La Presse Bisontine 90 - Juillet-Août 2008

BESANÇON ET ENVIRONS

La Presse Bisontine n°90 - Juillet-août 2008

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POLITIQUE CULTURELLE Pourquoi tout le monde veut sa manifestation ? Culture obligatoire pour les collectivités ?

EN BREF

Danse Depuis plus de trente ans, on pratique la danse folk à la M.J.C. Palente à Besançon. Pour la première fois, cet été, la M.J.C. Palente organise des stages pour enfants de danses folk d’Europe : “Europe n’Folk”. Le stage adolescents ouverts et curieux qui ont envie de se bouger. Du lundi 18 au vendredi 22 août pour les 7 octobre ans et du lundi 25 au vendredi 29 août pour les 11/15 ans. Renseignements au 03 81 80 41 80. Médiation Florence Bouteloup et Florence Daugey, médiatrices familiales diplômées d’État, ont créé le Centre de Médiation Familiale à Besançon. Séparation, divorce, deuil, dépendance des parents âgés, la tempête souffle parfois durement sur la famille. Pour l’équilibre des enfants, la pérennité des relations entre frères et sœurs et le bien-être de tous, la qualité du lien familial est un bien précieux. C’est ce lien fondamental et unique que le Centre de Médiation Familiale s’attache à préserver. Renseignements au 03 81 47 22 92. s’adresse à des enfants et des municipale de Saint- Vit, sèchement battue aux dernières élections, s’organise et riposte. Elle vient de lancer son site Internet : http://saint- vit.ifrance.com/ dont l’objectif affiché est “de communiquer avec nos concitoyens et d’agir en améliorant leur quotidien.” On y trouve critiques et propositions. Séjours Séjours de vacances pour enfants et adolescents à Lamoura (Haut Jura) du 10 au 18 juillet : cocktail sportif pour les 15/17 ans. Avec stage kayak, randonnée, baignades, jeux sportifs. Puis du 18 au 31 juillet, aventure et nature pour les randonnée, excursion en Suisse, découverte faune et flore… Renseignements et 6/13 ans. Avec accrobranche, Saint-Vit L’opposition

Musiques de Rues pour la ville et le Grand Besançon, Bancs Publics pour le Conseil régional, saison culturelle au Conseil général du Doubs, les collectivités territoriales s’engagent toutes dans la diffusion culturelle. Passage obligé pour être dans l’air du temps ou véritable engagement des élus ?

P roposer et pérenniser un événe- ment culturel participe au rayon- nement d’une ville. Ainsi, lors de la toute première présentation de Musiques de rues, le maire Jean-Louis Fousseret ne cachait pas son ambition de faire de la capitale comtoise le haut lieu des fanfares d’ici et d’ailleurs à l’instar de Chalon-sur-Saône pour le théâtre de rue, d’Avignon pour le théâtre ou de Grenoble pour la danse. Pour les collectivités départementale et régionale, la problématique est quelque peu différente. Évoquant le festival Bancs Publics (voir plus haut), Loïc Niepceron, vice-président en charge de la culture à la Région rappelle que “l’idée n’est pas partie d’une obligation mais est une évolution de l’opération Égarez- vous, en place jusqu’en 2006. Le festi- val mêle patrimoine et spectacles vivants.” Au Conseil régional, le budget culturel annuel est de 11,4 millions d’euros dont 600 000 euros pour Bancs Publics, seu- le manifestation portée entièrement par l’instance. “Tout le reste, ce sont des financements pour le cinéma, le patri- moine ou le spectacle vivant sur l’ensemble du territoire.” Ainsi, le dernier film de

Patrice Leconte “la guerre des miss” comme les quatre salles de musiques actuelles de Franche-Comté bénéfi- cient du soutien financier de la Région. Au Conseil général, la situation est quelque peu différente. “Quand on est arrivé en 2004, la nécessité d’une poli- tique culturelle s’adressant à tous nous a semblé une priorité” se souvient Rémy Nappey, vice-président en charge de la culture. “Les gens se déplacent peu. C’était donc à nous d’allers vers eux.” En 2005, une saison culturelle clé en main financée à 70 % par le Départe- ment (92 000 euros) est proposée aux

communautés de com- munes. Chacune est ensuite libre de choisir cinq spectacles dans la programmation. “On a eu une quarantaine de réponses la première année. On est monté à 65 l’an der- nier et pour 2008-2009, on atteint 80.” Le conseiller général de l’Isle-sur-le- Doubs ne cache pas satis- faction. “Il s’agit d’amorcer la pompe pour que les habi-

Partout et pour tous.

La ville de Besançon a désormais ses “Musiques de Rues”.

