La Presse Bisontine 95 - Janvier 2009

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°95 - Janvier 2009

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“Rebootizer”, le produit qui fait baisser le taux d’alcool… paraît-il

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. S.D.F. : un abri pour Noël A lors qu’on s’étonne encore du sort réservé aux “sans-abri” refoulés au bois de Vincennes, l’initiative lancée ment a l’ambition de réveiller l’esprit d’en- traide et de générosité du monde écono- mique ou associatif. “Le principe consiste à associer une douzaine de partenaires dans l’acquisition d’un chalet. Puis de renouve- ler l’opération partout où l’opportunité se présentera.”

A vant de prendre le volant, des conducteurs redoutent d’avoir bu le verre de trop qui les met- tra hors-la-loi s’ils se font arrêter. Mais aussi surprenant que cela puis- se paraître, des buralistes du Grand Besançon commercialisent un pro- duit (pour environ 5 euros) sous le nom de “rebootizer”. Cette potion issue d’un laboratoire helvétique est “une boisson digestive sans alcool à base d’extraits de plantes et de fruits 100 % naturelle à consommer après le dernier verre ! Rebootizer stimule l’organisme pour l’aider à éliminer entre autres les excès ali- mentaires liquides de nature. C’est le shaker anti-gueule de bois” apprend-on de la marque. Ce produit qui se présente sous for- me d’une poche plastifiée aurait pour effet de diminuer le taux d’éthanol dans l’air expiré. Mais dans quelle proportion ? “ J’ai essayé le produit. Avant de l’ingérer, j’ai soufflé dans un éthylotest. Le taux était de 0,7. Après avoir pris ce produit, il est pas- sé en dessous de 0,5 gramme par litre de sang” raconte un utilisateur. Les associations de lutte contre la consommation d’alcool ne se réjoui- ront pas de l’arrivée de ce produit. Qu’on le regrette ou non, les consom-

mateurs se laisseront plus tenter par cette potion dont l’efficacité serait prouvée du moment qu’elle peut leur éviter des ennuis… En aucun cas,

ce subterfuge ne doit pas faire oublier, surtout aux jeunes, les dangers de l’alcool.

ÉCONOMIE

LaPresseBisontinen°94—Décembre2008

TENDANCE 30 % d’abstinence Alcool,

quand tu nous tiens ! Les raisons qui amènent une personne à boire jus- qu’à devenir dépendante de l’alcool sont multiples. L’addiction est tenace. Le point avec le centre d’alcoologie et de tabacologie de Besançon.

par la Mutualité Française Haute-Saône et l’association bisontine Julienne Javel fait plutôt chaud au cœur. Ces deux structures ont décidé de s’impliquer vite et concrète- ment dans la fabrication d’un abri d’urgence en dur, conçu sur le principe d’une Maison Ossature Bois (M.O.B.). “Ce prototype sera présenté le 17 décembre à Chalezeule sur le site de l’association” , indique l’un des bénévoles. Ce projet s’appuie à la fois sur les compé- tences développées par l’association Javel dans la menuiserie d’insertion et sur le savoir-faire de la société de fabrication de M.O.B. qui lui est rattachée, à savoir Syne- co. Comme quoi on peut réagir aussi dans l’urgence quand le besoin s’en fait sentir. Cet exemple, et c’est là toute son origina- lité, en appelle d’autres. Car son finance-

C haque année, départementale accueille 800 personnes dans ses locaux de la rue Morand à Besan- l’antenne de l’association nationale de l’alcoologieetdesaddictions

accident de la vie, boire pour se désinhiber,les raisons d’une prise d’alcool quotidienne sont nom- breuses. “Gare aux habitudes qui font le lit de la dépendance” pré- vientAnne-LiseDaval,médecinau centre d’alcoologie et de tabacolo- gie.Estalcoolique “celuiquiaper- dulalibertédes’abstenirdeboire” écrivait le spécialiste Pierre Fou- quet pour définir la maladie. L’addictionesttenace.Iln’estjamais simplededécrocherdecetteaccou- tumance. Au bout d’un an, 30 % seulement des personnes qui ont été sevrées s’abstiennent de consommer.Sou- vent, ce sont celles qui ont entre- pris volontairement la démarche de soin. Sur les 70 % restant, la moitié rechute et le reste sort du

processus de suivi. “Le parcours pour sortir de l’alcoolisme est souvent émaillé de périodes d’abstinenceetderechu- te.C’estrarementuntra- jet linéaire” poursuit Anne-Lise Daval, d’où l’importanced’unaccom- pagnement quotidien des patients sur une période donnée. Le centredeBesançondéve- loppe un programme spécifiquedecureambu-

DOSSIER

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LaPresseBisontinen°94—Décembre2008

QUI SONT LES NOUVEAUX PAUVRES BISONTINS ?

