La Presse Bisontine 89 - Juin 2008

BESANÇON

La Presse Bisontine n°89 - Juin 2008

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EN BREF

TRANSPORT Équilibrer les comptes Ginko déclare la guerre aux fraudeurs “Frauder, c’est pas malin”, le nouveau slogan de Ginko. À cause de la fraude, la compagnie de bus perd chaque année l’équivalent d’un bus à gaz qui part en fumée.

Canoë-kayak Le club de canoë-kayak de Roche-lez-Beaupré, la Croix verte et le foyer de la Cas- sotte organisent le nettoya- ge des rives du Doubs le samedi 24 mai. Rendez-vous à 14 heures au club, rue de Casamène à Roche-lez-Beau- pré. Apporter des gants et sa bonne humeur. Objectif : net- toyer les rives de Roche à Chalèze. Vacances L’association “Étoile Saint- Ferjeux” propose pour l’été 2008 plusieurs centres de vacances. Pour les mater- nelles 4-7 ans et pour les 6- 12 ans à Noël-Cerneux (Haut- Doubs), pour les 9-12 ans à Laviron. Renseignements au 03 81 88 29 12. Concert Le Ricard Live Music Tour fait escale comme tous les ans à Besançon. Le 12 juin à Cha- mars avec Maroon 5 et Mar- tin Solveig. Concert gratuit.

280 000 euros par an, c’est l’estimation de la fraude annuelle sur le réseau Ginko (photo archive L.P.B.).

D epuis avril, le réseau Ginko part en lutte contre les fraudeurs de tout poil.Ne pas reporter son numé- ro de carte sur son coupon, voyager avec un titre périmé ou non oblitéré sont autant de comportements, volontaires ou non, qui coûtent cher à la société de transport. Cette dernière a décidé de sévir via une vaste campagne de com- munication et une présence renforcée des contrôles sur le réseau urbain com- me périurbain sur l’ensemble du Grand Besançon. Fin 2006, Ginko mène l’enquête et fait un rude constat : le taux de fraude est de 5,4 % et l’évasion de recettes est éva-

serait pas clair, tous les supports sont estampillés d’un rond rouge contenant le slogan “Frauder, c’est pas malin”. En un mot, il faut payer son ticket quand on prend le bus ! La campagne se déroule en deux temps : jusqu’en juin puis, après une pause cet été, de septembre à novembre. Ginko a prévu de mener une nouvelle enquête sur les fraudes en fin d’année et pour- ra mesurer l’impact de sa campagne cul- pabilisante. A.B.

dans les stations, Ginko explique com- ment l’entourage ou plus largement la collectivité doit assumer ce manque à gagner.Une amende, c’est autant d’argent que le particulier ne dépense pas en loi- sirs par exemple. Ne pas s’acquitter de son titre, c’est autant d’argent que Gin- ko n’investit pas dans ses véhicules ou sur son réseau. Pour compléter le dis- positif, un jeu-quizz distribué à bord par les vérificateurs veut inciter les utili- sateurs à réfléchir à cette probléma- tique. Des questions sont posées, les

luée à 280 000 euros par an. Si c’est mieux qu’en 1996 (8 %) grâce essen- tiellement au retour de la montée par l’avant dès 1997, c’est plus qu’en 2005 (4,8 %) et c’est encore trop !

Il faut épingler le res- quilleur et le faire ren- trer dans le rang du bon utilisateur qui paye son titre de transport. Et pour atteindre son but, l’entreprise a choisi de le culpabiliser jouant la carte de la dramatisa- tion. Via deux affiches apposées dans les bus et

Une nouvelle enquête sur les fraudes.

réponses sont à gratter. Et au cas où le message ne

Barthod

TRAVAUX

22 000 euros par appareil

La facture de rénovation des ascenseurs atteint des sommets L’association bisontine U.F.C.-Que Choisir s’insurge contre l’envolée du coût de rénovation des ascenseurs. Elle dénonce un “grand dérapage” des sociétés d’ascenseurs.