S.M.A.C. (salle de musiques actuelles) même si on ne sait plus trop en quelle année (2010, 2011, 2012 ?). Quant à la Région, un jour peut-être elle inaugure- ra le F.R.A.C.(fonds régional d’art contem- porain) si le projet est révisé et son bud- get pharaonique revu à la baisse. A.B.

tants prennent l’habitude d’aller au spec- tacle. L’important c’est qu’il y ait une offre.” Et pour promouvoir la culture, le Conseil général dispose aussi d’un atout de choix : la Saline royale d’Arc- et-Senans dont il est propriétaire. “C’est notre joyau.” À chacun son bijou : la ville aura sa

PRÉVENTION De juin à septembre Pendant les vacances, les forces de l’ordre veillent sur vos biens Plusieurs fois par jour, y compris la nuit, des patrouilles de la police et de la gendarmerie vérifient que tout est en ordre à votre domicile pendant votre absence. Un service gratuit sur simple demande.

TROIS QUESTIONS À… Jean-Jacques Voinet, le M. Braderie “Priorité au commerce local” L’Union des commerçants a souhaité apporter des améliorations à la braderie de Besançon. Le point avec le vice-président des commerçants chargé de cet événement de début d’été. La Presse Bisontine : Comment se présente cette édition 2008 ? Jean-Jacques Voinet : Nous voulons redonner une vraie image de qualité à cette braderie. Cela passe notamment par le fait que nous voulions que les commerçants locaux se réapproprient pleinement cet événement. Nous estimons que les commer- çants du centre-ville sont prioritaires par rapport aux non sédentaires qui viennent d’ailleurs. C’est pourquoi nous avons notamment réajusté les tarifs. Jusqu’à maintenant, les non sédentaires payaient deux fois moins cher que les locaux. Ce n’était pas normal. Nous souhaitons vraiment donner priorité au commerce local. L.P.B. : Pour les milliers de clients potentiels, quels changements ? J.-J.V. : Nous nous sommes fixés comme objectif de faire de la qualité, en aérant plus les stands entre eux, en limitant les hauteurs, en redéfinissant précisément les linéaires attribués à chacun. On a beaucoup axé aussi sur la sécurité pour que les 400 à 500 commerçants qui seront présents et tous les clients évoluent en toute sécurité. Nous avons essayé d’être propres et

D e fin juin à début septembre, sur simple demande, les habi- tants du Grand Besançon peu- vent demander à la police natio- nale ou à la gendarmerie, selon le lieu où ils habitent, de sur- veiller leur maison individuel- le ou leur appartement pendant qu’ils sont en vacances. Plusieurs fois par jour, y com- pris la nuit, des patrouilles se rendent au domicile de la per- sonne pour vérifier que tout est en ordre. Évidemment, les agents ne pénètrent pas à l’intérieur de la maison mais se contentent d’en vérifier les accès. “Pour cela, il est nécessaire que les fonctionnaires puissent accé-

s’absentent. Chaque année, les forces de l’ordre surveillent plusieurs dizaines de biens Il s’agit sur- tout de maisons individuelles. Pour l’instant, les forces de l’ordre n’ont constaté aucune effraction. La police précise cependant que “les patrouilles ne sont pas une garantie contre le vol. C’est une sécurité supplémentaire” qui s’ajoute, par exemple, au dis- positif d’alarme intérieur à la maison si elle en est équipée. Renseignements : Gendarmerie ou police de votre zone d’habitation

der à la propriété. Un portail ne doit donc pas être verrouillé et il ne faut pas qu’il y ait un chien” rappelle la police.À chaque visi- te, les policiers déposent un avis de passage sur lequel est men-

tionné le jour et l’heure du contrô- le. Certaines gen- darmeries, com- me celle de Bou- clans par exemple, va plus loin dans la démarche en pro- posant ce service tout au long de l’année pour les personnes qui

Les agents ne pénètrent pas à l’intérieur.

précautionneux.Autre élément que nous relançons cette année : le square Saint-Amour dédié aux bro- canteurs. Une dizaine de brocanteurs seront là. L.P.B. : La braderie reste le gros événement commercial de l’été ? J.-J.V. : Plus que jamais. Le gros avantage de la bra- derie de Besançon est qu’elle se situe au début des soldes. Les commerçants essaient toujours de gar- der des produits spécifiques pour ces deux jours de braderie. C’est désormais entré dans l’esprit des gens de Besançon mais aussi de tout le départe- ment, que début juillet, il y a la grande braderie au centre-ville et qu’ils peuvent y trouver de tout. Propos recueillis par J.-F.H.

400 à 500 commer- çants seront présents.

Le service est gratuit, il suffit de remplir une demande écrite.

inscriptions : au 03 81 25 06 40.

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