Ilsn’ontpasattendula crisefinancièremondiale pourdécouvrirlesaffres delarécession.À BesançonetenFranche- Comté,unepersonnesur dixvitendessousdu seuildepauvreté.Mais avoirunemploinesigni- fiepaspourautantêtre épargnéparlacrise.Les salariéspauvressont plusnombreuxquel’on pense.Parfois,ledénue- ments’apparenteàla misèreduquotidienet l’onestobligédefaire appelauxassociationset organismescaritatifs locauxdontlepublic reçucouvredésormais unassezlargeéventail, del’étudiantauretraité. Tourd’horizondesvraies victimesdelacrise.

çon. La plupart d’entreellessont âgéesde35à55 ansetcherchent àsedébarrasser de leur dépen- dance à l’alcool. Ici, quatre patients sur 10 sontdesfemmes, et leur nombre est en augmen- tation depuis quelquesannées. Déprime,stress,

“Nous avons l’impression d’être des Don Quichotte.”

latoire,quipermetauxpatientsqui ontétésevrésdenepasêtrelivrés à eux-mêmes une fois sortis de l’établissement de soins. Ils peu- vent s’appuyer sur cette structure relais pour retrouver progressive-

ment une vie norma et éviter la rechute. Lesconclusionsdedif qui mettent en évid mentation de la c d’alcoolchezlesjeun professionnels de s individu consomme et plus le risque de terme est importan d’alcoolvas’inscrire nismed’organisation Nousaccueillons2o par an ici, dans no doncexceptionnel.M déjà eu le cas d’un l mençait sa journée bière avant d’aller e se Rémy Chapelain centre. L’associationintervi tementdanslescollè

SOCIÉTÉ

Lesécartssecreusent Un Franc-Comtois sur dix vit sous le seuil de pauvreté

10%delapopulationfranc-comtoiseviventavecmoinsde 800eurosparmois,soitmoinsde9500eurosparan.Et untiersdurevenudecespersonnespauvresestconstitué deprestationssociales.Alarmant.

Lesfamilles nombreuses monoparen- talessont trèstouchées parlapau- vreté.

L econstatdresséparl’I.N.S.E.E.Besançon dansuntoutrécentrapportestédifiant: lamoitiédeshabitantsdenotrerégionvit dansdesménagesdisposantd’unrevenu inférieurà15500eurosparan,soitmoinsde 1300eurosparmois.D’unextrêmeàl’autre, 10%deshabitantsontunrevenuquidépasse 26000eurostandisque10%disposentdemoins de9400euros. Leconstatleplusalarmantdecetteétuderévè- leque10,4%desFranc-Comtois,soit116400 personnesviventsousleseuildepauvreté,c’est- à-direavecmoinsde9500eurosparan.Même siceschiffresnesontpasaussidramatiquesque lamoyennenationale,lamoitiédecettepopula- tionpauvrefranc-comtoisevitavecmoinsde

despersonnesseules.Deplus,letauxdepau- vretédesfemmesseulesestsupérieuràceluides

delaFrancedeprovince.Letravailfrontalier pourlesdeuxdépartementscomtoisetalsaciens, i

Jean-Marie Binétruy, nouveau patron de l’U.M.P. du Doubs L e député du Haut-Doubs était seul candidat en lice pour reprendre le flambeau

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ment par son échec aux séna- toriales suite à des dissensions internes. Cʼest parce que la fonction nʼest pas rémunérée quʼelle nʼattire pas les foules ? “Il nʼy a jamais eu beaucoup de candidats à cette fonction. Jʼétais à lʼorigine un militant

R.P.R., jʼai connu la mise en place de lʼU.M.P. qui est quand même la plus grande force poli- tique de ce pays. Je suis très attaché à ce mouvement qui mʼa beaucoup donné, il mʼa paru normal de solliciter ce pos- te. Je nʼai pas grand-chose à gagner dans cette affaire” répond lʼintéressé qui souhai- te désormais “apporter un peu plus de cohésion au mouve- ment avec une vraie volonté dʼaller de lʼavant”, allusion au cuisant échec de la droite aux dernières sénatoriales de sep- tembre. “Il faut absolument que lʼon reconstruise, tous ensemble, insiste le nouveau président. Notre objectif est désormais de regarder lʼavenir et que les erreurs du passé servent de leçon. Je me suis porté à cet- te présidence avec une très grande majorité dʼavis favo- rables, Il sʼagit désormais de reconstruire autour de cette nouvelle dynamique, en restruc- turant le mouvement sur tout le territoire.” Dʼaucuns pensaient que Jean-Marie Binétruy pre- nait ce virage et laisserait tom- ber, en 2012, son siège à lʼAs- semblée Nationale. “Certainement pas ! Je nʼai encore rien décidé, mais comp- te tenu du contexte actuel, je suis plutôt dans la logique de solliciter un nouveau mandat” répond-il.

du Bisontin Pascal Bonnet. Sa mission : redonner de la cohé- sion à un parti qui compte près de 2 000 militants dans le Doubs mais qui a été secoué récem-

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