaires. Ces ouvrages insolites et souvent mystérieux, offrent des points de vue superbes sur la ville et la campagne environnante” pré- sente le commandant Pascal Ducros, officier du Génie en retraite et spécialiste de la ques-

fortifications Vauban au patri- moine mondial de lʼU.N.E.S.C.O. ne suffit pas. Il voudrait voir pro- tégé et reconnu le réseau de forteresses disséminé un peu partout autour de Besançon et essentiellement dû au général du XIX ème siècle Séré de Rivières. Une association de sauvegarde vient de voir le jour. Fort de Pugey, fort de la Dame- Blanche, de Montfaucon, de Bregille, de Pouilley ou de Châ-

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