La Presse Bisontine 92 - Octobre 2008

BESANÇON

La Presse Bisontine n°92 - Octobre 2008

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EN BREF

RENTRÉE UNIVERSITAIRE Études à l’étranger Partir pour grandir Partir à l’étranger le temps d’une année ou d’un stage en

Écoute L’association “Écoute J.A.L.M.A.L.V. Besançon” propose une conférence sur le thème : “Pourquoi nous faut-il apprendre à douter face à ce qui nous dépasse : mourir ?” par Gérard Guièze, l’Université Blaise Pascal de Clermont- Ferrand, mercredi 15 octobre à 20 h 30 à la Chambre de Commerce et d’Industrie, salle des séances, 46, Avenue Villarceau à Besançon. Participation : 3 euros, gratuit pour les étudiants et les chômeurs. À l’occasion de la Journée mondiale des Soins palliatifs, fixée le samedi 11 octobre, l’association tiendra un stand d’information sur la place du 8 septembre. L’association organise ce même jour une opération “Portes Ouvertes” dans ses locaux situés 31, boulevard Diderot, ce même samedi 11 octobre de 10 heures à 17 heures. Renseignements au 03 81 81 48 98. professeur de philosophie à

L’équipe de l’A.E.I.B. : Michel Stimpfling, Julien Pea,

entreprise quand on est étudiant, l’idée a effleuré presque tout le monde. Pourtant, ils ne sont qu’une minorité à oser boucler leur valise, en Franche-Comté comme ailleurs. Dommage.

Joachim Wissling,

“S ur les 20 000 étudiants de l’Université de Franche- Comté, seuls 200 partent avec Erasmus chaque année. C’est 1% des effec- tifs comme au niveau national” explique Julien Pea, fondateur en 2004 de l’Association des Étudiants internatio- naux de Besançon (A.E.I.B.). Depuis, il a laissé la présidence à Joachim Wiss- ling mais reste très impliqué et souligne que les chiffres augmentent. Ceux qui ont franchi le cap eux ne cachent pas leur satisfaction. “On part avec pas mal de préjugés” reconnaît Gilles. Étu- diant enManagement Process à l’U.T.B.M., il est parti en Roumanie, Malaisie et rentre d’un stage de six mois en Alle- magne. “On a plus de responsabilités, on va plus vite et sur le C.V., c’est un plus.” Il évoque aussi “d’autres relations avec les proches et le blues en rentrant, que les gens ne comprennent pas toujours.” Aujour- d’hui, il reconnaît avoir “attrapé le virus” et cherche une mission V.I.E. (Volonta- riat International en Entreprise). Lae- titia, en master d’allemand, est partie un an à Berlin avec Erasmus. Elle par- le “bien sûr d’une meilleure prononcia-

tion, d’enrichissement, d’échanges, d’une expérience humaine et culturelle à vivre quelle que soit la discipline.” Car beau- coup d’étudiants (hormis ceux qui sont en langue ou en commerce internatio- nal) ignorent encore qu’ils peuvent prendre le large. “On veut inciter les gens à partir et accueillir, intégrer ceux qui arrivent” sou- ligne JoachimWissling. Fin juin, Besan- çon est devenu tête de réseau national Erasmus, présidé par le Bisontin Rémi Thomas. Les choses s’organisent. Début

Rémi Thomas et Lucie Del- salle, tout faire pour encourager la mobilité des étu- diants.

septembre, l’Université de Franche-Comté a même organisé un col- loque sur le thème “Mobi- lité et immobilité des jeunes en formation ou en phase d’insertion pro- fessionnelle”. Interdisci- plinaire, il a réuni cher- cheurs, praticiens et acteurs de cette mobili- té. “Aujourd’hui, on tra- vaille en ligne, on voyage en ligne, mais c’est une mobilité virtuelle” a aler- té le sociologue James

Encourager et faciliter le départ.

