La Presse Bisontine 92 - Octobre 2008

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n°92 - Octobre 2008

34

OUVERTURE Une nouvelle boîte de nuit Le monde de la nuit reprend des couleurs Dans un secteur d’activité plutôt malmené en ce moment, les anciens responsables du Taos se sont lancé un nouveau challenge en ouvrant “la Sortie de secours”, chemin de Mazagran à Besançon.

Les anciens du Taos sont aux commandes de la Sortie de secours.

L es nostalgiques de la “grande époque du Taos” peuvent commencer à se réjouir. Non, le Taos ne va pas rouvrir ses portes. L’établissement de la Grande rue, frappé d’une fermeture administrative en 1997 par la ville de Besançon, est toujours en procès avec les autorités municipales, 11 ans après les faits. Ses tenanciers sont tou- jours dans l’attente de la déci- sion que doit prendre la cour

nouveau projet commun. Depuis cet été, ils ont repris les rênes de l’ancienne discothèque la Bohême, chemin de Mazagran, qu’ils ont rebaptisée “la Sortie de secours”. Un nouveau chal- lenge pour les quatre briscards, toujours aussi motivés. “Nous avons saisi cette opportunité de revenir, dix ans après, dans le monde de la nuit, se réjouit Bru- no Grilli. C’est un peu pour nous un retour aux sources.” Le nom de cette nouvelle boîte de nuit n’a pas été choisi au hasard. “Pour les Bisontins, c’est une sor- tie de secours pour leurs soirées, pour nous qui revenons dans ce milieu-là également et c’est aus- si un clin d’œil pour la ville avec l’histoire du Taos qui avait été justement épinglé pour des rai- sons de sorties de secours soi- disant en nombre insuffisant” plaisante Bruno. Avec la liquidation judiciaire de la discothèque voisine ancien- nement “le Bannik”, rebaptisée “Astoria,Wapp, El Palacio”, c’est

une réelle occasion pour eux de dynamiser un monde de la nuit qui reste, quoi qu’on en dise, relativement moribond à Besan- çon. Le challenge relevé par les quatre associés est osé. “Il faut le reconnaître, les choses ont énormément évolué en quinze ans. Le secteur d’activité des boîtes de nuit est plutôt sinistré. Ce n’est pas gagné d’avance mais c’est aussi pour cela que nous sommes très motivés pour appor-

grammation musicale particu- lièrement large donnent à la Sortie de secours l’allure d’une boîte tout public où chacun vient y chercher ce qu’il a envie. Siro- ter un verre au bar ou s’éclater sur le dance floor , c’est selon. Tout le monde est le bienvenu à la “Sortie de secours”, les quatre larrons apportent leur capital sympathie dès l’entrée.“La Sor-

tie” est ouverte du jeudi soir au samedi soir. Entrée 5 euros, gra- tuit le jeudi, gratuit pour les filles le vendredi, un concert une fois par mois. Programme cool , ambiance détente. J.-F.H.

ter une nouvelle alternative à Besançon, dans une ambiance très décontractée.” “La Sortie de secours” veut se la jouer cool mais a mis un point d’honneur à soigner la sécuri- té. “Dans une boîte, le plus impor- tant, c’est la porte. De ce côté-là, nous avons voulu être au top” ajoute Bianco. Une politique tarifaire plutôt douce et une pro-

La Sortie de Secours 42, chemin de Mazagran

administrative d’appel de Nan- cy. Mais si les portes du Taos sont définitive- ment closes, ses anciens respon- sables n’ont pas baissé les bras. Bruno, Bianco, Houab et Fran- co ont réveillé leur âme de noc- tambule en se lançant dans un

Les quatre larrons apportent leur capital sympathie.

TOURISME

La classification revue

De nouvelles étoiles pour les hôtels Le futur classement des hôtels et l’attribution des étoiles vont être modifiés d’ici 2 à 4 ans. La chose avait été lancée en juin par le gouvernement. Elle est confirmée mais toujours pas détaillée.

L e classement hôtelier va être réformé. L’annonce a été fai- te le 8 septembre par Hervé Novelli. Le secrétaire d’État chargé du Commerce, de l’Artisanat, des P.M.E., du Tourisme et des Services était ce jour-là en visi- te à Deauville et a présenté dans les très grandes lignes mais sans en expli- quer les modalités, la réforme du clas- sement hôtelier.Mesure phare, la créa- tion en France d’une catégorie d’établissements 5 étoiles, “pour pla- cer l’hôtellerie française à la hauteur des standards internationaux” selon le secrétaire d’État. Fabrice Lipinski, directeur du Novo- tel de Besançon et président du club hôtelier de Besançon, association qui regroupe 19 des 24 établissements de la ville, voit là “un lissage vers le haut. C’est bien de vouloir faire avancer le standard des hôtels mais on attend un texte précis. Pour l’instant, on n’a pas eu vraiment d’information.” Nombre d’hôtels indépendants igno- rent encore jusqu’à l’existence de ce projet de reclassification. Au sein du groupe Accor (5 ème groupe hôtelier au monde), on est forcément plus averti même si tout reste à faire. “On n’a pas de cahier des charges clair. Les nou- velles normes vont-elles concerner les surfaces ou l’amélioration des ser- vices ?” s’interroge le directeur. Seu- le certitude, la réglementation de 1986,

toujours en vigueur, est obsolète. “Dans les normes de 1986, on nous impose une cabine téléphonique à pièce dans le hall alors qu’aujourd’hui, le besoin, c’est leWiFi dans toutes les chambres !” Avec la réforme, les hôtels classés devraient logiquement monter d’un cran. Deux étoiles contre une et ain- si de suite. En revanche, il y a peu de chances que Besançon compte enfin un hôtel grand luxe. Les quatre éta- blissements quatre étoiles de Franche- Comté suffisent. “Actuellement, tous les grands groupes cherchent à se déve- lopper. Si aucun n’investit à Besan- çon, c’est tout simplement qu’il n’y a pas le potentiel” explique Fabrice Lipinski. “Depuis 10 ans, nos taux d’occupation annuels sont entre 52 % et 58 %.” Hormis quelques jours par an, l’offre hôtelière bisontine est donc conforme aux besoins. Et ça, la réfor- me n’y changera rien. Les hôteliers sont dans l’attente, espé- rant que cette nouvelle réglementa- tion ne sera pas synonyme d’investissements lourds, ce qui, effet pervers, provoquerait le déclassement des petits hôtels. Fabrice Lipinski pré- cise qu’il faut raison garder. “La réfor- me ne sera pas applicable avant 2010 aumieux, 2012 peut-être.” De quoi lais- ser le temps à ceux qui la font de la détailler clairement à l’ensemble de la profession. A.B.

NOUVEAU SPECTACLE

35 artistes et plus de 350 costumes !!

La reclassifica- tion des hôtels, “un lissage vers le haut” pour Fabrice Lipinski. Mais il faut mainte- nant un texte précis et clair.

Samedi 22 novembre à 15h et 18h BESANCON Patinoire Lafayette R servation : BESANCON Lionel Patrick Production 03.81.81.11.11 et Geant, Carrefour, Leclerc, Cora, Fnac, Auchan Renseignement groupe et CE : 03.81.44.29.78

Made with FlippingBook - Online catalogs