le 15 juin F ête des pères

L es quelques accidents dramatiques qui sont survenus en France ces dernières années dans quelques ascenseurs vétustes ont suf- fi à remettre totalement en question les mesures de sécurité et d’entretien du parc d’ascenseurs en France. À tel point que le législateur a déci- dé une rénovation complète dumatériel en quelques années seulement. De quoi se frotter les mains pour les quelques sociétés spécialisées qui se par- tagent le marché des 450 000 ascenseurs du parc français : Koné, Thyssen, Schindler et Otis pour les principaux. Mais l’intention de base a vite tourné au déra- page. C’est en tout cas ce qu’affirme l’association de défense des consommateurs U.F.C.-Que Choi- sir qui a mesuré l’impact financier de la rénova- tion de sécurité des appareils décidée par la loi du 2 juillet 2003. Depuis cette date, les prix annon- cés par les ascensoristes auraient tout bonnement doublé, passant de 3 ou 4 milliards, à 8 milliards d’euros. À cause d’une part d’un calendrier de rénovation beaucoup trop serré, “ce qui aurait déséquilibré le marché et fait grimper les prix” et d’autre part d’un “manque de concurrence dans le secteur des ascenseurs” ainsi que “des syndics de copropriétaires qui ne remplissent pas leur rôle de conseil vis-à-vis des copropriétaires.” “Les syn- dics sont rémunérés au pourcentage en fonction du montant des travaux. Ils sont donc très peu regardants” commente Jean Serre, spécialiste des copropriétés à l’association bisontine. Il reproche également que les ascensoristes aient attendu cette loi de 2003 pour réagir, alors qu’une loi de 1995 les obligeait à assurer à leurs frais l’entretien des appareils. “Dans une copropriété de Besan- çon, aucune pièce n’a été changée en quarante ans et d’un seul coup, il faut tout rénover.” La loi impo- se d’examiner 17 points de contrôle. “Mais il y a un vrai amalgame entre la sécurité et le confort. Comme la tolérance de niveau de la porte palière qui a été fixée à 2 cm, alors que jusqu’à 7 cm, il

n’y a aucun danger. La différence, c’est qu’avec ce seuil, la moitié des moteurs seront à changer” déplore Jean Serre qui estime déjà que “des copro- priétaires ne pourront pas assumer ces charges.” Les quatre ascensoristes concernés avaient déjà été condamnés par la Commission Européenne pour pratique anticoncurrentielle à une amende de 992 millions d’euros. Au-delà des tarifs jugés excessifs, l’U.F.C.-Que Choisir déplore que “les décisions de travaux soient prises dans la plus totale opacité, quelle que soit la copropriété concernée. La plupart du temps, on accepte des travaux avec un seul devis, il n’y a pas de mise en concurrence” ajoute Jean Serre qui dénonce aussi “des contrats d’entretien tout à fait flous que personne ne contrôle” , citant “ces deux copropriétés voisines à Besançon, l’une de trois étages, l’autre de treize, avec un prix d’entretien identiques pour les deux.” Pour les propriétaires particuliers, la note risque d’être salée. Le coût par ascenseurs est évalué à 22 000 euros en moyenne et les travaux doivent s’échelonner jusqu’en 2018. Mais c’est pour les organismes publics que la facture est la plus impressionnante. Chez Grand Besançon Habi-

tat, on est concerné au premier chef avec la gestion d’un parc de 155 ascenseurs. Pour l’organisme logeur, le montant de ces travaux de mise en conformité dépasse chaque année les 150 000 euros. “Pour cette année, la facture sera de 164 166 euros. Heureusement, nous avions anticipé les choses et échelonné ces dépenses. Si bien que nous éviterons de répercuter ces coûts dans les loyers” rassu- re Sylvie Joubert, responsable de la maintenance à Grand Besan- çon Habitat. J.-F.H.

“Des contrats d’entretien tout à fait flous.”

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