La Presse Bisontine 96 - Février 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n°96 - Février 2009

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PLACE CASSIN Plus de sécurité Plan de sauvetage pour la place Cassin Un groupe de travail a planché sur la question de la place Cassin à Planoise. Les propositions seront prochainement soumises au maire.

Jacques Bar- bier et Jean- Noël Fleury ont participé au groupe de travail qui présente des propositions concrètes pour sauver

“L a place Cassin est à l’abandon” , voici le constat effectué par les habitants et le conseil de quartier de Planoise. Insé- curité, nuisances sonores, disparition de commerces, sol dangereux… Les problèmes ont déjà été soulevés depuis longtemps mais pas toujours enten- dus. Un groupe de travail a donc été constitué associant habitants, com- merçants, membres du conseil de quar- tier afin d’apporter des propositions concrètes à la Ville, confirmant ainsi leur “amour” de ce quartier et leur désir de trouver des solutions. “Le plus important est de penser le problème de manière globale” affirme Jacques Barbier qui a participé à ce groupe de travail. “Aujourd’hui, la pla- ce est ouverte à tous les vents alors qu’elle est censée être une zone pié- tonne. Nous avons compté 5 points d’ouverture aux voitures et 35 aux scoo- ters.” Pour une zone piétonne, cela fait tout de même beaucoup ! La première proposition est donc de retrouver un espace dédié aux piétons en fermant ces accès qui devraient déjà l’être. “À Besançon, il y a deux

zones piétonnes, Cassin et le centre- ville. Si on arrive à interdire la cir- culation au centre-ville et à organiser les livraisons, pourquoi ne le fait-on pas place Cassin ?” poursuit-il. En effet, la circulation automobile ou des scooters à cet endroit provoque des nuisances sonores mais aussi des dégradations physiques du sol qui n’est pas prévu pour cette utilisation. Plusieurs systèmes sont donc propo- sés tels que des portails coulissants gérés par interphone depuis le par- king souterrain par exemple, ou des “escargots”, dispositifs qui permettent de laisser passer vélos et piétons mais empêchent l’entrée des scooters. Le plus surprenant est que “ces solutions existent déjà au sein même du quar- tier” précise Jean-Noël Fleury, co-pré- sident du conseil de quartier qui a également participé au groupe de tra- vail. Les deux autres propositions portent sur l’ouverture d’une rue desservant le parking de surface de Cassin et la création d’une allée piétonne reliant le mail à la place. “Il faut que les habi- tants, qui ont un vrai sentiment

la place Cassin.

d’abandon, se réapproprient cet espa- ce. La sécurité doit être visible pour redonner confiance” ajoute M. Fleury. L’exemple de la boulangerie, fermée il y a deux ans et qui n’a toujours pas trouvé de repreneur, montre bien que le quartier dans son état actuel n’est pas suffisamment valorisé. “Ces propositions sont le point de départ d’une réflexion globale. D’autres points pourront ensuite être étudiés mais nous pensons que rien ne pourra se faire tant que la circulation ne sera pas réel- lement bloquée.” Sous l’impulsion du groupe de travail, la Ville se penche actuellement sur le sujet mais si les propositions ne sont pas retenues, “ce sont les habitants qui en pâtiront” s’inquiète Jean-Noël Fleury. K.M.

POLÉMIQUE Nouvelle aide de 1 000 euros Rififi à l’épicerie sociale des 408 Rien ne va plus au sein de l’association Brûlard Ensemble. La présidente a démissionné. L’ancien président devenu conseiller municipal d’opposition a repris son fauteuil et accuse le Conseil général de discrimination. L’ épicerie sociale des 408 est-elle menacée de fermeture ? C’est en tout cas ce qu’insinue Michel Omouri. Début décembre, fort mécon- tent de voir la subvention du Département accordée à l’association “Brûlard ensemble” passer de “1 500 euros en moyenne à 500 euros sans explication” selon lui. L’homme, encarté U.M.P., monte au créneau, dénonçant un règlement de compte politique. Il décide également d’assurer l’intérim de la présidence. “Comme j’avais déjà résorbé les problèmes financiers de l’épicerie en 2003, j’ai repris les rênes de l’association. Maria Lopès (la présidente) a compris que la situation était délicate.” Il évoque les 150 familles bénéficiaires (450 adultes et enfants environ) et l’éventuelle fermeture du lieu suite à cette baisse des finances. “Je veux qu’on m’explique” clame-t-il. “On n’est pas une structure culturelle qui demande une subvention pour un colloque” argumente Michel Omouri. Les associations culturelles apprécieront… En face, le Conseil général s’indigne. “La demande de subvention a été instruite en toute neutralité par les services compétents” précise l’instance qui souligne que ce choix a été expliqué à l’intéressé par téléphone fin novembre. Le Département rappelle aussi les subventions exceptionnelles accordées en 2006 et 2007 à l’association. Si aujourd’hui, elle est de 500 euros, c’est “d’une part par souci de traitement équi- table entre les associations effectuant des missions iden- tiques, d’autre part afin de renforcer le soutien à la Banque Alimentaire.” Et le Conseil général de se demander : “Michel Omouri aurait-il pris la grosse tête ?” Trouble de la mémoire, mauvaise foi ou manœuvre poli- tique ? La mini-polémique entre les deux parties sera peut- être apaisée par l’aide de 1 000 euros accordée par le C.C.A.S. de la ville de Besançon. A.B. “Michel Omouri aurait-il pris la grosse tête ?”