Coleman lors de son intervention. Maître de conférence en allemand à l’U.F.C., Gabrielle Padberg a vécu l’aventure. Étudiante Erasmus, assis- tante, lectrice puis prof, elle a multiplié les expériences “même si le déclencheur de toute cette histoire a été l’amour” , un moteur comme un autre. Aujourd’hui, elle encourage ses élèves. “Une fois qu’ils ont bougé, on les voit exploser. Ils parlent mieux c’est sûr, mais sont aussi plus curieux, plus ouverts. Ils deviennent adultes

et il y a un réel déphasage avec ceux qui sont restés.” Comme les autres, elle est venue au colloque pour “comprendre les facteurs qui créent l’immobilité pour y remédier au sein de l’Université.” Et des étudiants qui bougent, c’est aussi une université visible. Indispensable à l’heure de l’internationalisation. A.B.

www.erasmus-besancon.com

ÉCONOMIE Des ateliers collectifs Trouver (enfin) son orientation La société Crescendo propose des ate- liers d’orientation pour aider les jeunes à faire les bons choix. Découverte.

D epuis 2000, Caroline Barraux, au sein de sa société Crescendo, propose des bilans de compétences et d’orientation pour tout public. Une démarche de qualité menée avec bienveillance, voilà enfin une réponse durable aux ques- tions d’orientation. Cette année, une nouvelle acti-

entre ateliers collectifs et entre- tiens individuels. “La première phase est centrée sur la person- nalité, l’identification des res- sources et compétences. Il s’agit de prendre confiance, de construi- re une représentation positive de soi. Cela concerne autant les jeunes en dynamique d’échec que les bons élèves qui se sentent per- dus” explique Caroline Barraux. Ils apprennent alors à sortir du bulletin de notes et à identifier leurs intérêts grâce à des outils ludiques. Après cette phase introspecti- ve, ils sont amenés à explorer l’extérieur et les domaines d’orientation possible. “Quand on est perdu, l’idée est peut-être de commencer par éliminer ce qu’on n’aime pas. Petit à petit, on définit des domaines inté- ressants et ensuite on sélection- ne des métiers.” Cette explora- tion doit être complétée par une recherche d’informations en dehors des ateliers. La dernière étape consiste à éla- borer le projet professionnel, c’est-à-dire définir un métier et

Caroline Barraux utilise des outils ludiques pour motiver les jeunes.

vité voit le jour : les ateliers col- lectifs d’orientation pour les jeunes. En groupes de 8 personnes par tranches d’âges, ces ateliers s’adressent aux jeunes depuis la 3 ème jusqu’à la fac et se déroulent les mercredis après-midi et pendant les vacances sco- laires. Un par- cours en six séances reparties

“Il y a beaucoup à faire dans le domaine de l’orientation.”

les moyens à mettre en œuvre pour y arriver. “Tous les choix sont bons s’ils permettent l’épanouissement personnel. Je ne suis pas là pour censurer, ni pour donner des illusions mais pour éclairer sur les difficultés liées à certains choix” précise Caroline Barraux. Ainsi, il faut parfois savoir choisir entre un projet qui plaît et un autre qui rassure. “Les parents sont inté- grés à la démarche et j’assure avec eux un rôle de médiateur. Ils sont souvent perdus et subis-

et participe à de sessions de recrutement en entreprise. “Il y a beaucoup à faire dans le domaine de l’orientation. J’ai été assistante de vie scolaire en lycée professionnel et j’ai ren- contré trop de jeunes arrivés là par hasard, c’est de l’orientation par l’échec.” Du côté de Crescendo, d’autres nouveautés devraient apparaître en 2009, notamment un projet de séminaires de découverte des métiers basés sur des rencontres avec de professionnels. Pour tous

ceux qui sont perdus, du collè- ge à l’entreprise en passant par l’université, Crescendo apparaît comme une bouée de secours. K.M.

sent une importante pression quant à l’avenir de leurs enfants.” D’ailleurs, Crescendo ne s’adresse pas seulement aux jeunes. Des bilans de compé- tences et d’orientation sont aus- si accessibles pour les adultes. En effet, à travers ses différentes activités, Caroline Barraux côtoie des publics de tous âges et de tous milieux. Titulaire d’un D.E.A. de psychologie, elle inter- vient à l’École de Commerce et deManagement où elle dispense des formations en management

Crescendo Caroline Barraux 103, rue des Granges 25000 Besançon

03 81 81 06 13 06 22 20 41 99

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