La Presse Bisontine 92 - Octobre 2008

DOSSIER

La Presse Bisontine n°92 - Octobre 2008

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IMMOBILIER : TURBULENCES DANS LE MARCHÉ BISONTIN : LES PRIX À LA BAISSE

Les professionnels de l’immobilier ne parlent pas de crise car le marché ne s’effondre pas. Mais tous reconnaissent que le secteur est entré, depuis quelques semaines surtout, dans une période beaucoup plus calme. Premier indice constaté aussi bien par les notaires que par les agences, le volume des transactions s’est considéra- blement ralenti. Le point sur un marché qui se pose des questions après tant d’années d’euphorie. Les tableaux chif- frés reproduits dans ce cahier spécial sont issus des don- nées fournies par Notaires de France et Perval.

VILLE

+ 4,9 % Besançon ralentit sa croissance Les prix n’ont pas encore sensiblement reculé dans la capitale comtoise mais leur envolée est terminée, pour l’instant. Le prix médian du mètre carré est de 1 831 euros dans l’ancien.

1 831 euros le mètre car- ré dans l’ancien (loge- ments de plus de 5 ans), Besançon reste une des villes les plus chères du Grand Est. Derrière Strasbourg, Dijon, Metz et Nancy, avec des prix respectifs au mètre carré de 2 298 euros, 2 244 euros, 1 900 euros et 1 899 euros. Entre juin 2007 et mai 2008, l’évolution des prix a été net- tement ralentie par rapport aux années précédentes. Entre 2000 et 2008, le prix de l’ancien a quasiment doublé : + 191,7 %. La hausse enregistrée cette année à Besançon se limite à + 4,9 %. C’est mieux que dans d’autres villes où le prix s’effrite déjà, comme Belfort (- 1,4 %) ou Bourg-en-Bresse (- 1 %). La disparité des prix selon les quartiers est toujours aussi for- te à Besançon. Le quartier le moins couru reste Planoise avec un prix médian au m 2 de 1 366 euros. La palme des quar- tiers les plus chers, où le prix du mètre carré dépasse les 2 000 euros dans l’ancien, est

attribuée aux Montboucons et aux Tilleroyes et au centre-vil- le. Les quartiers de Saint-Fer- jeux, Bregille et Chaprais sui- vent de près, avec des prix médians situés entre 1 800 et 2 000 euros. Au cours de la der- nière période (juin 2007-mai 2008), “ce sont les quartiers les plus onéreux qui ont connu les plus forts taux de croissance”

plus important à souligner” sou- ligne Jean-Yves Creusy, le pré- sident de la chambre des notaires du Doubs. La baisse a atteint les - 24 % entre mai et juillet derniers. “En un an, nous atteignons - 30 à - 40 % de bais- se des volumes.” L’amorce d’une baisse des prix est constatée par les notaires et les agences immobiliers, “sauf dans les biens de haut standing ou dans des emplacements ou quartiers vraiment recherchés.” L’autre phénomène nouveau constaté depuis quelques mois par les spécialistes locaux de l’immobilier, c’est les refus de prêts de plus en plus nombreux, même après la signature des compromis. “Les prêts de 100 % du coût du bien, c’est fini pour l’instant.” D’où le sentiment d’essoufflement du marché immobilier bisontin. Personne pour l’instant ne parle de cri- se durable. Alors on croise les doigts (ou on sert les fesses) pour passer ce cap délicat qui devrait se terminer fin 2009. J.-F.H.

ajoutent les notaires du Doubs. Comme dans le reste du dépar- tement, le phé- nomène nou- veau, ce n’est pas tant une baisse des prix, qui s’amorce, que l’écroulement du nombre de tran- sactions. “Depuis l’été 2007, il y a une nette baisse constatée dans le volume des ventes. C’est le phénomène le

Les quartiers de Saint- Ferjeux, Bregille et Chaprais.

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