La Presse Bisontine 99 - Mai 2009

La Presse Bisontine n°99 - Mai 2009

17

Recette n° 18 - “Je consomme malin” Internet et terroir font bon ménage

Recette n° 19 - “Je soutiens le micro-crédit” Persistez, l’A.D.I.E. vous épaule

S e voir refuser un prêt par la banque est unmotif suffisant pour abandonner son projet de créationd’entreprise individuelle. Ne vous découragez pas trop vite, car tout n’est peut-être pas perdu ! ÀBesançon,l’antenne régionale de l’associationpour ledroit à l’initiative économique (A.D.I.E.) est là pour étudier votre cas et vous apporter tant que possible une solution de financement. “Nous proposons des prêts à des personnes qui n’ont pas accès au prêt bancaire et qui veu- lent créer leur entreprise et leur propre emploi” précise Djamel Sadouki,responsable du crédit pour l’ensemble de la Franche-Comté. L’A.D.I.E.délivre desmicro-crédits d’un montant maximum de 5 500 euros. La durée de rem- C réée en février dernier, l’A.P.R.O.J.E. (accompagne- ment professionnel pour les jeunes et l’entreprise) s’est don- né pour mission d’accompagner les porteurs de projets, quels qu’ils soient. L’association est compo- sée à Besançon d’une quinzaine de bénévoles, jeunes retraités du monde de l’entreprise. “Nous déve- loppons deux axes de travail : l’accompagnement à la recherche d’emploi et à l’orientation pro- fessionnelle pour les jeunes ain-

P our compenser l’absence de commerces de proximité à Velotte, il avait été pro- posé de créer un marché. Le projet a été abandonné, mais une autre idée a ger- mé à la maison de quartier. Via son site Internet, elle propose aux internautes de passer commande d’un panier fermier qu’ils garnissent en fonction de leurs besoins. Fruits et légumes, produits laitiers, bou- cherie, miel, confiture, en quelques clics, chacun fait ses courses sur son ordinateur. Les plus réfractaires diront qu’avec ce sys- tème, c’est l’âme des marchés de proximi- té qui disparaît. Or à Velotte, ce n’est pas le cas. La maison de quartier réussit à asso- cier nouvelle technologie et culture du ter- roir. En effet, tous les produits mis en ligne sont proposés par des producteurs du Doubs qui ont été retenus avec soin. Il y en a 13 au total. “Nous venons d’intégrer un vigne- ron du Jura” indique Sabrina Chodey à la maison de quartier. Tous les 15 jours, ces producteurs viennent à Velotte pour livrer les commandes. Ils

rencontrent à cette occasion leurs clients. “Les gens ne paient pas par Internet mais directement au producteur, le jour de la livraison” précise Sabrina Chodey. C’est toujours un moment d’échange et de convi- vialité. La dimension humaine est respec- tée dans ce nouveau mode de consomma- tion qui fait de plus en plus d’adeptes depuis un an. Lors d’une récente enquête, la maison de quartier a remarqué qu’entre 50 et 80 com- mandes sont passées toutes les deux semaines. Plus de 140 personnes adhèrent au panier fermier dont environ 46 % sont des Velotiers. “Les autres sont de Besançon et du Grand Besançon. On s’aperçoit que les gens recherchent la proximité. Le fait qu’il n’y ait pas d’intermédiaire les inté- resse. Ils achètent par plaisir des produits de la région à un producteur local” consta- te Sabrina Chodey. Pour accéder au panier fermier, il faut en revanche être adhérent à la maison de quartier. La cotisation est de 10 euros par an.

boursement est tout au plus de 24 mois. Il existe également d’autres formules de financement comme “le prêt d’honneur de l’A.D.I.E. de 5 000 euros et le prêt à la création d’entreprise d’un montant de 2 750 euros remboursable sur 54 mois.” À partir du mois de mai, l’association disposera en plus de “Nacre”.Il s’agit d’une aide de l’État de 1 500 euros qui est adressée à de futurs créateurs d’entreprises. Une personne peut cumuler plu- sieursmodes de financement pour un montant maximum de 10 500 euros. Compte tenu de leur montant peu élevé, ces prêts contribuent à fai- re émerger des activités qui néces- sitent peu d’investissements. “Il si que l’accompagnement et l’aide aux entreprises dans leur envi- ronnement économique. Par exemple, nous répondons aux besoins des structures position- nées dans l’aide à la personne pour qu’elles obtiennent la nor- me A.F.N.O.R. et qu’elles soient reconnues par l’État” explique Guy Faivre-Chalon, le vice-pré- sident d’A.P.R.O.J.E. L’association bisontine se posi- tionne également sur l’aide à la reprise d’entreprise ou à la pré-

s’agit surtout de service à domici- le comme de la coiffure, de lamain- tenance informatique et du servi- ce aux professionnels. Nous avons aussi des commerçants sédentaires qui n’achètent pas de fonds de com- merce mais qui paient un loyer.” L’A.D.I.E. a déjà attribué plus de 500micro-crédits enFranche-Com- té qui sont de vrais coups de pou- ce pour les futurs entrepreneurs. Dans une récente enquête, il appa- raît que 65 % des personnes qui ont bénéficié d’une solution de financement sont toujours en acti- vité. Pour celles qui ont mis fin à leur entreprise individuelle, 80 % ont retrouvé un emploi salarié.

Contact : 03 81 41 17 92

Recette n° 20 - “Je transmets mes compétences” Mettre le pied à l’étrier aux jeunes

Velotte, jour de livraison. Les clients

paration du “document unique” d’évaluation des risques profes- sionnels. Les “retraités actifs” de l’A.P.R.O.J.E. sillonnent toute la Franche-Comté. “Nous sommes bénévoles, nous ne facturons que nos frais de déplacements” pré- cise le vice-président.

redécouvrent le rythme des saisons dans leur manière de consommer. En hiver, la Franche-Comté est pauvre en fruits et légumes.

Contacts : A.P.R.O.J.E. au 03 81 86 00 03 ou aproje@orange.fr

Contact : Maison de Velotte au 03 81 52 79 13

Made with FlippingBook - Online catalogs