La Presse Bisontine 99 - Mai 2009

La Presse Bisontine n°99 - Mai 2009

16 DOSSIER

grands musées du monde - le Louvre, le Prado, Washington… - et de collections privées pour 40 % d’entre eux. Autant dire qu’ils n’ont jamais été rassemblés nulle part. Pas étonnant que depuis son lancement fin mars, l’exposition bisontine ait déjà atti- ré des amateurs de toute la Fran- ce et de l’étranger. “Notre ambi- tion est de monter au moins une grande exposition de ce type par an” commente Emmanuel Gui- gon, le nouveau directeur du musée. L’exposition, de haute tenue, est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture. Ce n’est pas un hasard. L’exposition “SimonVouet” est visible jusqu’au 29 juin. Prenez le temps de cette pause salutaire, pour l’œil et pour le moral. L’exposition visible jusqu’au 29 juin au musée des beaux-arts de Besançon est exceptionnelle. Contact : Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon : 03 81 87 80 49

Recette n° 14 - “Je cours aux expos” Respirez, allez au musée

Recette n° 15 - “Je soutiens l’économie sociale et solidaire” La Roue de Secours, unmaillon de l’emploi

L ouer un scooter à ceux qui viennent de trouver un emploi ou qui sont en démarche d’insertion. L’idée, simple, a été lancée il y a dix ans à Besançon. Il s’agissait alors de répondre à tous ceux qui, d’une part n’avaient pas les moyens de se payer un véhicule et d’autre part avaient un sta- ge ou un emploi à des horaires inadaptés au réseau de transport en commun. L’an dernier, la Roue de Secours a totalisé 15 000 heures de location. “Notre principe, c’est de faciliter la mobilité des personnes en enlevant ainsi un frein à l’emploi” note Hugues Menant, le directeur de cet- te association basée rue d’Arènes, au cœur du quar- tier Battant. Une cinquan- taine de deux-roues tour- nent régulièrement dans l’agglomération bisontine. La Roue de Secours a essai- mé : elle a créé une anten-

ne à Pontarlier, et plus récemment à Montbéliard, à Belfort et à Delle. “Le but, c’est que les gens qui par- tent d’ici soient autonomes. On met le pied à l’étrier aux gens le temps qu’ils passent leur permis ou qu’ils puis- sent acheter leur véhicule.” L’association peut aussi aider “ au maintien de l’activité quand par exemple quelqu’un a un gros pépin sur sa voiture et qu’il n’est

pas en mesure de la réparer immédiatement.” La fondationVinci a permis cette année à la Roue de Secours de changer 30 scoo- ters de sa flotte. Comme des dizaines d’autres structures en Franche-Comté, la Roue de secours est une structu- re qui travaille dans le domaine de l’économie socia- le et solidaire. Dans ces trois mots, tout l’esprit de ces structures est résumé.

P oussez la lourde porte du musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon, place de la révolution, et respi- rez. Vous décrochez de votre quo- tidien, vous ouvrez une paren- thèse dans cette vie où tout va trop vite. En ce moment, il y a une raison de plus de poser ses valises l’espace

d’une heure au moins avec la for- midable exposition intitulée “Simon Vouet, les années ita- liennes”. Une cinquantaine d’œuvres du grand peintre fran- çais, qui pendant une quinzaine d’années s’est affirmé en Italie comme un des plus grands peintres romains, sont réunis à Besançon, provenant des plus

Contacts : La Roue de Secours au 03 81 83 13 28 Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire 03 81 50 75 09

Recette n° 16 - “J’agis pour préserver le climat” Compensez vos déplacements !

I ci, on n’achète pas dumatériel d’occasionmais dumaté- riel rénové. La nuance est de taille aux yeux de Sarah El Himani, la responsable de ce magasin pas comme les autres installé àThise. Le métier de l’enseigne “Envie”, c’est de réparer et recycler les appareils usagers pour les revendre. “Tout ce que nous vendons est rénové et garan- ti, insiste M me El Himani. Nous vendons aussi du maté- riel neuf, mais déclassé parce qu’ils peuvent présenter un léger défaut d’aspect.” Envie collecte des appareils élec- troménagers en fin de vie chez les distributeurs, voire dans les déchetteries. Les travailleurs sociaux que cet- te association d’insertion emploie trient, puis réparent tous les appareils qui sont ensuite soumis à un strict contrôle qualité avant d’être présentés à la vente. Avec la crise, ce genre d’enseignes est de plus en plus fré- quenté. Ici, les prix défient toute concurrence. On y trou- ve des lave-linge à partir de 99 euros, des frigos à 79 euros, etc. Outre des acheteurs touchés par la préca- rité, beaucoup d’étudiants qui s’installent viennent fai- re leurs emplettes ici. Les clients peuvent être aussi des propriétaires qui souhaitent équiper un logement qu’ils louent, voire une résidence secondaire. Si vous changez votre cuisine, pensez au réseau Envie. Ses travailleurs redonnent leur lustre aux appareils qui sont remis dans le circuit économique et vivent une secon- de existence. n° 17 - “Je donne mon électroménager” “Envie”, l’électro- ménager rénové

Contact : www.co2solidaire.org

N ée dans les Bouches-du-Rhône, l’associationGéres fait des émules. O.N.G. finançant des projets à vocation huma- nitaire, elle a mis en place l’opération “CO2 solidaire”. Le principe : si tous les jours je parcours la distance Saint-Vit-Besançon aller et retour pour me rendre àmon travail, quel- le est mon “empreinte” écologique”, en som- me, combien de gaz carbonique je rejette tous les ans avec ma voiture ? Le système fonc- tionne tout autant avec les déplacements en train et plus encore en avion. Sur le site www.co2solidaire.org, il suffit d’entrer les données qui vous caractérisent et votre impact écologique est immédiatement calculé. Ce CO2 a un coût estimé, à vous de contribuer ensuite au financement d’un des projets ciblés par l’association. Ce dispositif est proposé à tous les particu- liers, mais également aux entreprises et aux

collectivités. En France, la ville deMérignac, vers Bordeaux, a été la première à s’engager dans cette démarche de compensation. “Nous n’appliquons pas le principe du pollueur- payeurmais l’idée est d’abord d’inciter à rédui- re à la source avant d’intégrer la démarche” précise Renaud Bettin, en charge du pro- gramme CO2 solidaire à l’association Géres. L’action est avant tout citoyenne :Mérignac, qui a estimé ses émissions de CO2 à 25 tonnes en 2008, à raison de 24 euros la tonne, a fait un chèque de 580 euros pour soutenir un pro- jet de préservation de la biomasse au Cam- bodge. Besançon, ville verte, sera-t-elle sen- sible à cette démarche ? J.-F.H. La compensation permet de financer des projets de développement dans les pays en voie de développement.

Contact : 03 81 88 02 02

Plus de 200 appareils sont en permanence en vente à Thise, au magasin “Envie”.

Made with FlippingBook - Online catalogs