La Presse Bisontine 97 - Mars 2009

La Presse Bisontine n° 97 - Mars 2009

20 DOSSIER

Besançon est loin d’être branché BESANÇON L’électrique, ce n’est pas automatique

Zoom La production de

tégie est le solaire thermique. Nous chauffons déjà l’eau chaude des crèches, de logements et des serres municipales. Le solaire nous a permis de ne pas relan- cer la chaudière de la serre pendant deux mois” calcule la responsable. Lorsque les toitures des bâtiments bisontins seront refaites, “nous privi- légierons l’installation de panneaux photovoltaïques” . D’autres projets sont en cours. Ainsi, la communauté d’agglomération du Grand Besançon va soutenir l’installation d’une centrale hydrau- lique - privée - sur le Doubs à la Mala- te. Cette réalisation ne fera pas aug- menter fortement la production.Autre projet : la création d’une usine demétha- nisation en relation avec la C.A.G.B. Les projets sont lancés. Ne reste plus qu’à les concrétiser. E.Ch. - Photovoltaïque : les 345 m2 de pan- neaux photovoltaïques sur le centre technique municipal fonctionnent depuis 2004 (42 000 kW par an). - Les projets à venir : développer le solaire, le photovoltaïque sur le toit des bâtiments, lʼhydraulique sur le Doubs et la Malate et une usine de méthanisation des déchets. Besançon en chiffres - Le biogaz à la station dʼépuration de Port Douvot : 944 000 kWh par année. Cela couvre environ 12 et 20 % des besoins en électricité de la station dʼépuration.

Avec le photovoltaïque, le biogaz et bientôt l’hydraulique, Besançon produit seulement 1 % de ses besoins en énergie. Dérisoire, d’autant que la production électrique sortant de la chaufferie bois de Planoise est stoppée en raison d’un coût d’exploitation trop élevé. À l’horizon 2020, la ville espère produire 20 % de ses besoins. Utopique ?

A vant de lancer d’immenses chan- tiers visant à produire de l’électricité, ne vaudrait-il pas mieux lancer un vaste plan d’économie d’énergie ? C’est toute la question. En produisant d’un côté de l’énergie, la vil- le de Besançon en consomme - énor- mément - de l’autre. Résultat : les dis- positifs mis en place par la cité de Vauban pour produire “son” énergie ne comblerait que 1 % de sa consomma- tion. Trop peu ! Pire, ce pourcentage en prend un sacré

Myriam Normand, directrice du ser- vice de la maîtrise de l’énergie. La capacité de production était tout de même de 15 millions de kWh par an et l’électricité vendue - de novembre à mars - à E.D.F. Aujourd’hui plus rien, mais “la cogénération peut redémarrer du jour au lendemain… si nous trou- vons un prix de vente plus élevé sur le marché libre européen” ajoute cette der- nière. Besançon a déjà tenté de démar- cher des acheteurs, autres qu’E.D.F., mais n’a pas encore trouvé de client. De 1994 à 2006, la chaufferie bois a produit environ 180 millions de kilo- watts. Rappelons tout de même qu’elle alimente depuis avril 2006 en chauf- fage et en eau chaude sanitaire 2 500 logements du quartier de Planoise à Besançon. Le projet est d’étendre cet- te production à la future zone des Hauts de Chazal. Il permettra notamment d’approvisionner le Centre hospitalier universitaire de Besançon. L’ensemble des actions au niveau du chauffage conduirait à une réduction des consom- mations énergétiques de 40%entre 1980 et 2000. Les émissions de CO2 sont

La production d’électricité de la chaudière à bois de Planoise est stoppée en raison d’un coût trop élevé (photo ville de Besançon).

partie sert à alimenter les véhicules électriques de laVille. Les horodateurs fonctionnent sans être branchés au réseau. Une batterie solaire les ali- mente. Bref, le fossé entre la production et la consommation d’électricité est énor- me. Besançon arrivera-t-il à le combler d’autant que la ville s’engage dans le plan climat territorial avec la C.A.G.B. ? D’ici 2020, cette dernière s’engage en effet à appliquer la méthode des 3 x 20 : - 20 % des émissions de gaz à effets de serre, - 20 % de consommation en énergie et + 20 % d’économie d’énergie. Pour Myriam Normand, il faut privi- légier les “économies” tout en adaptant les nouvelles réalisations. “Notre stra-

passées de 18 900 à 8 960 tonnes, soit une réduction de plus de 52 %. Heureusement pour Besançon, ses autres sources de production électrique fonctionnent. C’est le cas du biogaz sor- tant de la station d’épuration de Port Douvot. Grâce à cette installation qui fonctionne depuis 30 ans, Besançon produit 944 000 kWh par année. Cela couvre environ 12 et 20 % des besoins en électricité de la station d’épuration. Autre source de production : les 345 m 2 de photovoltaïque sur le centre tech- nique municipal. Ce dernier produit de l’électricité depuis 2004 (42 000 kW par an). Une partie de la production est vendue à E.D.F. pour un bénéfice d’environ 8 000 euros par an. L’autre

coup lorsque l’on sait que la ville a décidé de stopper sa production électrique sortant de sa chaufferie bois de Pla- noise. En effet, le ser- vice de maîtrise de l’énergie a décidé d’arrêter la turbine en cogénération électrici- té-chaleur, non pas pour une raison technique, mais “en raison d’un coût de production deve- nu trop élevé” , précise

Une centrale hydraulique - privée - à la Malate.

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