La Presse Bisontine 97 - Mars 2009

DOSSIER

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EXEMPLE

ÉNERGIE Le Russey et Montflovin Le petit éolien : une solution qui répond aux usages domestiques Thème d’actualité s’il en est, l’éolien ne se limite pas seulement à la construction de grandes fermes éoliennes. Ici où là, quelques particuliers ont investi dans de petites installations. Et ça fonctionne plutôt bien. O riginaire du Nord, Laurent Van- dewalle habite depuis 13 ans dans une superbe ferme restaurée

Appartement et maison Ils sont passés au photovoltaïque

L’un a installé des panneaux sur le toit de la copropriété où se trouve son appartement,

l’autre les a posés sur le toit de son pavillon.Visite de deux installations.

L es particuliers qui installent des panneaux photovol- taïques pour produire de l’électricité ont en point com- mun la sensibilité à l’environnement. Ils doivent parfois faire preuve de détermination pour parvenir à poser ces générateurs d’énergie dans leur jardin ou sur le toit de leur habi- tation. C’est encore plus vrai lors- qu’il s’agit d’un appartement à Besançon. Malgré les contraintes possibles, Érik Dorge est allé au bout de son projet. Il est proprié- taire d’un logement de 51 m2, orien- té plein sud, au dernier étage d’une petite copropriété proche de la gare Viotte. L’appartement se situe en dehors du périmètre classé du centre- ville dans lequel tous les projets immobiliers sont soumis à l’avis des Bâtiments de France. “Je suis dans la zone de consultation. ça n’a posé aucun problème d’autant que les panneaux avaient été prévus dans les plans par l’architecte” dit-il. Réunis en assemblée générale extra- ordinaire, les copropriétaires n’ont pas non plus émis d’objections au projet d’Érik Dorge qui a commen- cé par installer des panneaux solaires thermiques pour l’eau chaude. La prochaine étape est donc le pho- tovoltaïque. Il prévoit de monter

“J’ai réalisémoi-même tous les travaux de génie civil.” Tout compris, cela lui revient à 15 000 euros dont 12 000 euros pour la partie éolienne qui bénéficie des 50 % de crédit d’impôt. L’énergie produite est stockée en batterie. Il dis- pose environ de 200 heures d’autonomie. Toujours selon les estimations, il devrait réaliser une économie d’environ 40 % sur sa facture d’électricité. Le retour sur investissement est évalué pour son cas à 11 ans. Autre exemple au Russey, chez Michel Clot, qui a lui aussi opté pour une peti- te éolienne de taille similaire mais d’une puissance de 2 kW. Habitant au centre du bourg, il a pris soin d’avertir tous ses voisins et la municipalité avant d’installer l’engin à l’angle de son jar- din. “Réglementairement, rien ne m’y obligeait. C’est juste une question de respect.” L’éolienne couvre ici uniquement la consommation en termes d’éclairage. Four, machine à laver et autres appa- reils domestiques sont indépendants. Mise en service depuis le 23 septembre, l’installation fonctionne sans problè- me. Michel a observé qu’en trois jours de vent régulier, le niveau de charge des batteries passait de 55 % à 95 %. F.C.

21 m2 de panneaux pour une puis- sance totale de 2,5 kW/crête (ren- dement maximumdu panneau par fort ensoleillement). Avec un tel dispositif, “je vais produire beau- coup plus d’électricité que je n’en consomme” explique-t-il. L’investissement sera donc rapide- ment rentable. Si le coût de l’installation est impor- tant, Érik Dorge réalise dans son cas une opération blanche. “L’investissement s’élève à 19 000 euros auxquels je déduis un crédit d’impôt de 8 000 euros. Le reste est financé par l’emprunt.” Il rembourse 1 200 euros par an soit l’équivalent de la somme que lui verse E.D.F. en lui achetant sa pro- duction d’électricité. Une fois qu’il aura terminé de rembourser son emprunt, l’installation de ce parti- culier tirera un donc bénéfice de cette installation. “L’aspect finan- cier est important pour inciter les gens à investir. Il ne suffit pas seu- lement d’avoir la fibre verte. Si au final l’opération s’équilibre, il n’y a pas de raison de ne pas passer au photovoltaïque.” À quelques kilomètres de là, enHau- te-Saône, Jean-Marc Boisson a éga- lement équipé sa maison de pan- neaux photovoltaïques. La

située au lieu-dit Les Érillons sur la commune de Montflovin. “Ça fait plu- sieurs années que je réfléchis aux éner- gies renouvelables. Non pas à des fins commerciales mais dans l’idée de cou- vrir une partie de ma consommation électrique. J’ai écarté le photovoltaïque. L’investissement de départ me semblait trop lourd. J’envisageais également de bricoler ma propre éolienne” , explique cet ancien garagiste. Se pose alors la question du stockage et de la fiabilité de l’équipement. L’opportunité des crédits d’impôts va finalement le décider à contacter l’A.D.E.M.E. (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) qui va l’orienter vers E.N.R. 25, une société bisontine qui distribue, entre autres, les produits du fabricant France Éoliennes. Après études, les conditions s’avèrent particulièrement favorables. Pas de souci de voisinage, un site ouvert aux vents dominants et notamment la bise. Tous les paramètres sont ici supérieurs aux coefficients standards se référant à la puissance des vents “disponibles” et à leurs régularités.

construction est à énergie positive puisqu’elle en produit plus qu’elle n’en consomme. Non seulement ce garçon est sensible aux économies d’énergie, mais en plus l’environnement fait partie de son métier. Il est collaborateur de l’entreprise Koramic à Franois qui développe une technologie photo- voltaïque se fondant parfaitement dans la toiture. Son installation pro- duit 3 kW. À son niveau, il contri- bue à la protection de la nature. “Je produis de l’électricité que je mets à disposition de la collectivité. Ma production évite finalement que l’on continue à étendre le réseau élec- trique” dit-il. Le point noir de ce dispositif est encore selon lui le prix d’achat de l’équipement photovol- taïque qui est rentabilisé au bout de 10 à 12 ans seulement. À Chevigney, les panneaux photovoltaïques sont installés sur le toit de la maison à énergie positive.

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