La Presse Bisontine 87 - Avril 2008

DOSSIER ÉLECTIONS :

La Presse Bisontine n° 87 - Avril 2008

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LES CARTES DU GRAND BESANÇON REDISTRIBUÉES Avec les élections municipales et cantonales, beaucoup de personnalités politiques nouvelles arrivent sur la scène locale. D’autres renforcent leur présence. D’autres enfin sont écartées. À Besançon, la gauche emmenée par Jean- Louis Fousseret assoit ses positions. Quelles sont les per- sonnalités politiques qui sortent grandis de ce rendez-vous électoral ?Ce sont eux qui seront les figures de proue des six prochaines années.

RÉSULTATS

Des maires balayés Grand Besançon : les leçons des municipales

L es élections municipales et cantonales ont réservé leur lot de surprises dans le Grand Besançon. Le Conseil général du Doubs, que la droite voyait déjà acquise à nouveau à sa cause, reste bien ancré à gauche. Dans leGrandBesançon plus encore qu’ailleurs, les cantons renouvelables ont été particuliè- rement favorables à la majorité en place. Sur les 6 cantons en effet, 5 sont dévolus aux can- didats de gauche. Marchaux est gagné par le socialiste Philippe Beluche au détriment de la droite divisée. Besançon-Sud reste facile- ment à gauche avec la belle réélection d’Yves- Michel Dahoui (68,68%des suffrages). Audeux, repris à la droite en 2004, demeure aussi à gauche avec la réélection de Gérard Galliot (60,79 %) face à l’U.M.P. Marcel Felt. Besan- çon-Planoise voit la victoire de la jeune Bar- bara Romagnan élue face à une candidate de l’extrême-gauche avec 70,35 % des suffrages. Et la majorité gagne même un siège avec le basculement surprise de Besançon-Est gagné par le Vert Éric Alauzet. De tous les cantons du Grand Besançon, seul Boussières reste clairement ancré à droite avec la confortable réélection d’Annick Jacquemet (56,48 % des voix). L’électorat, aussi bien urbain que péri- urbain, renforce son inclinaison à gauche. Pour ce qui est des municipales, moins poli-

La couleur politique du Grand Besançon reste largement rose. Les positions ne changeront pas à la C.A.G.B., même si de nombreux maires ruraux n’ont pas été renouvelés.

tisées hormis dans la capitale régionale, les choses sont moins nettes. Des maires sortants ont été balayés - Bernard Guyon à Saône, Roland Bardey à Roche-lez-Beaupré, Jean- Marie Delachaux à Châtillon-le-Duc… -, d’autres plébiscités (Philippe Chaney à Beu- re, Pascal Routhier à Saint-Vit), d’autres ont été réélus tout en connaissant les affres du panachage, tribut régulièrement payé quand on est maire sortant (Robert Stepourjine à Pirey, Jean-Pierre Taillard àAvanne-Aveney, Gabriel Baulieu à Serre-les-Sapins…) qui sont élus mais plutôt en fin de liste. Reste le cas à part de Besançon où le maire

Jean-Louis Fousseret a cumu- lé les bonus : une vague rose nationale, une droite mal en point et un bilan que les Bison- tins ont jugé bon. À la commu- nauté d’agglomération duGrand Besançon, il mettra certaine- ment à profit son large score aux municipales pour compo- ser l’équipe de son choix qui l’entourera dans son prochain mandat en tant que président de l’agglo. J.-F.H.

Réélus en connaissant les affres du panachage.

À Saône, les deux têtes de liste (ici le maire sor- tant Bernard Guyon), ont été ren- voyées dos à dos. Comme dans de nombreuses communes, les sortants n’ont pas fait l’unanimité (photo archi- ve L.P.B.).