SPORT

Centre de formation Le C.R.E.P.S. ne passe pas Laporte Sans concertation avec les collectivités concernées, et sans justifier ses choix, Bernard Lapor- te a dévoilé la liste des C.R.E.P.S. qui survivront à sa réforme du sport. Celui de Franche-Com- té n’y figure pas. Une décision douloureuse qui va entraîner des réactions en chaîne.

L es courriers de Jean- Louis Fousseret à Ber- nard Laporte d’abord puis à François Fillon faute de réponse du premier n’auront servi à rien : le C.R.E.P.S. de Franche-Com- té (hors le site de Prémanon) est rayé de la carte à comp- ter du 1 er septembre 2009, dans le cadre de la réforme du sport engagée par l’ex- entraîneur du XV de Fran- ce devenu secrétaire d’État chargé des sports. Sur les 24 Centres Régio- naux d’Éducation Populaire et de Sport, 6 et d’ici mars 2010, passent à la trap- pe. Les autres deviendront des “campus territoriaux de l’excellence sportive”. La révi- sion générale des politiques publiques passe aussi par là. Pour la région, cette nouvel- le tombée juste avant Noël est un coup dur. Si les C.R.E.P.S. prennent en char- ge les sportifs de haut niveau (suivi scolaire, social et médi- cal), ils assurent aussi bon nombre de formations aux métiers du sport et accueillent stages et séminaires. Celui de Franche-Comté, qui fonc- tionne avec un budget annuel de 3 millions d’euros, emploie 75 personnes et 154 vaca- taires. En interne, un reclas-

Les sites du C.R.E.P.S. vont être vendus au plus offrant.

sement des personnels est d’ores et déjà amorcé. En externe, les questions sont nombreuses. “Que va deve- nir notre travail sur les pôles espoir et pôle France ? Où vont aller les jeunes ?” s’inquiète Vincent Jacquet, directeur du C.R.E.P.S. de Franche-Comté. Les fédéra- tions ne risquent-elles pas de se concentrer sur les meilleurs éléments, délais- sant ceux en devenir ? Quant aux clubs, pourront-ils suivre leurs athlètes plus longtemps, sans moyens supplémen- taires ? Dans la région, 170 athlètes sont suivis par le C.R.E.P.S. Quelle relève s’il n’y a plus de structure ?

l’appui marqué des élus locaux pour défendre le dos- sier. “On a démarré Préma- non avec quatre athlètes. Aujourd’hui, on en a 49 et c’est devenu une référence. On est les seuls à avoir les quatre disciplines du ski nor- dique sur un même lieu quand en Rhône-Alpes, cha- cun à son créneau : saut et combiné à Courchevel, biath- lon au Grand-Bornand et ski de fond à La Clusaz.” Courant janvier,Vincent Jac- quet saura si son combat a payé et si Prémanon reste une entité franc-comtoise. Les autres sites vont eux être vendus au plus offrant. A.B.

“On sait qu’à Châlain, Besan- çon et Montbéliard, l’activité ne perdurera pas. À Préma- non, elle perdurera mais sous quelle forme ?” s’interroge Vincent Jacquet. “On se bat pour qu’il reste une entité juridique franc-comtoise et

qu’il devienne une école du ski nordique et de la moyenne mon- tagne.” Le direc- teur redoute qu’il n’intègre l’École nationa- le de ski et alpi- nisme (E.N.S.A.) de Chamonix mais se bat. Il compte sur

Le cas Prémanon.

Porte close au dialogue à ‘épicerie sociale des 408.

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