La Presse Bisontine 96 - Février 2009
BESANÇON
La Presse Bisontine n°96 - Février 2009
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VIE NOCTURNE
2 heures le week-end Les lieux musicaux s’engagent à réduire les nuisances sonores
La Ville de Besançon lance une charte pour la réduction des nuisances sonores dans les bars et lieux musicaux. Objectif : faire cohabiter fêtards et dormeurs.
“L a charte sur la réduc- tion des nuisances sonores est le fruit d’une philosophie.Nous avons souhaité trouver un équilibre entre les exi- gences de tranquillité et sécuri- té publique et l’ambition de la Ville de permettre le développe- ment d’une vie culturelle noc- turne” explique Lazhar Hakkar, adjoint en charge de la préven- tion et de la tranquillité publique.
sibiliser la clientèle sur ces thèmes” poursuit Lazhar Hakkar. Pour cela, la Ville apportera son sou- tien technique et un label devrait également être créé pourmettre en avant les lieux impliqués dans ce dispositif.En échange,les chefs d’établissements devront four- nir unbilanannuel de leur action. Autre élément important, la mise en place d’une commission qui pourra jouer le rôle demédia- teur en cas de problème avec le voisinage. Enfin, un fonds d’accompagnement aidera les bars et lieux musicaux à mettre leurs locaux aux normes. En ces temps de crise, un coup de pou- ce financier est apporté par la Ville pour la réalisation d’un diagnostic sonore ou la réalisa- tion de travaux visant à rédui- re les nuisances. “Cette charte s’adresse aux patrons d’établissements sérieux qui veu- lent relancer les concerts àBesan- çon. Aujourd’hui, c’est plus dif- ficile pour les jeunes de s’amuser pour des raisons économiques entre autres. C’est à nous de mettre en place un dispositif pour leur permettre de faire la fête en respectant les exigences de sécurité et de prévention” explique l’adjoint qui avoue “avoir bien profité des nuits bisontines” lorsqu’il était étu- diant. K.M.
Une précédente charte avait existé entre 2002 et 2007 mais avait été stoppée en raison de quelques lacunes malgré un retour globalement positif. Plu- sieurs d’établissements ontmani- festé le désir de créer un nou- veau dispositif et ainsi permettre unemeilleure cohabitation avec les riverains. Un travail de réflexion a d’abord mobilisé de nombreux acteurs : la préfectu- re, plusieurs services de la Vil- le (culture, voirie, prévention, police municipale…), la police nationale ainsi que le collectif Culture Café-Concerts.Une nou- velle charte est née et les éta- blissements peuvent adhérer dès maintenant. “Nous avons conservé le principe d’un sas horaire d’1/2 heure. Les bars arrêtent de servir à 1 heure en semaine et 2heures le week-end mais ils disposent encore d’1/2 heure pour laisser les clients sor- tir progressivement.” Déjà pré- vu dans l’ancienne charte,ce sys- tèmepermet de fluidifier ledépart des clients et ainsi éviter les attroupements parfois bruyants. “Chaque lieu signataire s’engage à mettre en place au cours de l’année une action de prévention sur un thème. Cela peut être la lutte contre l’alcoolisme ou les addictions, la prévention des conduites à risques, la sécurité routière. Nous souhaitons que le personnel soit aussi formé à sen-
Les lieux musicaux cherchent l’équilibre entre vie nocturne et tranquillité publique.
COMMERCE 271 euros de budget Soldes, à vos marques Des commerces n’ont pas attendu les soldes pour proposer des rabais. Restera-t-il encore de bonnes affaires ? D es jours de préparation, de repérage et d’essayage. Pour beaucoup, les soldes sont après Noël l’événement tant pas la date fatidique du mercredi 7 janvier, jour de premières soldes. Un moyen d’attirer le client à défaut de le fidéliser.
ments feront d’entrée les yeux doux aux acheteurs. “On affichera - 70 %” annonce la responsable de Pimkie, située rue Grande rue. L’enseigne a d’ailleurs fait profiter ses clients pos- sédant la “carte club” des soldes avant l’heure. “Une semaine avant les soldes, nos clientes pouvaient acheter quatre articles avec un rabais de 40 %. Les gens ont plus acheté au centre-ville que dans les galeries commerciales.” Si l’opération fidélité a fonctionné, le jour J est attendu avec impatience. En moyenne, les consommateurs consacreront 271 euros pour ces soldes d’hiver. Plus d’une personne sur deux dépensera d’ailleurs entre 100 et 200 euros. Même si la crise écono- mique est encore dans tous les esprits, plus des deux tiers (68 %) des ache- teurs déclarent ne pas avoir écono- misé pour faire les soldes. Les consom- mateurs achèteront en priorité des vêtements (81 %) et des chaussures (45 %). Attention à la foule lors de la dernière démarque car 63 % des son- dés attendront ce moment pour fai- re leurs achats. Une chose est claire : les bonnes affaires n’attendront pas les retardataires… E.C.
attendu. Celui pour qui on s’est pré- paré aussi bien financièrement… que physiquement. Néanmoins, ce qui était jadis une longue procession est en passe d’évoluer vers une marche saccadée. Développement d’Internet,
En ayant déjà proposé de bonnes affaires, les commerçants auront-ils les moyens de choyer davantage leurs clients ? Probable, mais à quel coût ? Étant donné la quantité de stocks de la saison automne-hiver encore en boutique, d’une part, et les besoins de trésorerie des commerçants pour s’approvisionner en pièces des col- lections printemps-été, d’autre part, les magasins pourraient d’emblée pro- poser des rabais compris entre 50 et 70 %. Voire finir par revendre à per- te, comme la loi les y autorise. Dans ce cas précis, l’acheteur pourrait y trouver son compte. À l’inverse, d’autres commerces font contre mauvaise fortune bon cœur à l’instar du magasin Palais de la Mode, situé rue des Granges. “Sur la vente de chapeaux, il y aura une gentilles- se mais pas de - 50 % comme sur les robes de mariées de la collection 2008” explique M me Nannicini. “Il ne faut pas oublier que l’hiver se poursuit” , ajoute la gérante. Dès le 7 janvier, les magasins de vête-
ventes au rabais, cartes de fidélité et multiplication des ventes éclairs ont conduit le consom- mateur à acheter dif- féremment et ce, tout au long de l’année. Et pour beaucoup, les soldes ne riment plus avec “'achat malin”'. À Besançon comme ailleurs, nombre d’échoppes du centre-ville ont pro- posé depuis mi- décembre des rabais frôlant les 30 % sur certains de leurs articles, n’attendant
Le centre-ville épargné.
Les bonnes affaires n’attendront
pas… (photo archive L.P.B.).
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