La Presse Bisontine 97 - Mars 2009
LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 97 - Mars 2009
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SANTÉ Un comité d’établissement Mal de tête pour l’hôpital de Novillars L’hôpital psychiatrique de Novillars devrait être déficitai- re en 2009. Face à une diminution annoncée des moyens, une partie du personnel monte au créneau et dénonce “la destruction annoncée du service de santé.”
Une partie du personnel hos- pitalier
du C.H. de Novillars a manifesté
dans les rues de Besançon. Les infirmiers sont inquiets. Le psychia- trique serait la cinquième roue du carrosse.
L’ hôpital vamal paraît-il. Le psy- chiatrique n’échapperait pas à la règle à entendre les différents représentants syndicaux - F.O., C.G.T. et Sud - de l’hôpital de Novillars. Là, le personnel s’inquiète d’une déri- ve annoncée. Ce dernier a déjà alerté la direction après qu’un infirmier se soit retrouvé seul une nuit avec 30 patients à gérer. C’est la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase même si la direc- tion de l’établissement a réagi aussitôt en renforçant ce secteur. Après avoir battu le pavé lors de la grè- ve contre le projet de modernisation du système de santé Bachelot à Besançon, Novillars restemobilisé plus que jamais “contre la diminution des lits d’hospitalisation,la diminution des effec- tifs et lamainmise de la justice surmédi- cal (…).” Avec 2 043 entrées en 2008, dont 43 en hospitalisation d’office, le C.H. de Novil- lars emploie environ 650 personnes pour un budget de 38 millions d’euros en 2008. C’est un établissement de soins actifs qui accueille toute personne éprou- vant une grande souffrance liée à une difficulté à vivre pour elle-même ou en relation avec son entourage familial et social. Le lieu est ultra-nécessaire mais “en danger” selon les représentants syn- dicaux qui tirent la sonnette d’alarme. “Nous sommes inquiets car nous serons
déficitaires en 2009 alors que nous étions dans le positif en 2008. L’agence régio- nale de l’hospitalisation (A.R.H.) devrait de moins en moins financer. Ça va être la loi du chiffre” , annonce Aline Chas- sagne, représentante syndicale Sud au C.H. de Novillars. Le prochain comité d’établissement - le 20 février - s’annonce crucial. Plu- sieurs points seront posés sur la table. Le premier consiste à opérer un glis- sement des tâches.Ainsi, le centre pour- rait passer de 61 infirmiers à 56, soit cinq postes en moins. Ce déficit pour- rait être comblé par l’arrivée d’aides- soignants (10 en plus). La direction de l’établissement ne confirme pas ce chiffre : “Nous savons que nous devrons faire des économies mais nous n’avons pas encore cerné le problème ni trouvé les solutions” , explique Olivier Volle, le directeur. Quant aux départs à la retrai- te, ils pourraient ne pas être rempla- cés disent les syndicalistes. “Entre novembre 2008 et maintenant (N.D.L.R. : février), nous avons recruté 30 nouveaux infirmiers” , nuance le directeur qui avoue que son établissement sera défi- citaire en 2009 et qu’il “faudra attendre fin avril et le budget alloué pour prendre des mesures.” L’économie annoncée se fera-t-elle au détriment du patient ? “On veut l’éviter” , répond le directeur qui concède que le
nombre de lits d’hospitalisation (300 actuellement) pourrait diminuer. Cela ne sera possible que si les réseaux sociaux peuvent accueillir les malades. Pour l’heure, il n’y a qu’un poste pour l’atelier de proximité (accès aux soins pour le public S.D.F.) alors que deux sont finan- cés par l’A.R.H.En outre, l’établissement pourrait renforcer sa sécurité en mul- tipliant le nombre de caméras. Un bien pour un mal : “C’est le soin qui apporte la sécurité et non l’inverse” conclut Ali- ne Chassagne, de retour de Paris. Avec d’autres infirmiers bisontins, ils sont allés manifester contre le projet Bache- lot devant l’Assemblée nationale. Bref, les maux sont nombreux et le dia- gnostic facile à établir. Pour se remettre sur pied, le C.H. de Novillars a besoin de moyens. À la fois humains et finan- ciers. Réponse fin avril avec la publi- cation du budget 2009. E.Ch.
ASSOCIATION La plus ancienne troupe “Allô Tahiti ? Ici Franois…” La troupe de théâtre de Franois, créée en 1928, est une des plus anciennes de la région. Elle joue actuel- lement sa… 112 ème pièce. Jusqu’au 19 avril. L’ association “cercle Saint-Joseph” de Franois cumule les singula- rités. En plus d’être certainement la plus ancienne troupe de théâtre de la région (elle entre dans sa 81 ème année), c’est aussi une des rares associations du Grand Besançon qui vit sans le moindre centime de subvention. Assez rare pour être souligné. Ce sont ses béné- voles, seuls, qui ont construit la salle de spectacle, dans un bâtiment légué à l’époque par le curé du village à la jeunesse locale pour occuper son temps libre. Depuis la fin des années vingt, de génération en géné- ration, les membres de la troupe se succèdent, avec toujours le même enthousiasme. “Mon grand-père a été trésorier de l’association pendant 60 ans, cite Sébastien Moine qui a repris le flambeau familial. Dans la troupe, on trouve souvent plusieurs personnes de la même famille, c’est un peu une tradition ici.” La troupe de Franois-Serre-les-Sapins regrou- pe aujourd’hui près de 70 bénévoles.
SPORT
Sept courses au programme Denis Millet se rapproche des pros ! Le pilote bisontin amateur s’apprête à disputer pour la première fois de sa carrière au volant d’une 207 R.C. le Championnat I.R.C., l’antichambre des professionnels.
Parmi eux, ils sont une dizaine à fouler les planches pour cette 112 ème pièce présentée par la petite équipe d’amateurs. Ils sont choisi un peu d’exotisme cette année pour cette pièce “Allô Tahiti”, sans se départir de la marque de fabrique propre à la grande majorité des troupes de villages : le registre comique. “Nous nous sommes essayés au drame mais on s’aperçoit que les gens attendent de nous du boulevard, du comique” poursuit Sébastien Moine qui ne dévoile pas trop de l’intrigue pour préserver le suspense jusqu’au bout. De la pièce rodée fin janvier et début février, on sait seu- lement que c’est l’histoire de cinq femmes qui ont ren- dez-vous avec l’élu de leur cœur dans un club de vacances de Tahiti. Gravitent autour d’elles une jeune animatri- ce, une jeune fille en fleur et deux célibataires aux appé- tits divers. Tout ce petit monde n’est pas au bout de ses surprises… Les spectateurs non plus.
La troupe regroupe
aujourd’hui près de 70 bénévoles.
À Franois, on est bien souvent membre de la troupe de père en fils.
Denis Millet disputera son premier rallye aux Açores.
C’ est dans la région de Narbonne, début février, lors d’un sta- ge Peugeot Sport, que Denis Millet a pu tester la voiture de rallye sur laquelle il va cou- rir cette saison. Il s’agit d’une 207 R.C. “dont le niveau de performance est plus élevé que la 206 que je pilotais jusque- là” s’enthousiasme le pilote bisontin,agent technique auto- mobile demétier dans le grou- pe Renault Deffeuille. En s’installant au volant de
ce nouveau bolide, la carriè- re de Denis Millet passe à la vitesse supérieure. À 26 ans, cet amateur qui a commencé la compétition en 2004, fait un pas de plus vers le sport professionnel en disputant pour la première fois leCham- pionnat I.R.C. (Interconti- nental Rallye Challenge). Lui et son copilote JulienVial vont devoir faire preuve de téna- cité “pour emmagasiner un maximum de points sur les sept rallyes auxquels nous
allons participer” poursuit Denis Millet. Ce garçon n’est pas du genre à lâcher lemorceau, accroché à son rêve de devenir un jour professionnel. Son palmarès témoigne de ses qualités de pilotage qui peuvent le lais- ser espérer jouer un jour dans la cour des grands. Mais dans l’immédiat,son sta- tut d’amateur confirmé lui imposededémarcher des spon- sors pour réunir le budget de 100 000 euros dont il a besoin
pour aborder le championnat dans lesmeilleures conditions. Car cette année, la compéti- tion l’emmène au-delà des frontières de l’Europe. Enmai, l’équipage disputera son premier rallye auxAçores, avant la Belgique, Madère, l’Italie,leRoyaume-Uni,l’Italie et la République tchèque. Denis Millet est déterminé. Son objectif : gagner le cham- pionnat 2 rouesmotrices I.R.C. en remportant le maximum de victoires.
“Allô Tahiti” Encore 10 représentations entre le 21 février et le 19 avril Renseignements et réservations au 06 77 49 68 40
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